tag:blogger.com,1999:blog-1901552170493593012024-02-20T07:11:35.663+01:00Vadrouille DébrouilleGilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.comBlogger37125tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-89496197913931230882011-08-04T23:59:00.000+02:002012-07-02T09:49:00.925+02:00EP3 J6 - Käsmu - Narva8h30 : réveil tonitruant par les rires des deux ptits marmots. Entre la somnolence et le réveil, j'ai cru une seconde que c'était les miens (On peut en faire des choses en une nuit!).
<br />Nous voilà disposés à une nouvelle journée remplie ; plan dans une main et stylo dans l'autre. Mathias nous indique qu'ils préparent le p'tit déj, et nous les voyons couper en morceaux une courgette absolument gigantesque...<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988569741947490" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgISRlrInApR35hho2hNkjnWu6v-YO5u7ecJpHED6QVLgi9Wd_VWpxb6ClUxdM0hEYzYbjfE4kYwSfMyFM-_VNZKfZUDEzTv7vP_hfC1n8ErtNrLClFvb0DsWYJv7fuAfDqnHoMmcXTczo/s220/P1000319.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Le café et le thé sont sur la table accompagnés de fruits, biscuits puis arrivent le fromage, une salade de tomates basilic et une sorte de tarte à la courgette tout simplement délicieuse. Ce qui peut apparaître pour un brunch chez nous est bel et bien un ptit déj en Estonie.
<br />Nous clôturons cette rencontre par quelques conseils de voyage et une accolade bien généreuse qui nous rappellent l'essence du voyage : la rencontre avec des locaux.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988669919306850" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5ZG53dEUbcDMsE9w5wxnQQA4QVpZBFwE5H_Hu0DPJV2seT6a8PoaVV2FJjhkgnheMn1Ly7SFBJfH_gYlUpETHOwV7ZPOxL-T3bpGwTkaa5GQfSCp4_4vhVJUEeclPgTyVkA037IPit6M/s220/P1000381.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Mathias nous dépose à Voru, où nous projettons de faire du stop jusqu'à Narva qui se trouve à plus de 160 km. Le temps de prendre un café, nous voilà sur une route en travaux, avec notre panneau Narva et notre smiley. 10 minutes plus tard nous nous retrouvons dans une camionette avec un chauffeur livreur qui s'apprête à aller en... France! Ça en fait des bornes. Il s'étonne de nous voir visiter l'Estonie car « Il n'y a que des forêts en Estonie ». Nous sommes déposés à un carrefour jouxtant l'autoroute Tallin-Narva. Cette fois-ci c'est un automobiliste russophone qui nous conduira jusqu'à Narva. La route est longue, la vitesse de croisière est lente, il fait chaud, mais nous plaignons pas le trajet est gratuit. Sensation étrange dans la voiture où le silence règne car notre chauffeur parle uniquement russe...
<br /> <span style="font-weight:bold;">Monia</span><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988892639467298" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYrGZyBjc3jBuToQQA9ydt4iPN2OOvnYeOaR9vf6p2nGXgAcbon5fxPnFSwFnUXxmjJKTbWxq7ANEAdwuS_WnD6Jgb1RLDHQymizxUeUVJHwu48Qn9HOBDfQIkw4ethSUqPzCrBX3suBY/s220/P1000390.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Vers 16h00 nous voilà arrivés à Narva, la troisième ville d'Estonie, frontalière avec la Russie, un pont surplombant le fleuve éponyme la reliant au pays des tsars. D'ailleurs la population est à 90% russophone et la ville possède le plus haut taux de chômage d'Estonie. Ce n'est que récemment que l'estonien est devenu obligatoire à l'école ce qui permettra à cette population de plus facilement trouver se place dans ce nouveau pays. Tout de suite l'ambiance est complètement différente, en plus de nombreux bâtiments industriels en friche, les belles maisons en bois peint laissent place à d'énormes blocs soviétiques numérotés à la facade décrépie. Cependant la verdure ne manque pas et entre les immeubles se trouvent de nombreuses aires de jeux envahies par des enfants.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988926324877682" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6jwbYLeprQr9z5x_ZNZtPRkRnFPfKZ-6k7sIk1yzwaMeM9flL1MkIe31Zaj0FF_tlbc1XWI5CuNQ-gM3NYyyMmnsyjz2_-HF8W1P3CifBVldPvTOSfwzig8sYwGTpDiDi5ktQfgn8Etg/s220/P1000391.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638989051046815394" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxK0VTg9_TIQcx3P11MPfQk2kBIsndLgsrJIgilrLi20fcC2_13Sp1N20Ilp7VSKTRK8LytV0Bv6xEKPZNfJ9W4em79Cxox9zJdusvxuaGlxYgUcxBeDTworQXOT_HsRMmMcFp9gy99x8/s220/P1000394.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Tandis que nous nous promenons entre les cubes de bétons, certains passants nous regardent avec étonnement, d'autres esquissent un sourire ou nous dévisagent, et certains vont juqu'a nous jeter un regard noir. Il faut dire que Monia avec la casquette fait assez garçonne et ça peut détonner dans un endroit ou les femmes sont soit vieilles, soit décorées au maquillage bricomarché.
<br />Nous peinons à trouver le « Külastuskesus » ou office du tourisme puisqu'ici tout le monde ne comprend que « ЦEHTP OБCЛYЖИBAHИЯ ГOCTEЙ ГOPOДA », ce qui est bien moins facile à prononcer, n'est-ce pas ?
<br />Du coup, nous rentrons dans le premier hôtel venu pour obtenir une carte de la ville, et nous connectons au WiFi du bar pour nous constituer un petit lexique russe. Notre première tentative d'auberge de jeunesse se solde par un échec, celle-ci étant complète. La seconde se trouve à environ deux kilomètres, ce qui ne manque pas de nous réjouir. On remet les sacs sur le dos, et en route. Galère aussi pour trouver celle-ci car elle est cachée au beau milieu d'un ensemble de blocs soviétiques. Après la super maison de Mathias, dormir dans un bloc type russe, c'est dépaysant. Nous ouvrons la porte couleur rouille, la chambre est propre et la taulière plutôt gentille, et c'est notre dos qui nous dit merci, car cela fait bien deux heures que nous nous baladons comme des escargots avec notre barda.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638989085061353186" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtLrg-f4MFlOPKH-suegLcXVfGQUOEPF9Y63R0aVU1r2vc1VTw1vQZGlLOFOw5ktv1DGh5XmogtJZPSXAhrpyMdpPmQYJZ9K3Kp6y3h3wZPp0vqtCWwNJGl07QoJjR0sqe0PLGY9fheZQ/s220/P1000395.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638989121051646722" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWaGeyiPwZKAD8chgFgAPBlfbXGEluwtlu1SD0USVLhABWhL_Pnb2Wno6jl1XvhdUFzTAgfTUSyffQCyweWM7GO5y6WV8mOReHXTMzZ21O2sVutQ26QNPByDPckd0X5bId5K-WvuYppQQ/s220/P1000396.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Narva est une ville assez industrielle, qui fut quasiment entièrement rasée par les russes en 1944, par conséquent quasiment tous les bâtiments de ce qui fut jadis un joyau architectural ont disparu. Subsiste encore les vieilles usines textiles du 19e au sud, l'hôtel de ville, les deux cathédrales, l'hôpital et bien sur le château. Construit sur les rives du fleuve Narva, juste à coté du pont reliant l'Estonie à la Russie, et faisant face à la forteresse d'Ivangorod, construite bien plus tard par Ivan le Terrible. La vue de ces deux géants face à face est vraiment impressionante.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988960568753554" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYrUPMk9yclWZx47cuB1VNu9_4FYhkb35DL5Fs8pFyXDf5hCGV5PZcotmOJEs48C7aA-l5SUoPvo2hniblASs6jDmTZSuy1Opjh5JWU9ObgNHDvTmq7HoLHdNIYwvl1HISihwcaPKHEWs/s220/P1000392.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638989223551166514" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-Gf4kkwkGJHn0_pLqxNDjiHjObfO7dOEHkRScN9BZPvbRd2QgTbVpKm3lnPv7W-k_V5s5XBjnh5ZOQOqyMSOJXtnyAUqYoih0lY9vJRdzgNUxjK1uHEblg6cENVf0OGB2TVVBq15FXVs/s220/P1000399.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638989429944529458" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyzgLzNpmeC3G3GfEssL1AO1FeXYU4ggRFYEGWd-DBdK25FNkb3GJLzUvczhzeC6g1uKNKx4xd7rWYHqwM5Z2gSTT6j7xcr0yD7b7pevyWdnnL7IqQtkRLlsow8gPZcm6Ylv-Mw-FOzXs/s220/P1000405.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638989811982056690" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWOwJ2IKcqSwy_jsfSMrPAeGz_6ks3-YjDS4aIVIIwwQOFimBfPy-nOmpb0OiqKrx5Vv8xd4Rsd95rfvamLulfnFINgu0GKk0hi3IeX2U_ElRJbYdDUMMnjTee05lLnTJ_FogZYdbMMig/s220/P1000418.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Après avoir visité la ville assez rapidement, nous allons nous coucher car demain gros programme également, visite de Sillamäe, une ville russe secrète, et départ pour les rives du lac Peïpous où nous passerons la nuit.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638990150677496738" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1UJztya7IQCXwBlqS-W5ffpbr7m_ZyQuD1JrM3vdGTYiDYTkMNOWOiSaNEc3YmndetnNYh8EEf07Ash_543KvQPhoUdQ_SXXDNBu7GE3k8X8iAK7YeACCQscnO0d2M5EJ3tVLpGqP9zs/s220/P1000431.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638990351793890066" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj098oAoo6wj_kueVIT37EYiVR3N7w4qYFznM-fBvmhFiVARdslo2hQpeD-84pF9wlCM0PmlyyEuj25j555LtofAb2GfVNJ2ANcvoFQfB4N_Qa3vWx1mnYuFf2CTqYP8aAZJVR8IVPP2xw/s220/P1000439.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-46691767717627265182011-08-03T23:59:00.000+02:002011-08-10T01:26:50.966+02:00EP3 J5 - Loksa - KäsmuUne bonne nuit sous tente et un repos bien mérité nous ont revigoré. Monia n'a pas faim mais je décide de prendre le petit déjeuner du camping. Un porridge fade et des poissons marinés ça fait un peu bizarre, mais je me rattrape ensuite sur la salade de tomates, le paté, la charcuterie et le fromage. Reprendre des forces est essentiel, surtout quand la journée commence par 2km de marche avec sacs pour rejoindre Loksa centre.
<br />Aujourd'hui notre but est de rejoindre la presqu'ile suivante, Käsmu. Je trouve deux cartons parfaits pour noter notre destination (avec un petit smiley, ce qui permet d'augmenter les chances d'être pris je trouve). Je n'avais même pas encore fini le carton que déjà un homme vient vers nous et nous propose de nous emmener au croisement de kotka, ce qui nous arrange bien. Nous montons dans son gros 4x4, où nous attend un petit blondinet adorable en train de manger une barquette de frites. Le type est très sympa, et son petit gremlin fait copain-copain avec Monia à l'arrière.
<br />Arrivés au croisement de Kotka, au beau milieu de la forêt, nous ressortons le panneau et il ne faudra pas plus de 10 minutes pour que quelqu'un s'arrête pour nous prendre. Nous sympathisons très rapidement avce Mattias, qui possède une résidence secondaire à Käsmu, dans laquelle il nous invite en plus à passer la nuit. Youhou, le stop en Estonie, c'est magique !<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638985932105929970" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEcPTu0PiSNT1bpftwvNbMtrHVGvnig_z2eTzYLOeYfOTyMiU0W6rIJTe5esDtkKkfitrtXexN-avdyMATD-dl7pr0t2Bz14_W-w-mVkirM_CyhEdS_BPhASdydU-bmnPNcjiySbBhZJM/s220/P1000252.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638985980198458594" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimCR7W486eaCuUenncsbvRzxrC2pytgXG6WqYwoY17yzmAPMnuLS558nMOs9ff2bTH_Phu2jvCR1n-jHLGTIolIjdE1LRhFDKbc5UBBzZ-0873Yq4ReAoTIJCkfJIQvYky50aPrVIswa4/s220/P1000253.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Nous entrons dans le magnifique petit village de Käsmu par l'unique route le traversant, bordée de part et d'autre par des maisons de bois plus sublimes les unes que les autres. C'est dans l'une d'elles que Mattias et sa famille passent tout l'été, et une partie du printemps et de l'automne. Autant l'extérieur que l'intérieur sont superbes, du bois partout, et un coté hyper chaleureux. On se demande comment on peut encore construire des maisons en briques après avoir vu une maison aussi simple et aussi agréable. Dans une petite dépendance, on trouve un sauna et la douche, également toute en bois. Dans le jardin au milieu des arbres fruitiers et des buissons à baies, un totem taillé dans un tronc est érigé, représentant plusieurs visages utlisant au mieux les noeuds et nervures du bois.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988363210184258" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvqDyZY3khephGSqTPAI7l6e1Q_A_4FsGfoAsuxLalEwOU3llSfF_J5h_Jnl3H-uX20Uu6nZDNyK_Dyg4M-BqWmhGv_o7pLOhcK6yhG7RhfMIXiP6auNelLNX2PE0fjGDcjLwDLaFVvr4/s220/P1000313.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988773270241906" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0mDFOT-bEE-X4Eqh2CBDcULi5V4wkw2YdPwC8yfa1VidVM_1_Fr4y7BKDBtneTFrudmf72f8k4_POiNJ6l5xnOZFZsUgHbuWwLGh68lYerz9NGZKx4rJe0q4WAtiVmfNushS5ne8pH0s/s220/P1000386.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638986145657768914" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNXGlHvCePtcakG1Zjs0BTpmw6m417queCyAjxdZXQaE3Ot4vSrMj7-TpyB2uqKc0ZFRxeIZ3-8rSmHNRpE3lX-OYoY6dCBP0wcjfoZahN3-DVdKYoeZ9cAbeMHTwSKx65FRw7E0_1ViI/s220/P1000255.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Le temps de déposer les sacs et nous partons immédiatement en randonnée, à pied cette fois, pour faire le tour de la presqu'ile. Nous passons rapidement au musée de Käsmu pour prendre en photo la carte des sentiers du coin, et faisons un mâchon dans ce qui semble être l'unique « troquet » de Käsmu, une sorte de cabane dans le jardin d'un mec, qu'il faut appeler avec une sonnette.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638986195838199090" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijX4pPp4d0cS07nBCA4QCYVodS222pTFzmvVFn5MWsGI4xcK2HjtA_pVzjab0EQ4FkIkFWvJbRlDaegYlnWfyR0zSgbc_uucg6dsk2EX9g7MeV0NZyE-VmKDnVgcGpXa_Z8lzGZnue3VU/s220/P1000256.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Le petit sentier qui fait le tour de la presqu'ile nous emmène dans des champs sauvages de fleurs et herbes diverses, pour revenir plus près de la mer où se trouvent des dizaines de petits rochers plus ou moins ronds dépassant des flots, jadis charriés jusqu'ici par les glaciers.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638986392674656674" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZH2LO3F2BkoH1iwReUabDDlVGbs2Z3LY3Hm0hVZspNB1J4QWn-GUuQ_URiX5Wp8ZHI8_P-0zYUzqcEyMv9fZzSQc1QLDKyVO4g3zHLAtr4xw9z1HfmsQRlKr-Zv71Ftj-PhUeY-_1tqI/s220/P1000263.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />A un moment nous arrivons devant un énorme rocher, plus grand que moi, avec une planche posée contre, ce qui permet de l'escalader. Impressionant de trouver un aussi gros caillou tout seul à cet endroit. Puis le sentier semble continuer par une sorte de gué composé de grosses pierres, il faudra donc faire preuve d'agilité pour continuer. Ce petit jeu m'amuse beaucoup, moi qui suis adepte du canyoning, et alors que je filmais, j'entends un « plouf » derrière moi. C'est Monia qui a dérapé et qui se retrouve dans l'eau jusqu'aux mollets... Elle enlève ses chaussures et décide donc de terminer pieds nus dans l'eau, tandis que je m'applique à ne pas commettre la même erreur. Arrivé au bout, je descends du dernier rocher, dans le sable mouillé, et c'est évidemment à ce moment que la mer décide de remonter un peu plus que d'habitude, et me voilà avec les pieds trempés. Et le pire dans tout ça c'est que nous nous sommes rendus compte que finalement ce gué menait à un cul-de-sac, et nous devons rebrousser chemin pour prendre le sentier de la forêt.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638986580424671938" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3tRaAi3l8_QU7PCPZX9csRxYqeS8yd3Y_78bcSOd1fhm_SXCw7UA8P8YwUgu6ibWUe98vnwTwj28uxUmLQPhLDqNv3O9fcfcivat71J-GREbWskXZJtgrULDJ_wBu-5ypRLUNVYt1ktY/s220/P1000270.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Retour au point de départ, pieds nus cette fois. À l'orée des bois, j'attends pendant quelques secondes Monia, qui est en train d'accrocher ses chaussettes à son sac, et ayant mon pantalon replié jusqu'au genoux, je me fais littéralement aggresser par les moustiques qui pullulent dans le coin. Quand on marche ça va encore mais dès qu'on s'arrête, c'est la catastrophe. Je descends mon pantalon au plus vite, mais c'est trop tard, je vais passer le reste de la journée à me gratter. J'emprunte le deuxième gilet de Monia pour me couvrir les bras, je vous assure il me sied à merveille (sic).<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638986716242360914" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMqx3huAD2Xl4DW88msPcezHrQH5x2XfIakoKbhJtVro9s0Z31dZXzZ5PGDu2O90bUEQA7gtVEwoHdwsXKjrTUM8sHtzNm48Ys4nFG_1vF-3YTAd1BHcJR1laekbfEWDTWyU3pzs9tQJE/s220/P1000272.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Nous nous enfonçons dans la forêt, qui se révèle quasiment magique. Le soleil s'infiltre entre les arbres, variés, tordus, couchés, rendant le vert de la mousse qui recouvre intégralement le sol absolument resplendissant. Le sentier serpente entre les bords de mer, et la forêt, le revêtement changeant entre mousse, terre sèche ou humide, graviers, galets, branchages, et commes nous sommes toujours pieds nus, c'est une véritable expérience sensorielle. L'autre expérience sensorielle pour moi, c'est de me gratter intégralement, putains de moustiques. Heureusement la solution n'est pas loin, il suffit de se plonger un peu dans l'eau de la Baltique → vasoconstriction et hop fini les démangeaisons. Pour un certain temps en tous cas.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638986740132001346" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirVI_eINrSwU1tkg5hkxgZFsNHiKEYDN-_9C5QXtlnVcvBcU2QxmZZKbPMfPe5otQohYDVxXCO7LT6ORnsWJ0z5SKwL8_qQxdhVIeqfGPsGHKYNtKAEnkZvjoJ8jmO-cDXlE3NqYElgl8/s220/P1000273.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638987010791227874" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhM3uM8R8GzBqE5NuhaPGsKpqp0JkSXZEsdMIdpvCczzqluu64EdIb7azSk_CfJ_HjVanJ5aN5_gZmp345RPePd11hSbWaMJv1C4bId0f6BxUKZAeoCReE22SvvvyqvK1mfjAAOiMTyiZM/s220/P1000282.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />La faune et la flore ne sont pas en reste, nous croisons régulièrement des abeilles, bourdons, papillons et bien évidemment des coccinelles. Les fleurs et plantes sont magnifique et notre parcours est jalonné de myrtilles sauvages, groseilles, et champignons variés. Et toujours ces magnifiques rochers erratiques près du rivage...<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638986878455944258" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4tp0P4Kz3zRoWa_3rvHAQgAc0akB_jLoUH8afkeaN-CY4VnyeXgPIIIQQWHtkRnIjbgn_srTMQxyGPl-P6dIx0uxqvDNCbM0TyaH2MT6UFPk_u_j-vyM0ZpSy1rk2TWnSdcRFfa8PvBA/s220/P1000277.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638986907397725122" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjL-1M84WPqaB3G41Q_yXcw8_Nxafij8kBcOFULFWJGa2uFLuffkKE-c1PiZitq5NWZhEEMt73HXpOjvk4zRuGn3XZr5mF6nvlS3AcUhEBivYoUZS5EepTk1UE9yL9dVIK0xHmc6cQuQVA/s220/P1000278.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638987765649140082" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5MoaH41-d3kCObYmlrydi7h5QrNwWvSDVC992WNhDm4VmKy0D7REBN67qi5IzpLOjxjX5S8Sxj1_yiJ1jOcjnLtMZzuQY9mrtHy1-QN8mImFkd2bentTM2fvStzo5ZqvwfWfoayINT8M/s220/P1000300.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />De retour à Käsmu, après 15km de marche, Mattias nous attend et a été rejoint par sa petite famille : sa femme Ingrid (non je ne lui ai pas demandé la fameuse question Tournez Ménages), son fils Theodore, sa fille Frida et sa belle-mère. Nous prenons un peu de temps pour dire bonjour et prendre un douche, puis nous jouons avec Mattias et Theodore au frisbee et au football. Théodore est trop rigolo et super communiquant, un peu turbulent et Frida et sa petite frimousse est tout le temps en train de sourire. Je crois que n'importe qui signerait de suite pour avoir les mêmes.
<br /><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988323379726402" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRi04doNVzyQiP8WfYS3XTPzNYR_JOHxfBHiLSuIZEUXH8C1dL2M35ZFhOOK8cfXoCg-cvaMKwEqHIpvBJsYI0xIwgl4Ct8CZQSnZeaD3aIlGeyv2XmMYIUvFlJXmaiYfGfVd_GfRPN4c/s220/P1000312.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988602668869298" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFr-xCzI13rPhqo9If5yFOBeqg0Hna0YzIorIq06V9L6ryJnaMnj85HxJ80PxbaHsLRVI8qWf_30IWSmOTN60cTNm3tQEcJPYLEqaiQAymXob20hh061kvFZLg3VcL2gLJu6gVpaKqePU/s220/P1000320.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Ingrid nous a préparé une dîner super simple mais excellent : des pommes de terre vapeur avec une sauce à la viande et au légumes, avec une salade de tomates. Tous les légumes viennent du jardin et le pain à été fait maison par belle-maman. En dessert, avec le thé, petites gateaux et une sorte de gateau local aux myrtilles véritablement succulent. Comme il n'ya pas de magasin à Käsmu, nous sommes malheureusement venus les mains vides, nous nous en excusons, et insisitons pour obtenir l'adresse de Mattias pour leur envoyer quelques bonne bouteilles de France. En attendant nous faisons la vaisselle pendant qu'il couchent les mômes. Puis nous finissons cette belle journée autour d'un dernier verre à discuter avec Mattias de l'Estonie. Comme c'est un féru d'histoire, il nous raconte énormément de choses et d'anecdotes, ça fait vraiment plaisir d'être tombé sur des gens aussi gentils et intéressants.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988478367918786" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtIpDtVUxwCaSw04N-9riZRdfUsZporE6woxnCMNggDDdRGVhIXp6498QTS3l9uiFAe-hrARzVrxtJI3bUS8nAQqgo0SgGhHc9ClwrUABy44f_-F-ohiIqG42AHBEyMjVfuwk6dHCOJqU/s220/P1000316.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638988505776629122" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi47wqyXQMwAa1AkxBBcL3t4-tlcYElRbdFNd5xe6UuFn6_Q7vfR8RRleIL45_h04vbopjGPxHn-hOLYvXMCttAa_zxy4Q9zdofxTrkR0qj6dkLnZi6vTfs3PhJkaNS8oKDt9uga3-FByc/s220/P1000317.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-76261866010281725222011-08-02T23:59:00.001+02:002012-07-02T09:52:11.799+02:00J4 - Talinn - LoksaCe matin réveil assez tôt pour enfin vraiment commence notre périple, direction le parc national de Lahemaa et ses forêts. Nous fraudons un tram pour nous rendre à la station du bus, car c'est le principale mode de transport du pays. Il y a un réseau de chemin de fer relativement peu développé, et très peu de train, qui de toute façon sont souvent plus lents que les bus pour à peu près le même prix, dérisoire (2,80€ pour 50km).
<br />Le bus nous dépose à Loksa, le plus grand village du coin. Nous commençons par faire une bonne sieste d'un heure et demi dans l'herbe, histoire de finir notre nuit. Il y a un petit supermarché juste à coté de la station de bus, et nous composons notre repas d'une surte de pain de seigle, de fromage local, de fromage à tartiner goût poulet, de tomates, bacon, chips et yaourts.
<br />Objectif de la journée : 1. Trouver un wifi pour voir si nos demandes à Loksa ont abouti. 2. Trouver un hébergement si besoin. 3. Trouver où louer des vélos pour parcourir la presqu'ile.
<br />Nous nous mettons en route et les sacs pèsent de tout leur poids.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638984274035608738" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIdhsp7iDHcsEewV0S9K8X_jjKctFYI8JPVVGgOy-bU3qdrEH2u0cPA4G8xq3BcCkiBMpCT_sfaNKALwDGBctQ6uJ2BnwtV9MNp8sG8B8PDXWzLp-0D6IUoyB0zMBymGO9rvkjQ0R_8Dw/s220/P1000206.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638984350614200162" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlsRA7yhHxxQKK0-Y8BaabXw3g5W3qAC4tBR9Ty2vM5NQyF8ZzNenYNeIbskVjmzNQG5s1b6jUF8HmcIDPxHuoBQ18M6FbxEtvLWZ8sTINVNZzxZ6cV5Cz1Gz_AyfMdO6CIMgqTZgLjEM/s220/P1000209.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Nous nous rendons d'abord à la mairie , ou une employée très gentille nous fournit un plan et nous explique un peu le coin.
<br />Nous reprenons la route, quand soudain sur une vieille bicoque en bois nous aperçevons un logo « WiFi ». Nous entrons et il s'avère qu'en fait c'est une sorte de librairie-bibliothèque tenue par un vieil homme très sympa. Il nous demande d'où nous venons, et place une petite épingle sur sa mappemonde, au milieu de centaines d'autres. Nous sommes ses premiers visiteurs strasbourgeois apparemment. Malheureusement, pas de réponses à nos demandes de couchsurfing. Le libraire nous indique alors un camping à Loksa, à environ 3km du centre.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638984390052304594" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoMa0rHCmPqzzpTo7DhlaRLKyKfIp3rlCrRMAiPLOenDEZ56QNzoznEHMKk1nUB-kWgKPSrKpQB4ViAoIv6UFpqun2t_z02MRgsFlc7b0qYqfEkTUoZiHKMC1zW8iNeKNCCGIKf54LGKk/s220/P1000210.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />La route nous semble interminable, et s'enfonce dans la forêt, et c'est une véritable délivrance lorsque nous arrivons enfin à destination et posons le paquetage. Coup de chance, le patron à justement deux vélos à louer, le temps de lui apprendre à remettre une chaine en place et nous sommes déjà partis.
<br />25km lus tard, j'ai l'impression d'avoir eu le cul sur une rape à fromage tout le long. Mon vélo en plus d'être trop petit, était doté d'une selle aussi dure que le *%@/|[} d'un curé à la vue d'un enfant de choeur. Alors que Monia à reçu un vélo tout pimpant avec une selle suspendue et confortable en cuir.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638984564968739106" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjj5mqso7a1x2Ig2G2aisT4n_821xAnPScLI8Mvay-Gq7svoOFzciOjTOLD_AF3qh8VkRYzwScbtiQURzRbj46UQpeHxArveupS47dY-LCnnwuLiPZ-kvc5S82hGpUZIYq4chf3nkSQJyQ/s220/P1000214.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638984947686785746" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_M32BMKe5yOpKNgqdG7nNTOUVKRoD0BTKnvg1ghCBm82o5Jdz2UoioJexx0GRrWsJGzRYQxtY5bb3HHd7TQmwwa2XICTn4NqkjrUtnnLhQ1XX553AYVf-mYEGJdP3rl66x_dO7NPk55M/s220/P1000222.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Au moins nos yeux n'ont pas souffert, eux, la presqu'il de Parispea est véritablement magnifique. Je ne pensais pas qu'une forêt si belle pouvait se trouver si près de plage de rêve bordant une mer d'huile. Nous avons traversé plusieurs tout petits villages absolument charmants, avec de belles maisons en bois peintes de couleurs pastels, et des jardins... au millimètre. On voit que les gens du coin font très attention aux détails et sont très soigneux.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638985074952428098" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiPIREEqOazzZQ9g2TBES8RGb_354qcXYGiK3wHwMPRtiidiGTJgYETD43boJphzoAYFsqy63FxUFaf840ySTeiZis3IeuC-12Ns74zu54EDgheUMSdvG2-Thf8YzT-NkVnze22NILwyE/s220/P1000225.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Le long de la route certains panneaux indiquent des chemins permettant d'atteindre des observatoires à faune, qui donnent la plupart du temps sur des marais. Et pour nous cela fait des pauses idéales.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638985239915219954" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYI_tUxBF_WUZWCh4ioo87zjTBaNMMUE0dqFTkJcb5f4mMDHXeR5TW48ONpVkSWkw55vhsT9pB708RZz4SYgZ7yvHYlWLNwUprrbbaEmrvUCKDY3nTL3NTfDUOyp0fFAh4yi8fjsBFdzs/s220/P1000230.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638985685900185442" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhm_mlWxeDENWSykSt99YZc4InNKfXQhBgR5cxPW9eslT8DpTCoP5DmFXJZ3usSHGMLy-d31RaFECQALxxiBPq6VKVPPWI2Fv3BvUqLyAAGlf97NVn7Pa1xrGizHNdPSDZjhyphenhyphenytYxIv5Vo/s220/P1000243.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Pour finir, nous nous posons sur la plage juste à coté de Loksa, dans la baie, sur notre gauche une forêt de pins et sur notre droite le port industriel au loin, avec ses grues ressemblant à des insectes ou des monstres mécaniques, un coucher de soleil venant achever une journée bien remplie, sans accroc, ereintante, mais ultra-plaisante.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638985869884756386" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZTcn1m01BZGbTcP43oqgWQP_K15M3CFNbZk5IhOTd0hMIP_GVrK9SpQkhv5pBz0mUp-puA8wQHrguG6pQEnosBjAwcJtIdZe5xk_jUGkZk7NOMlWPVoaOm4DeXRwnkjTChv2QLpo-chQ/s220/P1000248.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638985895831351058" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYUYvdpr4U0LloSJhwKo4_bmqythUHXup1HQdl05o_bWRW4vZCQjbALcY5ojWKTvImUKf2q_aopE_VSjtlw4ZTNF0L0f4yAu706GnnW62arKDnjLZ2mHItSMed3PRY-leOKOXPpkgaOFA/s220/P1000249.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-74816900279586914092011-08-01T21:32:00.001+02:002011-08-10T00:51:03.360+02:00EP3 J3 – Talinn et environsUne journée plutôt calme, mais beaucoup de marche. Ce matin nous sommes allés en bus à Pirita, dans la partie Est de Tallinn, où se trouve le port olympique. Truc drôle, à la gare des bus de Tallinn, les poteaux de béton sont emmitouflés dans des tricots de laine.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638982332934316802" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNuMx0yRC3XTIaLeP1e9Ewzl7H7RzpPUQ4liDpAODbQl5iz1Icj_XxwTn694NYvgHY-o43QjZ2NTmGBDeDTM1JsleRpAGZgoL0Vej7axTrf7NUfXXnS1PbtlZh2GK9i3MH-LeIXms9n9o/s220/P1000133.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />C'est l'occasion pour nous de voir une première fois la mer, et de marcher dans le sable fin pieds nus. S'en suit une grande marche d'un demi-douzaine de kilomètres pour rejoindre le centre.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638982453906904018" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZaDi6djwTueOfMtHFo1CJlKH8fXpz4YJUDer0Im98EN0gv8iRytTsMTI-DqDuvLoLhwAJjfaNlUjEFiUVzDZSmwUGPRXorI7iR9UcsdQ7VcPb6XwXP7OsF_WcmhTE_8Kwup0-Z1itsI4/s220/P1000139.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638982486179581858" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisaE4KZWIkksE7jTUIRV9y4s0cjXoyhq69E_ViDgnmEV5FnYvlKYjsbtTs5shP6rMjrDzGohe-Yl5ZStVRUKFfCdEG-iA1yVBHpqLydVDYnLfxOdhpGouGeSAgiLL5X8KqVT9N51HZVMk/s220/P1000140.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Deux-trois erreurs de parcours nous ont fait atterrir à l'endroit ou se trouve les luxueuses villas des riches étrangers notamment. Nous nous sommes également arrêtés au Pré aux chants, où se déroule tous les 5 ans le grand festival de la musique à Tallinn. Cet événement regroupe 250000 personnes face à une estrade énorme recouverte par un toit en forme de coquillage. L'apothéose étant un on concert avec un choeur de pas moins de 32000 (!!!) choristes.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638983025421970578" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQu1ck9ugJ17-3ih2TZLFdATEpysEynphfuggNXupARTkCWRCdtVrU7aRObOZRVgaXCppQgZEri_DMz1C6VJZvRpMG4u_ooDLlauJJqn6v_vaPfqb73egBBMsxPua2c2Jr33KYaUQzS-M/s220/P1000157.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638983116044859266" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1oYdGkchz7JtFBASUaW7E1ASERz8hXLjv58auNmcBlqS95bYd44pCZ7O2UZ03WDMf18n4AINvREzsztUemsyP4ewPZ-mXYBXw6PjqFsfe1M_bNkPBZMVqMZ-4DVKC94Tw5qRZ-phEQnk/s220/P1000162.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Sur le chemin nous rencontrons plusieurs fois des coccinelles, et Monia,pense que ça va nous porter chance. Personellement je les trouve jolies et c'est vrai que voir des coccinelles ça met de bonne humeur.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638982625229843970" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-mwsCPmphhhfsiHXtzhsohoVT_hxBvGrMU_7dsxcIzyx21ZQiCi6fn6ws53blrMEZGW1vQXZ3rzzYxHTsulh1oyrtfpMq-6tMOJP5lRyefSzXyxoQEp27BNRSpu9LaaJzxVx_hhIuCtc/s220/P1000144.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638983293966558834" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOePZ90Tcgk5zr_QTeNGMH2kwSn5_fyffQhXyZY52P3oraibVgWCFNPLkr10jiJzY2XEPkEvYALUhKnR7lS0d0oHXEl-ZEOyXE6qjvJFQZDX5OmFrZ6VGpUd_tQLdr_MFWSx7x3ZEzf0c/s220/P1000172.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Une fois de retour au centre, direction l'ouest cette fois avec la plage de Stroomi. Autrefois interdite aux civils par les soviets pour d'obscures raison stratégiques, elle st certainement la plage la plus belle de Tallinn. Ce qui est assez impressionnant c'est qu'on a pied jusqu'à environ 100m du bord voire plus. A quasi 70m j'avais à peine de l'eau jusqu'au chevilles et l'impression de me prendre pour Jésus à marcher sur l'eau. L'eau est super chaude du coup, jusqu'à ce qu'on atteigne un courant froid, et là, c'est à peu près aussi chaud que Susan Boyle en culotte maxi Daxon motif tapisserie années 60.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638983569141112114" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCwn9Yy5IHvTQQHOL1AzjKfjE3ULtFRugWvdOleYLyPsFnNTshrqqqEy1mYeEZTYweL9tp69vs5cSUsC653UY3xjex1lUBCKDR3ERqn9yBf0DHBxo0YfS46lhVWZgrgm4pfHUYg4ZEKZI/s220/P1000181.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638983600028897602" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqiTwBLn_1x8FhK8Wb4Oa3hyphenhyphenwTdBgEU7rxz2rSBGKp8q6IsvVVsEQnJ0VIzLbY6nONcvWB5c-jDzpHKVrPS2f2lAV55lKFd-4sl2LiW9oDqrjx8F_Be5w2XmYPulzZgEuUtYa7WKDHsvM/s220/P1000182.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Des tas de petites méduses multicolores flottent ça et là, et certaines se sont même échouées sur les bancs de sable comme les mamies sur la plage (à peu près la même consistance).<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638983643097932882" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMMbX1Uxd9rjouhkjbLUviBMGFn88kfNQlzg0NDVjYXvfbcsOnbkc_n56w_mjg4UmvwI8gCqxOdwOfG3eKjAQbQ0uHW5uROH_Zvu5f5inloSJAwSoPqIxHhFXGN7avwgbbpy-8ABiX6fY/s220/P1000183.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638983850529690738" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG1OfoS9aDlJGCc8pCNW2q7dfeQBSOC-VDHqpXpLwDONn4dwifC1wz6LH6a5fnK9HXbKU3kRTtr-4htZNFT8BzaHig8LMzr_u5sF0i64xiA1Z7_Feg8z9KbCTybUVaFAWP2mdcQZSVMyo/s220/P1000189.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Nous remontons ensuite vers le port industriel, que nous tentons de traverser. Malheureusement notre soif de friches industrielles ne sera pas épanchée, les bâtiments étant consciencieusement fermées ou gardés. Retour un peu déçus vers le centre en tram, qui cahote et vibre dans tous les sens.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638984000278548034" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiglRAskYxvZe0s-FZENfrR-C5Oiz9qdNpND5FSzJthvvcFJk25w1hLNn9uWoJfnfAZ0zSL8vvBn-fzMqrdmzJM7hC778Mi-ocx9L2IJCwUx-S56j7Q_LIhEVxyUQgKMU57-BKc_ImnfWM/s220/P1000193.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />S'en suivra un succulent steak (un des meilleurs que j'ai jamais mangés) chez Peppersack, un restaurant médiéval que je vous recommande chaudement(avec spectacle de combats d'épées). Sur les terrasses, il ne fait pas chaud, 15° environ, du coup les restaurateurs mettent des couvertures à disposition des clients.
<br />Après ça, retour à l'auberge de jeunesse, un suppo et au lit.
<br />
<br />Pas grand chose à dire sur cette journée, mais les <a href="https://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder">photos</a> sont plus parlantes que les mots !
<br /><span style="font-style:italic;">
<br />Merci pour les commentaires! Par contre si vous commentez sans vous identifier, pensez à signer de votre nom pour qu'on sache de qui il s'agit, merci!!</span>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-21402708164317784952011-07-31T23:00:00.002+02:002011-08-10T00:35:37.394+02:00EP3 J2 - TallinnSe reveiller dans une salle de classe, ça fait un peu drôle quand même. Il est 9h00 et j'ai l'impression qu'il est déjà bien plus car il doit faire jour depuis de nombreuses heures. Au programme aujourd'hui, la visite du centre ville et rencontre avec Mari, une tallinoise de souche, contactée vendredi grâce à la nièce du beau-frère d'un collègue de Monia (rien que ça). Le rencart est fixé à midi au 4ème étage d'un centre commercial dans un café nommé le « Koomet ».
<br />Nous nous y rendons sans trop de difficultés, et attendons Mari sagement installés sur deux chaises.
<br />Là voilà arrivée. Après quelques hésitations et observations discrètes, nous savons que c'est elle, elle sait que c'est nous.Grâce à d'immenses baies vitrées, la vue est imprenable sur la vieille ville. Nous faisons connaissance autour d'un plat du jour, une sorte tourte aux champignons et poulet sur lit de salade, tellement bonne que je me sens obligé d'en recommander un plat (à ma décharge je n'ai pas pris de petit déjeuner, et ceux qui me connaissent savent que je ne perds jamais de poids en voyage).<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638979223800302434" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbG-XprYcY2o6sZRaEybycbiNK6CjCKhHSbS4Nv6Nrxz5XYGyEmG50nWAahCfnHa0DzFf-xbtD0d2xxfXmI0Sgpyn7vyVn10sWJwliZbKkacaXBwZwyS1HH2nZh0dUZzy4h3MaZLpTTfY/s220/P1000035.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638979260230961442" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFi9FyBrWxQTa5RQO7rTvGfoPi7xZhNkGS5a0fAGA5gGeJ0RhNRCJGAC6NLRBhooctFc4_SviA12Q5wlEPqfM-bwjNeuR9CiH1wMbHmmuLAkXMKYnf3vZ3puLv_ptxZPszzUJc50Ta7lg/s220/P1000036.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Mari est fonctionnaire et travaille pour l'équivalent de l'INSEE en Estonie. Elle pratique régulièrement le CouchSurfing, à une fille de 19 ans partie étudier au Danemark, et organise des « réunions françaises » chez elle. Elle parle un français approximatif avec un très fort accent, et nous sympathisons rapidement, si bien qu'elle propose de nous montrer un peu la ville après le repas.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638979316161772482" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitIeXTVDmR93A4ra0YDUX3nDHVpf791j6ruVCbZQmr52BuCeeXjqX5jCUGIuNX5YFKq-XICW9kgbYDaEVbmN48repxbXWRS5ajHw1alvTSvvmwxP3R5974T0uTEsePFRSG0Blfe7VQoro/s220/P1000038.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Un magnifique soleil nous surplombe tandis que nous arpentons les ruelles étroites de Toompea qui n'est pas le nom d'un méchant dans Super Mario, mais la seule colline de la capitale, berceau de la « ville haute », à l'origine de la naissance de Tallinn. On peut y trouver deux cathédrales, une luthérienne qui fut également la première d'Estonie,et une orthodoxe construite par les russes au 19e siècle ainsi que le château de Toompea, construit jadis sous occupation danoise et où siègent encore aujourd'hui le gouverment et le parlement.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638979715665954098" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaLb629nwFfxckPRzVo8hVcF3CGdAlVTBW7vrAqFY5yzEuXCCkWZoQaoVuRQgN16qjqogaiolsF4qI9UyCM84PwNwruPVldSAhKdRk4bybFluT_Z_PpHFQWYhaMMiN9U4MjXn9gCKboWo/s220/P1000050.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638979875278328962" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ6AcRxoTV3muJgFgmtXfWdMMgoqzyk-OMaxTkhPYZUgnM7UC6dZKJE51bbLTkgPcW3TlNvhqOxoWgkDuM_tlpsLU0s8D_fwoOtuUiphCKfp4BfsxZTaiWfHwHZjKnV_uALRF4BvO9yTM/s220/P1000052.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Les pavés, extrêmement saillants et irréguliers, ainsi que de superbes arbres omniprésents font réellement de toompea un endroit fort agréable. Les batiments sont classieux, tout en sobriété puisque principalement des hôtels particuliers construits sous influence germano-balte, et trois ou quatre belvédères permettent d'avoir de profiter d'exceptionelles vues sur l'ensemble de l'agglomération.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638979973083920418" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQdrku5SXa07_jRRY10OoYHJ2ItSHoidaDGzp2tDuv4rzhiUUH458jBCva5RCuyT8zaCo0gVJ_ugoSSraGzJ-fSx-1tyw67wEledtBAS6Y8ucEq0eZdG2-JJ1suTvSwPGRRrUZedQ7aMM/s220/P1000055.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638980262762714466" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiveLk9wfpeUIRzr5iJEecHAjENm2onLTwmzLSRQH8SVWkhNh6GFS0UiJLxCYjJJxTs8n6uKb1rhgNoioxcsdha5Ino_n2rKKuPxG2sdXk7OAE0w4pj9qgoTe6Qnc_dMp-aTDSenNO_arM/s220/P1000063.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Nous quittons ensuite Tompea pour le quartier de Kalamaja, qui est constitué d'énormément de maison en bois, très jolies. La plupart semblent malheureusement assez mal entretenues, et un nombre important semblent innocupées. Ces maisons ont été construites entre 1920 et 1930, pour héberger les ouvriers qui travaillaient dans les usines qui ont poussé comme des champignons suite à la réalisation de la ligne de chemin de fer Talinn – St Petersbourg. Aujourd'hui le caractère bohème et romantique de ce quartier en fait le favori des jeunes créateurs et de la scène artistique.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638980522218708338" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgb2gX2WLveDJAGfzKvXFzYmLcf7oH01Oc2QgRYYPte3eMRG0kEg0HN6j7oT8xyNkfLdsBnaapJZis232lbm_y_PGT-_TpuU1vcIm-j9ojx6XCxjkZjRF7g348vpKM_11wAHECiPs388Qs/s220/P1000069.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638980799283839618" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSNQWUc6SaKovtw_P3gIPUBSoogS3_Eq0wjajFphCeSCMDZOra-ZPutu-nX15ItSLFAz33EiWRMm2MuAfvIG_0v5O9LwrhFs45DzoLi3hZHZNVYGlvSjTPl-AbCNbDauGdMS23v3BOXTM/s220/P1000076.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Plus loin, nous arrivons sur la mer, et les navires-musées du Musée Maritime sont à quai, attendant les visites de quelques touristes bien infrormés (le coin est vraiment isole et un peu perdu au milieu de friches industrielles). C'est assez étrange mais ici on ne sent pas du tout l'odeur de la mer des embruns ou de l'iode, contrairement à tous les endroits maritimes que j'ai visités.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638981017578013426" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKThoyQwXPzdz46PgX1ROycuBx_nuJCO7fMyTUOWPuDlj2sBIDihmMRnVR1aI3mL9Qx1Ct8RmC4EN4mkjak1VwqabYC_PmyGYfzVgKZrw0_eoubWxKteAMAixSZof6ZfmZ_fXHAkXzVYs/s220/P1000084.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638981172978000258" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHhzIaODisvVFv3uzuiKX8yVlJ85ztKNGpW3NMlshSHFBshKD7nztFhSrMXmCuGb7IZqRmb49lS-7Y2Ns5T0Iw1B8AzX1nfE5UFOU1JFmdShHIP2vB00jDL-_OIj-lK733FVZ1OH5hnGM/s220/P1000090.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />L'ancien port des hydravions, un batiment couvert et en plein chantier, semble totalement vide. C'est en passant à proximité que, par hasard j'aperçois entre les grilles... un énorme sous-marin au beau milieu du chantier, simplement en équilibre sur son socle. Après avoir fait le tour du batiment, je trouve un interstice entre les grilles de chantier et parviens à me faufiler à l'intérieur du batiment pour prendre le submersible de plus près. Mais au loin, je vois un ou deux ouvriers au travail et je décide donc de ne pas m'approcher plus et rebrousse chemin, à demi satisfait. J'apprendrai plus tard qu'il s'agit du Lembit, de construction britannique dans les années 30. Juste impressionant.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638981048419539714" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6lwIzIWygng7lnTZvNc4lQQqfty0lTdFUIHCmzaZqmCDdOVIUdMU2pUnrgAjCcWDkwP0xXfFV6rB3KRXCHLjXVmKxdQax5pZpqSY_WbiLpWvW4R33aEilDzCgdGGrFhBokdkXMuD9NlU/s220/P1000085.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638981078450331970" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZkvfkurB5QcVP3xpNgpsoodpMlxY-QVyMQRDsAUO8Z5w7YfjjbG5BXlLQCiyir5TP-IO9EH7-TN7ALfk6fepMDO9xQRnKk_e9vlgP0CvwgDtCL4QJBhyy3y6auaJbInQm8FhFULhSfvs/s220/P1000086.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638981116096854514" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE93ljjqlvxTHRJCEZWNNbcMo0vJs50M2-Q-Cxyk0dmwW8vDr0iTkiOuzNxUjNrI8T99B42euCuqPv3zOpaxuoR7T4zEnQssqsE0dRMUXO_hLZDybE5E9CMLnjisD-gsXk922oNS3V9YI/s220/P1000087.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Mari nous emmène ensuite dans l'ancienne prison centrale de Tallinn, Patarei. Au départ il s'agissait d'un forteresse navale, par la suite reconvertie, en geoles, et ce jusqu'en 2002. Personellement vu l'endroit et l'état du batiment je n'aurais pas vraiment aimé être un dissident politiqaue à l'époque du KGB. Nous nous accordons une petit pause juste derrière la prison, ou curieusement se trouve un petit bar, et admirons la mer malgré les grillages qui nous en séparent.
<br /><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638981376059004178" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikPH9ojd0PLJ1W8jggNJXLqvM8OSg2x2MHPLBqrKOE3jqDEX2KBJBwuO_G9O0yWki89YHtm3UdZVa49Tg8vGIUG3fiJ1IV-sIARUHAr21G1WSVCo7Gpra04vHI_Z4QoGoVAGX_XT7cb6o/s220/P1000096.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638981492358266994" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZCp8St-8q6NE3zGvZ5zdyGGpHp9e2s2f0WudfYR9cmSRy3-WTyXw1OxWLpa6C-cg0LN7lHFZFyD9GBJ2dCh_pEyTGhkKTgSz5o0THQsdANzRirMZmsW_2bmJDPOTEpNNB6-mpMJRrazs/s220/P1000099.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Le temps de repasser à l'auberge -nous devons changer de dortoir – de faires quelques courses et de manger avec Jonas, nous repartons faire un petit tour dans la vieille ville, que nous trouvons décidément très agréable. Tallinn est une ville très calme, avec peu de trafic automobile, peu de gens stressés ou pressés, beaucoup de parcs et de verdure, très peu de pigeons, juste quelques mouettes pour nous rappeler que nous sommes sur le littoral, bref, on s'y sent vraiment bien, en plus d'être magnifique avec ses ruelles médiévales, ses échoppes au superbes enseignes, ses tours, murailles, corps de garde, jardins et places.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638982072938456882" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEijlW0Y2wET7LjTT_lrd5ztlwYmOjSKz9leVBTqZxYOohILbjoRQ7xXJIDRPwzMeP4tw_YmwZHOMU883jluuHUMUyW9eyZ79jK3D7JdEIIix_VFrTwrG8Mtf6A6tUZG_SWyZkZMHV2rg/s220/P1000118.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638982015661859042" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdKfmgxEB8DDFe-O75v7gOcKOELRHMCp-vWFb0kq9Lj9EI0vbiroaicLrHFAqfad8ZCVD3YUZ448w7iohOHV_lrCiz5fwyNUZ9nXy3dh0IChJsCmu_wYZkWtpCpQYqagzwJbNMU90a_lw/s220/P1000116.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638979588609680802" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 165px; height: 220px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje5KF0fz6l4jgcOzzNfVpTaPAhofKqEBLMNaJ_SkxlqUocJpFaENC6XHqSEveamgaI2wuRKuh05idGODIYO_yjpgBVtD6xOKzKDputKGmtc04Kor6MQDF-f60-0ZtVa7SadIxTSQffVec/s220/P1000046.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-49006813786698994762011-07-30T23:37:00.002+02:002011-08-10T00:15:59.391+02:00Episode 3 - L'EstonieHuit kilos deux cents. Je suis impressionné, jamais je n'avais pensé qu'une femme pouvait partir avec si peu de bagages. Plus j'apprends à connaître Monia, plus je lui découvre de supers qualités, et elle m'impressionne. Je crois que voyager dans les pays baltes en sa compagnie va être un vrai plaisir. On s'entend super bien, elle est plutôt simple à vivre je pense, et surtout, surtout, on à préparé tout le voyage ensemble, on a la même vision des choses, et on part avec le même objectif.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638978487792718546" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHbeXCEVb-DKvqomN71B45K1mTK___nV3yA89e_ULLMnzrjeKjV7ZSd0gGdHlHGi1KWpNS9psX6G5L2Bvrtu7pXWwz_qlqJ0ixXBB8kixIyfc8IKtGzwYZ-oq93C2lmoq0UNsV5STC9sk/s220/P1000005.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638978452129220674<span style="font-style:italic;"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4aTomPlkXjc7LCooDqz6bd32IU_6E7qIXdnAnlyyhtycG0rlrco3sUexle815RYXSw7foY-WSECkDnt5aqE9kHX3bJwVD6glqrP50c6tWGso6CM9YmEU4Dn3UnmxkB6k_lg1ZztFF9Hg/s220/P1000004.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Décollage dans quelques minutes pour Talinn, capitale de l'Estonie, avec une escale à Riga. Monia appréhende un peu le voyage en avion, elle a trop regardé de vidéos et d'histoires de crash aériens sur Internet ces derniers temps. Foutue tendance de l'être humain à aimer se faire peur. Evidemment je ne peux m'empêcher d'en profiter pour en rajouter une couche et la charrier.
<br />
<br />De mon coté j'atteins 15,1 kilos, 18 avec mon sac à dos que j'aurai en cabine. Avec une tente de 3kilos, mon netbook qui doit bien taper les 2 kgs avec sa nouvelle batterie, 1 kg pour mon tapis de sol, tout le matos photo et de camping... Je suis assez satisfait de partir avec si peu. J'étais à 21 kg il y a deux ans quand je suis parti avec Céline...
<br />
<br />Au programme cette année, visite d'un pays assez méconnu, l'Estonie, pourtant pionnier dans les nouvelles technologies et Internet – les estoniens votant depuis longtemps par Internet, leur administration étant entièrement informatisée. Comme le pays était en grande partie protégé voire classé zone militaire confidentielle du temps de l'URSS, il y a peu d'industries et le secteur tertiaire est largement prédominant. Ce qui permet à la nature d'avoir été préservée, encore très sauvage, à l'état brut.
<br />
<br />Les estoniens, peuple majoritairement finno-ougrien, sont très attachés à leurs traditions et très proches de la nature, comme en témoignent les nombreux parc naturels et réserves protégées. Aujourd'hui clairement ils essaient de se rapprocher du modèle scandinave, et de s'éloigner du russe. Il reste cependant une part importante de russophones dans la population, mais la cohabitation se passe bien malgré certaines divergeances.
<br />
<br />Pourquoi l'Estonie ? Un peu par hasard. Nous avions décidé de faire un voyage cet été tous les deux, avec plusieurs destinations en tête, sans réussir à en choisir une tellement il y avait de suggestions qui nous plaisiaent à tous les deux. Et puis un beu matin, alors que j'envisageais tranquillement une grasse matinée, Monia m'appelle et me dit « Gilles, je sais où on part cet été ! J'ai fait un rêve et on était en Estonie ». Allez, vendu !<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638978604335086930" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY-OU5bv6t_RbD785Au9cYz3CqqyYv8lfOjreEMdmrQjCMUFoVtvQZ7csXGu3vr3pVj2CuOBiaqM4wfXXEFqa1B2nZxoG9FvUoPmgzq9MAHb8RFXl6uJf0Hftvu68xQnMifSqvQ6rJWEA/s220/P1000010.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Je compte bien terminer mon récit de voyage cette année – combien de personnes m'ont dit que c'était frustrant de ne pas avoir la fin des deux premiers – et pour y parvenir, cette fois-ci nous allons ecrire à deux. Car j'ai découvert mardi dernier la plume de Monia, qui écrit des nouvelles, dans un style bien plus sensible et poétique que le mien, toujours aussi délicat qu'un toucher rectal avec une tracto-pelle.
<br />Quand je vous dis qu'elle est pleine de surprise la demoiselle...
<br />
<br />Arrivés à Talinn avec les 5 heures de retard aéroporté règlementaires, nous nous mettons immédiatement en quète d'une auberge de jeunesse. Il est presque 22h00 et il fait encore plein jour, c'est assez étonnant.
<br />La fatigue et le poids des sacs se font sentir, et la frustration est de mise lorsque la récéptionniste de la première auberge que nous trouvons nous annonce qu'à priori c'est complet partout et que ça va être aussi compliqué que de manger un kebab sans s'en mettre partout pour se loger ce soir. Il fait très humide et il vient de pleuvoir, et planter la tente en plein milieu d'une ville est compliqué.
<br />
<br />Devant le second « hostel » que nous trouvons, nous rencontrons un autre voyageur, qui nous explique que malgré ses carillonnements intenpestifs, personne ne répond à l'interphone. Nous faisons conaissance, et au bout de 5-10 minutes de dialogue dans la langue de Shakespeare, nous comprenons enfin que nous sommes tous trois français... :D
<br />Direction le McDo pour choper un wifi gratuit et trouver sur internet les adresses des autres auberges de jeunesse de la ville. Stupeur. La radio est française et passe des chansons en français (Patricia Kaas, Emile et Images, et même la pub !). Pour le dépaysement on repassera.
<br />
<br />Finalement, au bout d'une demi heure de marche, nous sommes chanceux et arrivons à négocier les deux dernières places en dortoir et un matelas au sol pour notre nouveau compère Jonas. L'auberge de jeunesse est en fait une ancienne école et notre dortoir une salle de classe, avec encore le tableau ! Ce qui inévitablement me fait penser à l'adage « Heureux l'élève qui comme la rivière peut suivre son cours depuis son lit ». Le temps de poser les affaires et direction la première bière !<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638978629398923522" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1v263l916i-roGw4BRfQf91lJMazTI1bunVdYTURWK8A4FjQV1_7C-syxB3xoZqBP8IkjJzMmEFclmb8uSjYAO4I6N7ga4JMc4mPDxCdFQrNkElUcoAMKOHPm9g1GeTxFU4p7tVKpNuo/s220/P1000012.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638978685954133058" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht9lc-f8aJGG9FDpzMM5wbKl_Ge2yFhhqVl6CDNlXlnAaa_j_fmRbHYv3saxGyZp9sA9SeJdipqXQYq9ZqfVtYJ1hmZBCDslX9Wt9jdZSYw82mNWx7_uxHXgoE-uZuLAViu8ABjTT_0aM/s220/P1000014.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Beer House, un endroit qui rappelle un peu la Lanterne à Strasbourg, puisqu'ils brassent leur propres 8 sortes de bières. Le décor est super rustique et les serveurs en costume traditionnel. Et cette première bière estonienne se verra appréciée comme il se doit et nous permet de faire plus ample connaissance avec Jonas, 19 ans, toulousain, venu passer un mois en finlande, et qui vient faire une petite excursion de 5 jours en Estonie.<a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638978882866325730" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3gUnbjdWgMnwoWGqGBNZyI7FOIQOA6h3VOPI_suMQjo9aqjodmgQhy8QujuY0vLtotXbWEoekzaPk_1Xnv1YYYFqL5AXwPewyIzZ3VLlqQOz-naVaQPgSaqhUyK_ICxjSZOx3mbcosw0/s220/P1000020.JPG" border="0" alt="" /></a>
<br />Le centre ville est assez joli de nuit, la ville à l'air Charmante, et nous terminons la soirée dans un pub, le Molly Malone's, car ils servent encore à manger (oui, exactement le même nom que le pub de Strasbourg). J'ai fait là une découverte étonnante : la moutarde finlandaise sucrée (très peu piquante). Oui sucrée, vous avez bien lu, et ce que je prenais au départ pour une hérésie, s'avère en fait excellent avec le poulet ou les frites et remplace avantagement le ketchup je trouve. Autre truc plutôt énorme, la serveuse nous a apporté une sorte de sonnette WiFi, il suffit de presser le bouton pour qu'elle accoure. Je me demande si elle prend une petite décharge chaque fois qu'on presse le bouton, ça pourrait être drôle...
<br /><a href="https://picasaweb.google.com/102803372882268394378/VDEP3LEstonie#5638978716695860002" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHhFODwpLUo45DxAkvg1MmkFpdgF5EPbP0tgC_VKF7uzPs7TMj61KsRZW4ZvQkUMeZF3tmTYUhWgCKsjncF8pxbUUsv4WBb7Yn_iQg5i5NpzB94ed1ScS2SCTTEdoiYtW12POyBljH6l4/s220/P1000015.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-58358141033879435082010-10-12T14:54:00.003+02:002011-08-01T01:02:26.648+02:00EP2 J13 – ReposAprès une relative grasse-matinée que nous a généreusement octroyé, dans son immense mansuétude, la charmante Axelle, c'est à dire jusqu'à presque neuf heures, je dois avouer que j'arbore ce matin un couvre-chef fort plombé. Mais la petite qui m'a déjà presque adopté comme tonton, ne me laisse aucun répit, et pendant que Mathieu est dans la salle de bains, nous nous amusons comme des petits fous. Quoi de plus agréable que des rires d'enfant dès le réveil ! Et puis ca me fait un peu oublier le mal de crâne.<br />La matinée passe vite, et dans l'après midi, après une sieste certes pas méritée mais néanmoins nécessaire, il est temps de faire une balade avec la petiote. J'insiste un peu pour que nous allions à Saran, voir la base de retournement et les premiers rails de l'Aérotrain.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/01.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_01.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >La voie vue de la route</span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/02.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_02.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Sur la voie<br /></span></div><br /><br />L'Aérotrain est un sujet qui me fascine depuis tout petit. Un ami avait un jeu de cartes avec des trains, où le but était de sélectionner une caractéristique du train de la carte du dessus du paquet (longueur, poids, nombre de moteurs, vitesse, puissance, etc) pour battre les autres et remporter leurs cartes. Le train le plus rapide à l'époque, avec 430,4km/h, était français et se nommait l'Aérotrain. Je m'étais toujours étonné de n'avoir jamais eu entendu parler de ce train, et de ce record de vitesse, établi dans les années 60, pourtant toujours en vigueur à l'époque de nos parties (années 90-91, et battu seulement presque 30 ans plus tard. Mais en même temps avec toute la propagande TGV qui était faite partout...<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/03.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 183px; height: 220px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_03.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >...</span></div><br /><br />L'histoire, belle et cruelle, démarre au début des années 60 dans les ateliers de Jean Bertin, ingénieur de talent. Un de ses collaborateurs dépose le brevet du coussin d'air en 1961. Ses travaux sur la sustentation pneumatique, le principe des aéroglisseurs, l'ont amené à penser puis mettre en place des prototypes de trains aéroglisseurs, qui pourraient du coup s'affranchir des frottement, si gênants dans tout système mécanique. En 1964 Jean Bertin construit une maquette à sustentation à air comprimé d'1,5m, qui sera présentée à Georges Pompidou, alors Premier Ministre. Le futur président, d'une simple pichenette de la main, lui fait parcourir 10 mètres sur son rail, malgré son poids considérable. Il est impressionné par la maquette et les propriétés du coussin d'air, et le projet reçoit l'aval du gouvernement de l'époque.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/04.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 158px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_04.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Présentation de la maquette à Georges Pompidou<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/05.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_05.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >La maquette, toujours existante<br /></span></div><br /><br />Une première ligne à échelle ½ de 6,7km est tracée près de Paris, entre Gometz-La-Ville et Limours, Sur un tronçon désaffecté de l'ancienne ligne Paris-Chartres. Elle est constituée d'un simple rail de béton en T inversé. Le principe du T inversé empêche tout déraillement et la construction du rail est d'une simplicité enfantine et d'un coût minime, puisqu'il s'agit de simple béton commun.<br /><br />Le premier prototype d'Aérotrain, nommé Aérotrain Expérimental 01 voit le jour en 1965. Il pouvait embarquer 4 passagers et était propulsé par un moteur d'avion et une hélice, deux systèmes de coussins d'air assurant à la fois la sustentation et le guidage. Ces coussins d'air étaient générés par de simple moteurs de Renault 8 Gordini! Sur le court parcours Gometz - Limours il atteignit avec sa propulsion standard la vitesse moyenne de 200km/h et ne souffrait d'aucun problème de fiabilité. L'engin flottait à 2-3mm seulement au dessus de la voie, mais cela n'est que le bord de fuite des jupes du coussin d'air. Le châssis se trouvait donc au moins à 5cm au dessus du sol, ce qui lui permettait d'absorber les imperfections de la voie et de passer sans problème des petits obstacles.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/06.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 158px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_06.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'Aérotrain 01<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/07.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 159px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_07.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'Aérotrain 01<br /></span></div><br /><br />De nombreux hommes d'État, ministres, industriels et hommes d'affaires français comme étrangers ont le privilège de voyager à bord du 01 et d'en apprécier le confort, la rapidité et la fiabilité. La viabilité du projet était démontrée. Afin de le pousser dans ses derniers retranchements, et d'établir un record de vitesse, les ingénieurs l'ont équipé d'un réacteur, deux mini fusées d'appoint, ainsi que de parachutes pour le freinage. Le dispositif est impressionnant (voir vidéo plus bas tout à l'heure), et le premier Aérotrain atteint 345km/h, ce qui est plus que considérable sachant qu'il est nécessaire de freiner tôt, du fait de la courte longueur de la voie, 6,7km je vous le rappelle. A cette époque les trains classiques les plus rapides atteignaient à peine 140km/h...<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/08.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 145px; height: 220px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_08.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le 01 avec le réacteur de Fouga Magister et les fusées d'appoint<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/09.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_09.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >345km/h !<br /></span></div><br /><br />Un second prototype voit donc le jour, complètement différent. Il est muni d'un cockpit biplace, motorisé par un réacteur Pratt & Whitney, et ressemble un peu à un avion sans ailes. Ce prototype, très léger, au look tout droit sorti d'une BD de science-fiction, est nommé Aérotrain Expérimental 02 et parvint à attendre les 422km/h sur le même parcours.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/10.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 145px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_10.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'Aérotrain 02<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/11.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 168px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_11.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'Aérotrain 02, vue de l'arrière<br /></span></div><br /><br />La bonne marche du projet convainc le Président Pompidou de construire une autre voie, plus longue (18km), est construite au nord d'Orléans en 1969, entre Saran et Artenay. Elle pourra plus tard s'inscrire dans un axe Paris-Orléans, trajet qui ne devrait durer que 25 minutes ! (Il faut 1h au TGV d'aujourd'hui, en 2010, pour le même trajet.)<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/12.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_12.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le projet est lancé<br /></span></div><br /><br />Elle est légèrement différente de la première, car construite en viaduc à 5m du sol, afin de limiter l'emprise au sol, de ne pas créer de coupure dans les champs et les routes, et d'éviter la chute d'objets sur les voies (branches, etc). Aux extrémités, deux plateformes de retournement sont construites et à Chevilly, à mi-parcours, une plateforme et un hangar qui serviront de base. Comme cette nouvelle voie est à l'échelle 1, les anciens prototypes ne seront par conséquent pas compatibles avec cette nouvelle voie.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/13.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 159px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_13.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Construction de la voie surélevée<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/14.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 156px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_14.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'I80-250 est treuillé dans son hangar<br /></span></div><br /><br />Un nouveau modèle, spécialement conçu et beaucoup plus grand voit le jour, le I80-250. « I » pour Interurbain, « 80 » car il pouvait embarquer 80 passagers, et « 250 » car la vitesse de croisière prévue était de 250km/h. Il pesait 24 tonnes seulement, grâce à sa structure très légère entièrement en aluminium (comme ses grand frères), en effet, n'ayant que très peu de contraintes physiques à subir les Aérotrains peuvent être construits en matériaux légers et moins résistants. Deux turbines entrainaient une hélice carénée à pas inversable. Le freinage était donc assuré par l'inversion du sens des pales de l'hélice (et non du sens de rotation de l'hélice), et complété par un système de patins qui venaient pincer le rail central. En cas d'urgence on pouvait couper la sustentation et l'aérotrain se posait donc sur la voie, grâce à des patins, augmentant ainsi les frottements. Comme le 02, le I-80, lorsqu'il atteignait une certaine vitesse, était en partie en auto-sustentation, c'est à dire que l'air qui entrait par les prises d'air sur l'avant suffisait quasiment pour maintenir le coussin d'air, et que les moteurs de sustentation pouvaient donc être ralentis pour économiser de l'énergie.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/15.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 156px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_15.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'I80-250</span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/16.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 156px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_16.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'I80-250</span></div><br /><br />Le projet avançait parfaitement, et aucun problème majeur n'était à déplorer, le I80-250 était d'une fiabilité exemplaire. Petite anecdote : certains techniciens de l'Aérotrain racontent que leur petit plaisir était de ranger l'I-80 dans son hangar à seulement deux personnes, un devant et un derrière. Il laissaient la sustentation activée et du coup une simple pichenette de la main suffisait à déplacer les 24 tonnes du monstre ! (pour le dégager de la voie, une partie du rail était escamotable à Chevilly).<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/17.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 155px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_17.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'I80-250</span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/18.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 153px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_18.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'I80-250 en manoeuvre<br /></span></div><br /><br />Toujours en 1969, juste à coté de la voie de Gometz, une nouvelle voie voit le jour, parallèle à la première, toujours au ras du sol, mais en tarmac et avec un rail central plus fin et entièrement en aluminium. Elle accueillera le prototype S44 (suburbain 44 places), motorisé par un LIM (Moteur Linéaire à Induction), propulsion entièrement électrique donc. Il était prévu pour une vitesse de croisière de 200km/h et un petit moteur diesel d'appoint est également présent sur l'engin en cas de panne électrique, les LIMs en étant à l'époque à leurs tout premiers balbutiements, et donc extrêmement énergivores en regard de leurs performances. Le S44 était l'arme absolue, silencieux, non polluant et rapide malgré tout. Jean Bertin à tout de suite compris que c'était la solution parfaite pour des transports suburbains, comme les lignes centre-ville – aéroport par exemple. Il atteint quasiment 180km/h sur sa courte de voie de 3km seulement, ce qui est tout de même élevé pour une propulsion électrique à l'époque.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/19.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 156px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_19.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'Aérotrain électrique S44<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/20.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 154px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_20.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le S44 sur sa voie munie d'un rail en aluminium<br /></span></div><br /><br />Le prototype 01 est modifié à nouveau. Bertin veut tester toutes les solutions de propulsion possibles. On retire dont le turbo-réacteur (qui à remplacé le moteur à hélice initial en 1967) et un groupe hydraulique entrainant deux roues pressées contre le rail central est installé. Même avec ce mode de propulsion adapté façon bricolage et théoriquement moins performant, il atteint 157km/h, vitesse qui aurait vraisemblablement pu être améliorée, car limitée par un système hydraulique mal adapté. Cependant on perd ici un peu l'idée de ne pas avoir de frottements.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/21.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 183px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_21.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le 01 en version roues pressées<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/22.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 175px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_22.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Détail du système de roues pressées<br /></span></div><br /><br />Du coté de Chevilly, le I80-250 est modifié également. On lui retire l'hélice carénée pour la remplacer par un turbo-réacteur à inversion de poussée équipant d'habitude les Caravelles et Boeing 707, de 6,8T de poussée, modifié avec un silencieux maison pour réduire drastiquement les nuisances sonores. Il est rebaptisé I80-HV, pour Haute Vitesse. Les résultats ne se font pas attendre. Le 5 mars 1974, le I80-HV explose le record du monde de vitesse sur rail: 417km/h sur 3km, avec une pointe à 430,4Km/h. Et dire que les performances du turbo-réacteur ne sont pas optimales car celui-ci est conçu à la base pour fonctionner à 10000m et non au niveau du plancher des vaches !<br /><br />Il faut savoir également que du fait des faibles longueurs de voies, 6,7Km pour les 01 et 02, 3km pour le S44 et 18km pour le I80, aucun Aérotrain n'a réellement pu atteindre sa vitesse maximale car le pilote est contraint de freiner à environ deux kilomètres du bout de la voie, alors que les bolides en avaient encore « sous la pédale ».<br />Concernant le coussin d'air à très haute vitesse, les ingénieurs Bertin avaient fabriqué un chariot supersonique en 1967 pour étudier son comportement. Le chariot fut propulsé à 1400km/h, et le coussin d'air jouait toujours parfaitement son rôle. On peut donc penser légitimement qu'avec une voie plus longue, le I80 aurait largement pu atteindre la barre symbolique des 500km/h...dès 1974!<br /><br />A l'époque, les pilotes de l'Aérotrain se plaçaient au bout de la voie, qui était parallèle à la ligne SNCF Paris/Orléans (à ce moment la plus rapide de France), et attendaient le train SNCF. Dès que ce dernier passait à leur coté, ils démarraient l'Aérotrain, et, quelques kilomètres plus loin, le doublaient furieusement, en le laissant littéralement sur place, ce qui devait bien amuser les passagers de l'époque et faire fulminer les conducteurs SNCF.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/23.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 162px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_23.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'I80-HV</span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/24.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 156px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_24.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'I80-HV</span></div><br /><br />Même à ces vitesses incroyables pour l'époque (qui seront battues par le TGV Atlantique seulement 20 ans plus tard!), le confort assuré par le coussin d'air est sans égal. Les caméramans filment sans trépied, on ne ressent aucune secousse, aucune vibration, juste la sensation d'accélération et de freinage. Un compteur de vitesse était installé dans la cabine passagers, ces derniers avaient par ailleurs souvent du mal à le croire, car le confort était tel que la sensation de vitesse était fortement atténuée. Petite anecdote, un jour, un journaliste qui se trouvait à bord lors d'un voyage de démonstration demanda à Jean Bertin : « Mais dites-moi, lorsque l'Aréotrain est en marche, ressent-on des secousses? » Jean Bertin lui répondit avec délice : « Eh bien constatez par vous même, regardez par la fenêtre, car cela fait une minute que nous sommes partis! ».<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/25.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 157px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_25.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >L'intérieur de l'I80<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/26.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 154px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_26.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Jean Bertin en grande discussion à bord de l'I80<br /></span></div><br /><br />Jean Bertin était un visionnaire exceptionnel, et malgré les performances hallucinantes pour l'époque de l'I80, il savait que l'avenir c'était le S44 et la motorisation électrique. Il ne prévoyait d'ailleurs pas d'aérotrains commerciaux allant beaucoup plus vite que 350km/h, parce qu'au delà, la puissance nécessaire pour atteindre des vitesses supérieures augmente exponentiellement, car la résistance aérodynamique devient très forte. Le principal atout de l'Aérotrain était donc non pas sa vitesse mais surtout son coût. Peu cher à construire, des voies qui peuvent être construites rapidement et pour trois fois moins cher qu'une ligne classique et un donc réseau qui peut se déployer à vitesse grand V. L'atout des aérotrains, contrairement aux trains classiques était aussi la fréquence. L'excellente accélération et le freinage puissant des aérotrains aurait permis des départs rapprochés, toutes les 5 minutes, contre plus d'un quart d'heure sur les lignes classiques. Un véritable hybride entre le métro et le train classique. L'Aérotrain ne se posait donc pas en concurrent du TGV mais aurait été parfaitement complémentaire, car son domaine de prédilection est les trajets moyens avec beaucoup d'arrêts ! Même s'il aurait également pu le supplanter voire faire mieux sur les lignes à grande vitesse.<br /><br />Voici un petit film de présentation, très intéressant, ou Jean Bertin explique toute l'étendue de son concept:<br /><br /><center><object height="352" width="480"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/x6g8eq?additionalInfos=0"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed type="application/x-shockwave-flash" src="http://www.dailymotion.com/swf/video/x6g8eq?additionalInfos=0" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" height="352" width="480"></embed></object></center><br />Dans ce film, on voit également le Tridim, un protoype autonome 4 places, mu par des moteurs électriques qui entrainaient des roues crantées sur un rail en double crémaillère. Il doit son nom à sa capacité à se déplacer dans les trois dimensions car extrêmement agile et capable de franchir des dénivelés impressionnants. Je n'ai malheureusement pas trouvé beaucoup plus d'informations que ce qui est dit dans le film ci dessus sinon qu'il atteignait la vitesse de 50km/h et qui à été testé en partenariat avec EDF au centre des Renardières, en 1973 et 1974.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/27.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 150px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_27.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le Tridim. Notez le système d'aiguillage<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/28.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 153px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_28.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le Tridim<br /></span></div><br /><br />Le projet se déroule toujours sans la moindre panne, problème ou contrainte. De nombreux pays se montrent extrêmement intéressés par cette technologie, notamment les États-Unis, la Suède, l'Argentine, l'Allemagne, le Brésil,... Tous n'attendent qu'une chose pour lancer les commandes, que la première ligne soit en service en France.<br /><br />Seuls quelques détracteurs mettent en cause le bruit de l'engin (qui je le rappelle est expérimental), alors même qu'il ne fait pas plus de bruit à 350km/h que le plus rapide des trains classiques, le Capitole, à 180km/h, grâce aux silencieux du réacteur et à l'emploi de matériaux insonorisants. Et encore, de nouvelles soufflantes insonorisées étaient prévues. Le gain sonore provient aussi du fait qu'il n'y a aucun bruit de roulement car aucun contact avec la voie.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/29.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_29.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Schéma du système d'insonorisation du turboréacteur de l'I80-HV<br /></span></div><br /><br />La voie, non compatible avec le réseau existant, est également pointée du doigt, quand bien même une ligne pour TGV (LGV), seule capable de lui permettre de franchir les 200km/h est également différente d'une voie classique, même si le TGV peut également circuler sur voies normales mais à vitesse réduite.<br />Cependant la voie d'aérotrain est en simple béton et composée uniquement d'éléments standards préfabriqués. En plus, la capacité d'absorption des écarts de la voie par le coussin d'air (jusqu'à 5cm) permet d'éviter de faire des ajustements de grande précision lors de sa construction alors qu'une LGV est conçue au micromètre près.<br />Au niveau entretien, alors qu'il faut changer les rails de LGV tous les 3 ans, une voie d'aérotrain coûte quasiment ZERO, car elle évite tous les problèmes de feuilles mortes, neige ou autres qui n'affectent pas l'aérotrain, sans compter qu'elle ne s'use pas, n'est pas traitée chimiquement comme les traverses de chemin de fer (un cauchemar pour les sols) et qu'il n'y a pas besoin de la désherber.<br />De plus elle à une très faible emprise au sol, donc évite les expropriations (ces indemnisations qui sont le premier poste de dépense (80%) lors de la construction d'un ligne de transports), ainsi que les coupures de terres qui pénalisent exploitants agricoles et animaux sauvages, obligés de trouver un pont pour traverser, et ne nécessite aucun ouvrage d'art (ponts, tunnels) ou passage à niveau.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/30.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 155px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_30.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Vue aérienne d'une partie de la voie Saran - Artenay<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/31.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_31.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Contrairement aux idées reçues la voie comportait des virages et n'était pas plane<br /></span></div><br /><br />Le 21 juin 1974, l'État signe un contrat de construction d'une ligne d'aérotrain entre Cergy et La Defense. Le but sera de transporter 160 passagers à 200km/h. Bien que Jean Bertin préconisait de relier d'abord les aéroports d'Orly et Roissy Charles de Gaulle, liaison plus simple à mettre en place, car nécessitant moins d'expropriations et permettant d'exploiter pleinement les capacités de l'Aérotrain, contrairement à Cergy-La Défense où 4 arrêts sont prévus sur 50km. Mais c'est tout de même mieux que rien, même si l'État ne donnait pas la moindre explication sur le refus de la ligne entre les aéroports, qui aurait de plus été très utile, et qui de nos jours n' existe d'ailleurs toujours pas (Alors même que le sous-sol d'Orly est vide et était prévu pour une future gare lors la construction de l'aéroport dans les années 50).<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/32.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_32.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Illustration d'un projet d'Aérotrain pour la ligne Cergy - La Défense<br /></span></div><br /><br />Le 17 juillet, moins d'un mois plus tard, l'État revient sur sa décision, annule le contrat et retire tout soutien financier à la Société de l'Aérotrain. La SNCF, pourtant actionnaire depuis le début du projet (pour mieux le saboter de l'intérieur?) fait de même.<br /><br />Mais que s'est-il passé entre temps ? Eh bien tout simplement Valery Giscard d'Estaing qui vient d'être élu en mai a pris ses fonctions à la présidence de la république. Et sa toute première mesure sera d'annuler la commande de la ligne et supprime les crédits. Il faut savoir que VGE à épousé une fille de la famille Schneider, qui ont des intérêts élevés dans la métallurgie et qui fabriquaient des locomotives et des rails, au Creusot. De plus la campagne présidentielle de Giscard à été en grande partie financée par l'UIMM, le syndicat des patrons de la métallurgie.<br />La SNCF, quand à elle, voyait évidemment d'un très mauvais œil le démarrage d'un technologie qui n'est pas maison, qu'elle ne maitrise pas et qui pourrait s'avérer concurrentielle, et donc retire tous ses capitaux du projet en prenant bien soin de saboter les relations internationales de la Société Bertin (notamment en Argentine). Bref, tout le monde cherche à préserver ses intérêts commerciaux, un train rapide, économique, sans rails métalliques, voilà qui pourrait leur causer beaucoup de tort.<br />Pour info, la non compatibilité de voie posait effectivement problème pour pénétrer à l'intérieur des villes. Une étude pour trouver des faisceaux de pénétration dans Paris avait donc été lancée en 1974. 11 faisceaux avaient été identifiés, tous sont des lignes SNCF désaffectées, ou même démontées. La SNCF s'empressa de refaire installer des rails histoire de bloquer toute possibilité pour l'Aérotrain.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/33.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_33.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Les médias relaient le message "officiel"<br /></span></div><br /><br />Les journaux titrent « Trop cher, l'Aérotrain est sacrifié à la politique d'austérité ». Mensonges et balivernes. L'ensemble du projet, études, prototypes, voies, infrastructures, personnel aura couté à peine autant que la simple étude du système de freinage des TGV. Oui, juste l'étude.<br />Pour justifier son choix, l'État prétend que le projet Aérotrain est plus cher que le projet TGV à l'aide d'un étude comparative sur le trajet Paris-Lyon. Mais cette étude, complètement biaisée ne compte pas la TVA et les expropriations dans le cas du TGV alors qu'elle les « facture » dans le cas de l'Aérotrain. Quand on sait que la TVA (20% du coût total) et les expropriations (50% du coût total) sont, et de loin, les deux premiers postes de dépenses du projet SNCF...<br /><br />Le 8 septembre, Giscard et la SNCF lancent officiellement la commande d'une ligne de TGV Paris-Lyon (qui comme par hasard évite Dijon et passe par Le Creusot, et qui sera seulement mise en service en 1981!), alors même que le TGV n'en est qu'au stade de prototype à turbine à gaz, les mêmes que l'I80 d'ailleurs, et bien loin d'atteindre les performances de ce dernier. On aura vu mieux comme politique d'austérité!<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/34.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 138px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_34.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le TGV 001, à turbine à gaz<br /></span></div><br /><br />Jean Bertin ne s'en remettra jamais. Il développa un cancer fulgurant, et décède le 21 décembre 1975. La société Bertin tenta de financer ses propres essais et de continuer l'aventure, mais sans succès, et les essais de l'aérotrain s'achevèrent en 1978. Les négociations avec les pays étrangers ne peuvent plus aboutir, d'une part car la SNCF savonne systématiquement la planche, d'autre part car personne n'ose faire confiance à une technologie qui à été refusée dans son pays d'origine. Évidemment il n'en aurait pas été de même de nos jours avec la mondialisation, mais à l'époque les frontières jouaient pleinement leur rôle filtrant.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/35.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_35.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Fin de l'aventure<br /></span></div><br /><br />Les modèles 01, 02, S44 et le Tridim Sont placés dans un hangar à Gometz, le I80 dans son hangar à Chevilly. Mais du fait des visites de visiteurs irrespectueux dans ces hangars abandonnés, ils se dégradent très vite. Le 01 est restauré en 1989 pour être exposé pour les 20 ans de la ville de Cergy, puis mis en sécurité dans les locaux de la société Bertin, à Plaisir.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/36.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 145px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_36.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le 01 en train de moisir dans un hangar<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/37.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 146px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_37.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Tout comme le S44<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/38.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 147px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_38.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Et le I80. Les vandales laisseront peu de choses intactes<br /></span></div><br /><br />En 1991, l'émission de TV « Combien ça coûte » consacre un reportage à l'Aérotrain. Quelques jours plus tard, le 17 juillet, le S44 est incendié dans le hangar de Gometz. Le 02 et le Tridim sont récupérés dans un très sale état par la société Bertin et rejoignent leur grand frère au siège de l'entreprise, mais le S44 est trop grand pour rentrer dans leur hangar de Plaisir, et reste donc à Gometz.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/39.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 146px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_39.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le 02 dans les locaux Bertin, à Plaisir<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/40.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 146px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_40.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le Tridim au même endroit<br /></span></div><br /><br />Peu de temps avant ces événements, une association (ARSATI) s'est montée dans le but de créer un Musée pour l'Aérotrain. Pendant ce temps, à Chevilly, le hangar est de plus en plus visité et le I-80 se dégrade très rapidement. Mais l'appareil est la propriété de l'État, et l'association doit attendre un accord du Ministère des Transports avant de pouvoir déplacer l'appareil. Le 6 mars 1992, à 6h00, le I-80 est également mystérieusement incendié, et presque entièrement détruit. On à recensé 7 départs de feu... Et cela quelques jours à peine avant que la fameuse autorisation n'arrive à l'ARSATI.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/41.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 140px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_41.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Les restes du I80, incendié<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/42.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 145px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_42.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Les restes calcinés du I80<br /></span></div><br /><br />Les membres de l'ARSATI ne baissent pas les bras. Le 6 janvier 1993, le S44 partiellement calciné est transporté à Saran, dans les ateliers municipaux de la ville.<br />En février 1994, les membres de l’association ont nettoyé le S44 et l’appareil a été transporté le 2 septembre 1994 dans un hangar de la base militaire d’Orléans-Bricy. Ce hangar, prêté par l’armée, devait servir d’atelier pour la rénovation esthétique du véhicule. Mais quelques semaines après l’installation, l’association s'est vu étrangement interdire l'accès au hangar. N’ayant pas réussi non plus à créer le musée projeté, l’ARSATI a fini par disparaître.<br />Incendies criminels du S44 et I-80, « confiscation » du S44...certains devaient voir d'un très mauvais œil qu'on parle de l'Aérotrain de peur qu'un projet similaire ressorte des cartons...<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/43.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 149px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_43.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >La carcasse du S44 est récupérée<br /></span></div><br /><br />Quand l'armée quitte la base d'Orléans-Bricy quelques années plus tard, le hangar n'est plus gardé et le S44 complètement détruit. Le hangar des Chevilly, très affaibli par l'incendie de 1992, à été démoli en 1997 et les restes calcinés de l'I-80 ferraillés.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/44.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 142px; height: 220px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_44.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >La fin du I80<br /></span></div><br /><br />En 2000, l'Aérotrain 02 est récupéré par une nouvelle association : Les Amis de Jean Bertin. Ils le rénovent afin de l'exposer en février 2001 au salon Retromobile, en compagnie du 01.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/45.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 147px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_45.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le 01 restauré, au salon Retromobile.<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/46.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 152px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_46.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le 02 restauré, au salon Retromobile<br /></span></div><br /><br />Ainsi s'achève tragiquement cette aventure qui aurait pu être fantastique, qui aurait pu doter brillamment la France et le Monde d'un moyen de transport révolutionnaire, moderne et rapide, dès les années 70. Mais les lobbys, les intérêts financiers de certains étaient trop puissants pour Jean Bertin et ses collaborateurs, qui y ont pourtant mis tout leur cœur, voire leur vie.<br /><br />D'autres projets un peu similaires ont été tentés à l'étranger, aux USA le Grumman, le Garrett, sur un modèle différent de rail, et surtout le Rohr (LIM électrique également), sous licence Aérotrain Bertin, et qui atteignait 240km/h sur sa très courte voie de 2,3 km ! En Angleterre, le RTV31 n'a jamais dépassé les premiers tests. Les 3 modèles d'IAP en Italie, le Talav au Brésil on disparu et aucune info ne semble disponible. Globalement ils ont tous subi le même sort, et surtout, n'ont pas eu réellement leur chance d'avoir un soutien de l'État, avec de vraies voies de tests comme celles construites en France sous Pompidou.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/47.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_47.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le Rohr TACV, avec son équipe de développement<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/48.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 164px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_48.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le Garrett LIMRV<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/49.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 164px; height: 220px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_49.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le Grumman TACRV<br /></span></div><br /><br />Quelques trains à sustentation magnétique ont depuis vu le jour, comme le Transrapid en Allemagne ou le Maglev au Japon. Ils ont de commun avec l'aérotrain qu'il ne touchent pas la voie et évitent donc les frottements. En revanche, la voie coûte une fortune (3 fois le prix une LGV, elle même au moins 3 fois supérieure à une voie d'aérotrain!), et est très compliquée à fabriquer car la voie est active et le train passif, donc nécessite de grande quantités de métaux conducteurs très chers. Les trains à sustentation magnétique sont donc économiquement non rentables pour le moment en raison de leur couts d'infrastructure et d'exploitation prohibitifs. Mais ça pourrait changer avec l'arrivée des supraconducteurs...<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/50.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 155px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_50.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Le Transrapid en Allemagne<br /></span></div><br /><br />Aujourd'hui les voies sont toujours visibles. La voie de Gometz à été envahie par la végétation et à très mal vieilli, car construite à la hâte et en béton de mauvaise qualité. Les éléments de la voie ont bougé, et certains ont été démonté, notamment pour faire place à une route comportant un rond point au niveau de Gometz. Ce rond point comporte une partie de la ligne conservée ainsi qu'une sculpture de Georges Saulterre.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/51.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_51.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >La voie de Gometz, envahie par la végétation<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/52.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_52.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >La sculpture de Georges Saulterre<br /></span></div><br /><br />La voie de Saran à Artenay est quasiment intacte 40 ans après. (preuve que l'entretien est quasi nul sur une voie d'aérotrain). Bien que les bâtiments de Chevilly aient été rasés dans les années 2000, il reste toujours la plateforme de base et celles de retournement aux extrémités de la voie. Cependant 120m de voie ont été détruits pour laisser passer l'autoroute A19 à environ deux kilomètres au nord de Chevilly.<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/53.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_53.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >La voie de Chevilly, avec zoom sur la coupure<br /></span></div><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/54.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 220px; height: 165px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_54.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Toujours en bon état, la voie de Chevilly était loin d'être plane<br /></span></div><br /><br />Étant particulièrement sensible à la corruption et à l'injustice, détestant les puissants qui abusent de leur force, qui au lieu de développer un monde meilleur font tout pour conserver leur acquis, cette histoire m'a particulièrement touché. J'imagine la douleur qu'on dû ressentir Jean Bertin et son équipe lorsqu'on a délibérément saboté leur projet et leurs belles idées.<br /><br />J'aimerais vraiment en savoir plus sur toute cette épopée, et les trains à sustentation pneumatique. Je crois qu'un jour, je ferai un pèlerinage près de Paris pour visiter l'association « Les Amis de Jean Bertin », et qui sait, peut-être avoir la chance de voir un Aérotrain Bertin en vrai.<br /><br />Peut-être qu'un jour, financés par un mécène (façon Mark Shuttleworth pour Ubuntu), certaines personnes talentueuses, ingénieuses et surtout courageuses se lanceront sur la réalisation de l'idée de Jean Bertin.<br />Un projet nommé Albatros à été lancé en région PACA, pour des trains à sustentation pneumatique comme l'Aérotrain. Les projections annoncent des aérotrains à 900km/h, soit Paris-Nice en 1h. Je suivrai ça de près, en espérant que ce ne soit pas de l'intox, mais j'ai peu d'espoir puisque aujourd'hui les lobbys sont encore plus puissants qu'à l'époque et les financements limités. Pour l'instant il manque les 120 millions d'euros nécessaires au démarrage du projet.<br /><br />Aujourd'hui, beaucoup de pays émergents ont besoin de moyens de transports rapides, économiques, écologiques et modernes. Nous, Français, n'avons pas su saisir notre chance de prendre un avantage significatif dans le monde des transports, et développé un TGV coûteux, qui en plus est un échec commercial (nous n'en avons vendu quasiment nulle part!). Peut-être que si l'idée d'un train sur sur coussin d'air ressort des placards et est transposée ailleurs, elle se verra enfin concrétisée.<br /><br />Il est permis de rêver. Merci, Jean Bertin, de me faire toujours rêver, 40 ans plus tard...<br /><br /><div style="text-align: center; line-height: 0pt;"><a href="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/55.jpg" target="_blank"><img style="display: block; margin: 5px auto 10px; border: 1px solid rgb(153, 153, 153); text-align: center; width: 148px; height: 220px;" src="http://kerosen.free.fr/vd/aerotrain/sc_55.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="color: rgb(102, 102, 102); font-style: italic;font-size:75%;" >Jean Bertin<br /></span></div><br /><br /><br /><br /><br /><span style="font-style: italic;">Je sais, j'ai été long... Eh bien non je n'ai pas arrêté le blog, simplement pour ce sujet complexe et technique j'ai eu besoin de beaucoup de temps pour me documenter et m'informer. Si le sujet vous intéresse, et que vous voulez plus de détails, je serais ravi d'échanger avec vous, d'autant plus qu'il ne s'agit ici que d'une brève synthèse. Il y a énormément d'informations et d'anecdotes existantes sur ce sujet passionnant.</span><br /><br /><span style="font-style: italic;">Merci aux membres du forum Aérotrain.fr et aux auteurs des différents sites d'où proviennent ces images. Je n'ai pas pris la peine de demander l'autorisation systématique de les utiliser, vu que je les ai utiliséés à but non lucratifs. J'ai mis des liens vers les sites concernés dans les commentaires.</span>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-38606720267196731742010-08-30T20:03:00.001+02:002010-08-30T20:06:05.531+02:00EP2 J12 - Gien - OrléansFinalement la nuit n'a pas été si terrible que ça. En plus comme j'ai bivouaqué léger, je peux repartir très rapidement en quête d'un petit déjeuner. Au bout d'un quart d'heure, dans le bourg suivant, faute de boulangerie, je me rabats sur le bar-tabac, seul commerce du coin. La patronne est très sympa et me fait rire à chasser les mouches avec sa tapette, et les quelques habitués qui déversent leur lot habituel de ragots et potins sur le village. Rien de spécialement rigolo, plutôt des histoires de jalousies et d'actualités du village. Il fait plutôt froid ce matin, et le chocolat chaud passe bien. Je discute un peu avec la patronne et une habituée, qui m'offre un jus de mangue. Je me dis que quand même, il faut sacrément être fort pour savoir tenir sa langue avec tout ce qu'on apprend sur le gens quand on est patron d'un café d'un si petit village.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/YI3GWVUnDEN1EGEeOCHnPA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd5c75eYOlf6jx77w_cww0_quZWvAaHf9JS2qihjsVAKdDWzGiZyphPD_I0UJ88-dtV3KXn6MoZzDwiPjctxU6Nw3Drl6JBC8Bk8W8R2mwJ9tWQwh8TgouGEXZ_wwvWxzECE49W2qwmoM/s220/P1030572.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Il fait un peu meilleur quand je repars, à un rythme pépère, et au bout de quelques kilomètres, je me fais soudain rattraper par un routard à vélo. Il s'appelle Serge, ancien horticulteur à la retraite, écume les routes de France et de Navarre depuis belle lurette. Plus de 400000km au compteur ! Originaire de Saumur, il est parti de Mulhouse il y a deux semaines et rentre chez lui. Assez rigolo, j'aime bien son caractère un peu bougon. Nous faisons route et causette ensemble pendant une heure ou deux, sur la piste cyclable construite sur la digue. J'apprends qu'il a fait le tour du monde pendant 12 ans, à pied principalement, et je remarque qu'il n'a plus de main droite mais un moignon. Je suis assez impressionné par son courage. En plus ça me permet de me reposer un peu, car il est chargé comme une mule, avec une remorque à l'arrière, et peine vraiment dans les montées (« hey gamin tu m'attends en haut ! »). Encore une fois, hier soir je me sentais un peu seul, et paf la compagnie arrive. Le destin, ca poutre. Après avoir partagé un repas sur fond de centrale nucléaire, encore une, je le quitte car il faut que je sois à Orléans le soir même, et donc augmenter la cadence sera nécessaire.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/YOyUWRkHZ6VcBwsw958bjQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaMp_4LkIJODrMUChUEipmo_l2Q5NoOILHwyDGWzfVIYe7ihEmrjtxMybvFP5mrp5a1xXM-2fqpOVUHpxlBZw8OBvLlcfheVUuMWUrvwgjaWGNAGsOf0dyJ1GP3rlYvN7K0xUq1rWtn7g/s220/P1030574.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Je ralentis tout de même pour admirer le superbe chateau de Sully, et fais le tour du parc qui le jouxte, et ne parviens plus à reprendre mon rythme par la suite car la route devient plate, monotone, j'ai mal au cul, et je fais du 12km/h à peine à cause du vent de face. <br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/nG-FBOLPDZEyLRgoXwmlvA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipHuANtfLVFPiqaMe54HIGU356_sfNg4Rr38cHUDDaDbf-9NPMltSeIB6f_9FqIFT58vao6XlcxRzFcQ1NS72SPc75zjREmFuAbb10wxW2p7kVxDePw_XYJnsCPle2NlofN3LK3wXcYjg/s220/P1030576.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Les dix derniers kilomètres sont un enfer. J'entre dans la ville tant bien que mal à la recherche d'un bar où boire une bière et appeler Mathieu dit « Porn » mon hôte de ce soir. Quand soudain à un croisement, j'entends crier après moi. Énorme coïncidence, Mathieu et sa copine Emma sont là, juste arrêtés au feu rouge de l'intersection que je viens de passer. Je les suis jusqu'à leur domicile où je fais connaissance avec Axelle la plus belle des petites princesses, et une bière qui fait du bien par là où elle passe. S'en suivront une bonne soirée un peu arrosée dans différents endroits de la ville, et un coucher fort tardif, mais celaaaaa ne vous regarde paaas... :D<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/G1zSJtL5IkFQ8kxTUtEPLw?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3r8a6rRv4cWcbw3bbbdLcqE6AGGp3RHkONKCLDmH3KJpbrDoXW-Ddz_BqlHRVvvzBOdE_y8X5Yoa0ystqkLcblLPBs82QPtglNf3Wgq9eoVNFRS0XiSaNBtHDaNfLqXeHTPmOvUdOr4A/s220/P1030596.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-16647603628184846252010-08-26T18:48:00.001+02:002010-08-26T18:48:52.588+02:00EP2 J11 - Sancerre - GienAprès un petit déjeuner copieux à l'auberge, je repars propre, reposé et de bonne humeur. Il fait gris, ça drache par moments, mais globalement ça va, rien à signaler si en bien, ni en mal. Pour vous dire la seule chose qui m'a donné envie de sortir l'appareil photo, c'est un terrain de basket avec une centrale nucléaire en fond. D'ailleurs cette centrale, de Belleville, on y passe juste à coté, mais alors à 30m des tours de refroidissement et 60 des réacteurs quoi. Moi qui pensait que s'agissant de points stratégiques d'intérêt national, et que de fait on ne pouvait approcher à moins de 1 ou 2 kilomètres... Là, j'ai juste l'impression que je peux sonner et entrer comme je veux, il n'y a même pas de mirador ou de gardien à l'entrée. <br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/_21jD9RlFx1Mdln5jNodQg?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNZQ3Ndrsm7dDVr78ljEtx7cQ5Zxm0Jsex5ftZBI6XuYkG7FCPf90xagSC1Cqzab170X21aThhYjNBC7rtKynBbgYuBTGZ18Oh9MR-QdPJcfaT2ce-aZWkP010KLC6RiSj3T0UNrW-TlE/s220/P1030556.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Un peu plus loin la piste cyclable repasse en mode « vert » et redevient un sentier bordé d'arbre, jouxtant le canal latéral à la Loire. Globalement RAS jusqu'à Gien, joli bourgade accolée aux berges de la Loire. Ah si, un joli pont-canal à Briare. Un peu comme à Nevers un pont permet d'entrer dans Gien et cela m'offrirait un superbe panorama s'il n'y avait pas une horrible et immense centrale nucléaire dans le fond, celle de Dampierre. <br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/MFGw7XuNsCMbwkMTyA7Lkg?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGUQ4-hoqGiX_qODy786rMJDFJw-pTu8_Vhok1BlcPQtRUnHMTBIv-RzcRphyanPk7SfgmOIirUCjfc5XsBilpjZ-4TPAnNkJndQgUwFjw7F9tt5lErldY4aQfhUtQrodGs90RLonEl-I/s220/P1030565.JPG" border="0" alt="" /></a><br />La ville en elle-même semble ne rien avoir d'exceptionnel, quoique je ne m'attarde pas et file chercher une salle de sport. C'est finalement le stade que je trouve en premier, je pénètre dans l'enceinte, et, coup de chance il y a une équipe de foot qui est sur le point de commencer l'entrainement. Je demande au coach si je peux juste prendre une douche, après courte reflexion il acquiesce. Yes !<br />Une fois de retour au centre-ville, tradition oblige, je me pose dans un bar pour une cervoise. J'étais en train d'écrire quand soudain un homme vient m'aborder. Il a vu mon vélo et lui aussi vient de parcourir la Loire à vélo, mais dans l'autre sens, en remontant. Il m'explique que si la plupart des gens remontent la Loire au lieu de la descendre c'est à cause du vent, qui joue plus que les montées/descentes sur ce trajet. C'est vrai que je morfle avec le vent de face... C'est sa dernière étape, il dort ce soir à l'hôtel puis rentre chez lui, j'ai oublié où.<br />En quittant le bar, une des deux femmes qui se trouvaient de l'autre coté de la terrasse me demande si je voyage. « Ah bon ? Ça se voit tant que ça ? » La conversation s'engage et nous sympathisons. Au bout d'une vingtaine de minutes, la nuit commence vraiment à tomber. Mais je n'ai pas le courage de leur demander de m'héberger. Je prends donc congé.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/LQ_l9rEMRQB3iqGHHCZ66w?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh9SV3USPEiS8jsN1Rar0-Ru8bCZZgteAIUFic8ZleW43miNgfk0F257vztrQJr5sJFUYi8LrFJEuvwlSucaUFvTpyjz4z81IVaP0nXDzYHXvtcLc30urRks90anUFZivs8vwWCOGVrPM/s220/P1030570.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Je me mets à la recherche d'un endroit pour dormir, mais les bords de Loire sont murés et rien dans la ville. Je retraverse le pont pour en sortir, il fait carrément nuit maintenant, et pas de Lune pour m'éclairer, je sors la frontale. Au bout de trente minutes et quelques kilomètres, je décide de m'établir sous les arcades d'un pont de chemin de fer, une sorte d'énorme viaduc. Sachant que je suis tout près d'une exploitation agricole, d'un chemin et d'un village, je décide de dormir à la belle, juste avec mon matelas et mon sac de couchage. Je suis réellement furax contre moi-même, vu comme le courant passait bien avec les deux nanas du bar je me sens trop con de ne pas osé avoir demandé. Me voilà dehors, sous un pont qui goutte, au vent, et je me sens bien seul. Demain est un autre jour, ça me servira de leçon pour la prochaine fois, en attendant, dodo.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/-h7lseODNnXGBIR9HXvZDg?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKbgQa_-ZHstQTwcUm4w-RP8dbSVgh83hqnHrwiDKVJ36jSgN_6yOQ2mp3sSckyXTt9Vj8f1Bxt-U3HPAl6xaYTkDBCf4DP4z68DW8D1QhSoVqCWXHac1e54tlSU1ip6jserDLm7mCQsY/s220/P1030571.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-67548031259674801652010-08-21T16:14:00.000+02:002010-08-21T16:15:28.898+02:00EP2 J10 - Nevers - SancerreBonne chose, je me réveille au sec. Premier objectif, trouver un café et une boulangerie pour prendre le ptit dej. Mais on est dimanche, et en plus j'avais pas calculé que c'était férié, car on est le le 15 août. Je ne trouve rien sur ma route avant Pougues-les-Eaux, et son Café du Commerce. J'y reste un peu histoire d'écrire pour le blog et pour me réchauffer un peu, "c'est pas du chaud" ce matin. Et puis le ciel est sacrément menaçant, je crains le pire pour la suite de la journée. Mon estomac commence à crier famine lorsque j'arrivé à la Charité-sur-Loire vers 14h. Mais tous les commerces sont fermés, et le seul restaurant trouvé, une crêperie, ne sert plus. Après quelques recherches, je me rabattrai finalement sur un vieux jambon beurre avec du pain même pas bon d'une épicerie qui était ouverte.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/hpTa4fpl1VoF23_zBp8f9A?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFtYiw5aQABwxjr6i1EE2bPgNP69pH37ptPOS7T6UDxtq1ITFdKCLSnkJJ3BDFO9lyoPXJ2MjR7v3b7EL4BXrSzF0q8ctjlmTUwLSlt8QXhacFaj_tYdOtXHLLMbeh7SLno0PEsOMKMeU/s220/P1030528.JPG" border="0" alt="" /></a><br />La piste cyclable est bien lisse mais j'ai toujours le vent de face et il s'est mis à pleuvoir. Bref j'ai la sensation de ne pas avancer, je broie un peu du noir, et bien sur, quand la tête ne va pas, les jambes non plus. Au bout d'un moment fatigué nerveusement, je mets du Gogol Bordello dans mes oreilles, descends du vélo et me mets à danser sous la pluie comme un taré au beau milieu de la piste cyclable. Comme j'étais au milieu de nulle-part, personne apparemment n'a pu profiter du spectacle, mais ça m'a fait du bien, redonné le moral et l'envie. J'enfourche à nouveau le vélo en chantant à tue-tête et ma moyenne horaire augmente considérablement. <br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/lYCdD_gh0gUjYpLXU8YHOA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnx0CNurhz1QI244qi853U0zi-m36_nMRFUjll4GbLxkDOLIaFYjuWvyWxzgijaKQZ5c-jN1aEL9QUi91pDSg4dAHmpQPUN8p7rX2El6Q-LSW52eX6qFHUTcyqN_zrLuwswunZcuTS6NY/s220/P1030529.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Soudain, à même pas 10 mètres devant moi, une biche gracile sort d'un fourré et traverse la piste avant de redisparaître derrière un bosquet. C'est la première fois que j'en vois une d'aussi près, et c'est vraiment un animal magnifique. Ce qui est très agréable en vélo, grâce au silence de roulement, si vous ne mettez pas de déodorant ou de parfum, odeurs que les animaux sentent à des kilomètres, c'est de surprendre et de croiser régulièrement martres, buses, biches, lapins ou écureuils. Le problème c'est qu'ils me repèrent de loin quand même ou fuient rapidement et du coup je n'ai jamais le temps de dégainer l'appareil photo. Quoique, beaucoup, surtout hérissons, renards ou chats, ont une vitesse de 0km/h, mais sont relativement plats, collés à la route et peu photogéniques.<br /><br />La piste cyclable s'est maintenant transformée en chemin de terre, et comme le parcours est relativement mal fléché, je ne manque pas de me perdre au milieu d'une forêt. Et c'est même là que je célèbrerai le 500ème kilomètre de mon périple.<br />Lorsque les journées sont difficiles comme aujourd'hui, le truc bien c'est que je sais me réjouir des petites choses comme franchir des paliers kilométriques, croiser des panneaux de villages ou hameaux rigolos, manger un carreau de chocolat, recevoir un sms d'un ami,etc. J'apprécie d'autant mieux le confort par la suite, et les difficultés font remonter mon taux d'humilité.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/1QrQYoJ7-NT_WBc9bhCuJA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyEOEfmOyJvIxvesfvHZ28j1gklCxfix9dolLyXMuTQFoTMaCHfWO0hQS27AoR5IUbjlsgxHpfk2tnxomrxrn4aFvhRrm-b_Sk9XPH22GVOxREk9yqLptOH41tRl853AVoNp4FLIJ_osU/s220/P1030539.JPG" border="0" alt="" /></a><br />J'arrive enfin le soir à Sancerre, ville réputée pour ses vins, et décide de prendre une auberge pour ce soir, car j'ai besoin de me raser, de me laver ainsi que mes vêtements, de faire sécher la tente, de bien dormir et bien manger. 29€ en plus c'est bien moins cher qu'un Formule 1, pour une prestation bien plus agréable, confortable et moins impersonnelle. Je passe un petit coup de fil et c'est réservé. <br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/vOyP_wLhf6GpzD9UwywF-A?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1TpGePFSiNYTgx_nRRqqA2f00FZgZHbNup8NCG8UUwmP6CsodSGtljIEFfpfywiC7VLak302TyLv0lKmxHgNZRtbu9MvX1_i4DP-OCexfT_YodnxSd12bFeieSEGIPat1RDg7vjzv79I/s220/P1030543.JPG" border="0" alt="" /></a><br />En attendant, j'atterris au Ptit Berry, un bar restaurant de la rue principale, pour une petite bière et un Picon qui ont su se faire apprécier à leur juste valeur. Le patron est très sympa, amateur de sport et causant sans devenir envahissant. Sur la petite TV face au bar, nous suivons les exploits du relais 4x100 4 nages français au Championnats d'Europe. Puis après un bref intermède foot, le patron zappe sur Sport+ qui diffuse le match amical de basket USA-France. Je suis aux anges. Le menu à l'air alléchant et je décide finalement de dîner sur place. Et je ne fus pas déçu. En entrée, la terrible terrine du chef, suivie d'un excellent faux-filet parfaitement grillé dehors et saignant dedans, sur une sauce poivre-vert relevée juste ce qu'il faut, accompagné d'une sorte de millefeuille dauphinois fondant, et quelques lamelles de courgettes poêllées à l'huile d'olive. À la place du dessert j'ai pris une assiette de fromages, camembert, bleu et l'indispensable Crottin de Chavignol. Avec un petit verre de Sancerre rouge, le tout servi rapidement, par des serveuses agréables et avec le sourire. A noter que le patron m'avait également gentiment proposé de laver/faire sécher mes vêtements. Le temps d'un dernier verre au bar offert par le patron, et je prends congé, repus, pour rejoindre l'auberge. Au final, 27€ pour 2 bières, 1 Picon, entrée, plat, fromage et deux verres de rouge, rapport qualité prix excellent pour un Gilles super content.<br /><br />Le temps de poser le vélo dans la cour de l'auberge, monter les sacs, prendre une douche, faire ma lessive (avec mon savon de Marseille), tirer la corde à linge à travers la chambre et étendre le tout, je laisse avec délectation Morphée m'enlacer, enfin!<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/IUdnOI94KBPCKZM5mTz6Tg?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnpVBfWYyo6qsaMbQX_ayPyg_TdZcVaUx4GUJC48bWMC65Lxjw4JHvbi7BUNsibbHgWEZDK5wSaTB6HIleobK-as-t2Jr-zhRVJLJ_2ZsAMcyTBeQInA0ywcwkdnRAig2QsNoW4u_kvf8/s220/P1030545.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-70568111150319294582010-08-20T16:58:00.005+02:002010-08-20T17:23:22.776+02:00EP2 J9 - Decize - NeversJ'ai passé une nuit à peur près correcte, en fait le problème du hamac, c'est que la toile de parachute est vraiment froide. Du coup avoir pensé à mettre le matelas autogonflant dans le hamac pour m'isoler du froid était une super idée. Je me mets en route tant bien que mal, mais je me sens vraiment poisseux puisque ça fait deux jours que je n'ai pas pris de douche, le ciel est menaçant, et le matin c'est assez difficile à froid. En passant dans le village suivant, je vois un panneau « Stade » et ça fait « tilt » dans mon esprit. Je m'y rends, pose le vélo, et vois que tout est fermé, sauf le tunnel des joueurs, ce qui me permet d'accéder... au vestiaires ! Vu qu'il n'y a personne dans les parages, je ressors, planque le vélo, prends mes affaires de douche et retourne ni vu ni connu dans les vestiaires.<br />L'eau est glacée, je sens ma virilité qui lentement se recroqueville, mais quel bonheur quand même. Quand, au bout de 5 minutes, l'eau commence à chauffer. Une douche chaude ! Le genre de truc tout con qui redonne bien le moral. Et puis je suis bien content, je prends de l'expérience, je retiendrai l'idée du stade pour la douche.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/PlV1GybTRkQNth9Z3r4d4g?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHbR06QWy3uT8UxO-wQm-_XsABa9LCRqUJTJPsEIMCDR2Z5xuyJDL2xyUfbnO_D5cS9SbeCjzog0Y8_5J5kM_GqX5L2ipTFPqsuMn5O5KibQRTJLIHsbzMxcUde87JSZSboXRafTudCjM/s220/P1030480.JPG" border="0" alt="" /></a><br /><br />Les routes sont à nouveau droites, et peu roulantes, avec beaucoup de voitures. Je m'éloigne de la grande route direction Tinte, un tout petit village. Je le traverse et débouche dans un endroit très bucolique au bord d'un petit cours d'eau. Le temps d'un petit casse-croute, et je repars, direction nord. Je suis sur plusieurs kilomètres un petit chemin goudronné qui se dirige pile-poil dans la bonne direction, nord-nord-ouest, croisant ça et là quelques fermes isolées. Bien content d'avoir trouvé une alternative parfaite à la route principale, ma joie s'arrête net : la route s'arrête brusquement à l'entrée d'un ferme très jolie d'ailleurs. <br />Complètement paumé au milieu de nulle-part, je n'ai vraiment pas envie de me repalucher toutes les bornes jusqu'à Tinte. Je me rapproche de l'entrée de la ferme, lorsque à mon grand étonnement, en fait de petits vieux, deux charmantes <strike>créatures</strike> demoiselles sortent sur le pas de la porte. Je leur explique la situation et leur demande mon chemin, et à mon grand désarroi elles m'expliquent qu'il faut obligatoirement passer à Tinte pour arriver chez elles. Sans doute voyant la tête que je faisais, l'une d'elles m'indique un petit chemin perdu pour rejoindre la route principale. Il faudra que je pense à être un peu plus sociable pour taper la discute et arriver à me faire inviter à manger par exemple.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/t165Np3Wf65xtrD_viJCeQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDo4vHDBOiQiz7Skf677MJgeHO-YVKAhBLZHGsZTZCuon6HkQGcdtTYiyrNh4ItF5Ao8gcPXnECD0QB5ZOMLHEDQV7CdtxTMeeQdVrFJ4bYSxzgKnSwo0GE-gGZH5S9w0sxQB1XnuK6Yk/s220/P1030488.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Je prends congé et prend la direction suggérée, quand je tombe sur une voie ferrée, et une petite baraque abandonnée, qui devait être il y a fort longtemps un arrêt. Je franchis prudemment la barrière de protection puis les voies, en suivant les recommandation d'un panneau indiquant de bien s'assurer qu'aucun train ne déboule. <br />La petite maisonnette est clairement abandonnée, les pièces du bas, assez vides contrastant avec celles du haut, bordéliques à souhait. <br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/7NvMHQ5qU-gZhS7swgUz2g?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcF0occJUTVkFo-MVI4v1ck4mLT0ZUskdfcaQ63nc_I684XzLpq92Vtx77Xq0C0FS__k5F8r7Pz_3WSnXKaibQYKGWHUfNViR99gLYgEkGqtBckfaNneoXpo4DkS6zAWWdBfUd769sZK0/s220/P1030490.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Je me prends à imaginer l'endroit au faîte de son activité, lorsqu'un chef de gare vivait peut-être ici... À présent, en bas un murier sauvage commence à envahir le bâtiment par la fenêtre, mais aussi à ma grande surprise par de plus petits interstices, comme les trous des volets. Cela donne vraiment une impression de vivant, un peu comme les plantes carnivores des dessins animés.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/50sxNSAL8hG_tDsJqcJf8g?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCn-qdLq6RW94hspDHxKXbi3wMieJg58vln4jDkCr0CtzP5JudhOyqLinOmd4KAeawh-bHh9Nl3owhaEU14LRkwNeWflNvtUNJSh8_O06amQf5Nwna55ov9Plnuki-42IneAyg-QaQCMQ/s220/P1030492.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Je poursuis ma route et tombe sur un chemin très caillouteux qui monte énormément. Même en poussant le vélo, je dois m'arrêter à plusieurs reprises, c'est un enfer. Le tout pour au final récupérer la route et voir un panneau « Tinte 2,5 ». Super, une heure de perdue pour faire même pas 2,5 km. Joie.<br />Je continue donc sur la départementale jusqu'à Imphy, ou je bifurque par les petites routes en direction de l'ouest, pour rejoindre Magny-Cours.<br />Théatre de tous les grand prix de France de formule 1 depuis 199X, depuis deux ans le Grand Prix de France n'existe plus. Le grand patron de la formule 1, Bernie Ecclestone, Picsou comme c'est pas permis, trouve que le circuit Français, il est vrai perdu au beau milieu de nulle-part, n'est pas assez glamour/people, et à donc préféré mettre au programme des grand-prix dans des pays sans culture du sport automobile, mais dans des endroits richissimes et glamour comme Abu-Dhabi, la Chine ou Bahrein.<br />En même temps, sans en vouloir à François Mitterrand, qui voulait dynamiser une région amorphe, construire un circuit perdu au beau milieu de la France profonde, dans un milieu hyper rural, c'était un peu se tirer une balle dans le pied. A moins de monter tout un pôle technologique et de créer une synergie et une dynamique autour, ce qui n'a pas été fait, le circuit étant isolé.<br /><br />Vous allez me dire, mais comment peux-tu être un défenseur de l'environnement et aimer les sports mécaniques ? Eh bien avant tout j'aime la vitesse. Depuis tout petit mon père suit la formule 1, et tous les dimanches après-midis ou presque je suivais les exploits des Prost, Senna ou Alesi avec lui. À l'époque la formule 1 était une affaire d'ecuries privées, associées à un motoriste, comme Williams-Renault, McLaren-Honda ou Benetton-Ford. La seule exception était Ferrari, mais cette dernière à toujours fabriqué des voitures de prestige pour financer la course automobile qui est son principal objectif, et non l'inverse. De ce temps, les bonnes idées naissaient dans la tête des ingénieurs, et pas des calculs de puissants ordinateurs, les pilotes devaient suivre leur ressenti et leur instinct pour régler leur monoplace, on pouvait parler de formule 1 artisanale, avec des équipe qui couraient non pas pour les retombées commerciales, mais uniquement pour l'aspect sportif.<br /><br />Je déplore un peu le virage jet-set/people et ultra-commercial qu'a pris la formule 1 aujourd'hui, mais je continue à la suivre, les règles ayant été modifiées ces deux dernières années pour favoriser le pilotage au détriment de la technologie.<br /><br />Il faut savoir qu'une étude à été menée il y un an ou deux, et l'ensemble de la saison de formule 1 à un bilan carbone équivalent à celui d'un gros club de foot type FC Barcelone ou Manchester United. Ça paraît peu mais c'est parfaitement logique : la formule 1 est un sport avant tout télévisé, 18 grand-prix par an avec chaque fois entre 100000 et 150000 spectateurs, rajouter les transports de matériels à travers les continents, la pollution des voitures étant de loin le poste carbone le plus faible, et on se rend compte que ce n'est pas si énorme que ça. À comparer aux 30 ou 40 matchs à domicile du club de foot (championnat+coupe+coupe d'Europe+amicaux+divers) avec à chaque fois autant de supporters.<br /><br />Pourtant je trouve qu'aujourd'hui, avec le gel de l'évolution moteurs, et de la technologie en général, la formule 1 ne joue plus le rôle de moteur technologique qu'elle à joué par le passé. Après tout, on lui doit l'ABS, l'antipatinage ESP, le turbo, les suspensions actives, la direction assistée, les boites de vitesses automatiques et semi-automatiques... J'aimerais tellement que la F1 soit pionnière en technologies vertes et motorisations vertes. L'idée fait son chemin, mais l'heure est à la réduction des coûts, pas à l'innovation technologique. Dommage... <br /><br />J'arrive enfin au circuit, après avoir traversé une ribambelle de petits hameaux perdus depuis lesquels j'entendais le vrombissement des moteurs au loin, des motos vraisemblablement.<br />Effectivement il est bizarre de voir une telle infrastructure plantée là, à deux pas des fermiers, des vaches et de petit villages.<br /><br />Je me dirige vers l'entrée paddock, ou se trouvent des dizaines de motards sur une sorte de parking à coté du circuit, et un agent de sécurité, très aimable et sympathique me donne un bracelet pour y pénétrer et m'explique le fonctionnement du circuit. Aujourd'hui il s'agit d'un roulage simple pour les motards par cylindrée et par niveau par tranches de 20 minutes. Le tout est organisé par up-racing, une organisation qui loue des circuits pour du roulage moto.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/_VDonv3flruCPtkROIwAHA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtFIEUCkQDde0lPxyfVYkdKSONscqefzobjUm7sDxtrJV6w9uGY7_Rmbr3gckYHlJij7_C41smnxt7lBVO_mvkEnrIh4exD30wkK2AXNzwk6f88RVID_mrwCO3NeoV5LuWY14q0jxl_Kk/s220/P1030515.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Il y a des grillages partout et c'est vraiment compliquer de s'y retrouver, je me perds alors que je cherche à entrer sur la pit-lane, la ligne droite des stands. Finalement j'y parviens, après quelques gros détours, et je prends une place le long de la ligne droite, là ou en général les panneauteurs informent les pilotes de leur temps de tour et de l'écart avec les poursuivants. Le vacarme est assourdissant, les motos passent juste à quelques mètres de moi, c'est vraiment impressionnant.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/j9d3gNeQbqbYaw3nfVsdXQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg2vEmWGfpSDg1AJT6g0oaelmp812Z3C5PIM3sgo2LqHfTryt3O7-_fvEf4BrWIEO9On4kJImrVVg56yfP8KVpBqqXfm9IVypr-VuW9prXTutKG77nOokAOd-UOFp5Urwnm_x030Sr9qY/s220/P1030508.JPG" border="0" alt="" /></a><br />L'ensemble des tribunes est en accès libre, après dix minutes sur la ligne droite, je me place en tribune K, d'ou je peux voir l'épingle d'Adélaïde puis les virages Imola et du Château d'Eau.<br />Je suis très surpris à quels point les pilotes sont respectueux les un envers les autres, à aucun moment je n'ai vu quelqu'un fermer la porte à celui qui double, tenter de résister, ou faire une queue de poisson. Et pourtant il essorent bien la poignée, et les genoux touchent le sol dans les virages. Aucune chute à déplorer non plus, voilà des gens qui savent se faire plaisir en toute sécurité, pas comme certains imbéciles qui me doublent en roue levée ou à plus de 100 à l 'heure sur la route.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/xhsnspeTEi5EHhiG2PpORw?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEuBhK36AQ_zsVtGRlDd2b57eqKNkcLHTrlr6iDY1kno9WmUjuVLXau5jRt00-ugdEongk7_yDnRah69ghXxCYXdXoDIjo7qDnbZGRKhoFq9cRbVSU1_hHH4o1_bdn7sVyhVKv4mWHERw/s220/P1030514.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Je ne reste finalement qu'une petite heure, un roulage sans enjeu étant assez répétitif, et il me reste environ 13km jusqu'à Nevers. L'arrivée sur la ville est assez jolie, avec un long pont à traverser pour arriver dans la cité qui semble attendre sur l'autre rive. Je me pose dans un bar, discute un peu avec les gens locaux, qui me disent qu'il s'agit d'une ville bien ennuyeuse, même si le centre assez médiéval/renaissance est très joli. Mais il est déjà tard, et je dois encore trouver l'endroit où dormir, sachant que c'est plus compliqué dans les grandes villes, car bien souvent il faut ressortir en périphérie. Je fais donc un bref tour du centre, qui effectivement est charmant, pour ensuite aller trouver un champ peinard au milieu de nulle part pour y passer la nuit.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/TGRwlaeZsiAfVHtLRohV3w?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEip8qu0P4IE46GxuOuyRTQXhwurDNDb2m6cj6zNVNXnQhhhDwzrgJKvPz984lrdpgyox-NmAzJUaOiQO6qgxc5pxJ9EuBaNwFS1hgUAyypmouDwMOB5e1-31oO3K_KYSgbujQx8LCNgcGk/s220/P1030522.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-45275957978849435562010-08-19T11:18:00.004+02:002010-08-19T11:43:23.042+02:00EP2 J8 - Digoin - DecizeReveil très humide. Je suis bien obligé d'attendre une bonne heure pour que la tente sèche un peu pour plier bagage. Le démarrage est poussif, mon genou droit, celui opéré, claque au niveau du tendon intérieur. Aucune douleur, mais c'est plutôt gênant, et ça n'arrête pas de me trotter dans la tête. Et puis pas envie ce matin. En plus je n'ai pas trouvé la voie verte en sortant de Digoin, j'ai froid et il fait moche. Je récupère la voie verte à Gilly-sur-Loire, pas pour longtemps puisqu'elle s'arrête à Bourbon-Lancy. D'ailleurs je comprends en arrivant à la fin de la piste cyclable à la gare abandonnée de Bourbon-Lancy, toutes ouvertures murées, que la voir verte en question devait autrefois être une ligne de chemin de fer. Je trouve cela extrêmement dommage d'abandonner à un tel dessein une gare et tout son passé chargé d'histoire, de rencontres, d'échanges d'adieux, de retrouvailles, d'autant plus qu'il s'agit plutôt d'une belle bâtisse. Voir un tel lieu de vie à présent aussi mort me désole un peu, moi qui rêve plus tard de vivre dans un endroit ayant eu une fonction (ancienne gare/école/usine/poste/port...) et d'en conserver un peu l'esprit initial.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/k6BUYUbYtXQuhCae3IPHdQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXWwOc_nZbRwmRKiVE2okEutmhGy7oR7l7EMrDPpN-U4W-Fr1rQfQv_QWbcwZr1nnK6qOZ8f98CzmBrbeI0iCfThibMsxCl9sigaBXIeNRdgph9tgz5F8TZM_l4FqeXy4bhRDtaig_Q5I/s220/P1030466.JPG" border="0" alt="" /></a><br />À partir de là, les routes sont à nouveau droites, et les vallons s'accumulent, tout comme les douleurs à mes cuisses, avant de terminer par un plat de 10km avant Decize.<br />Depuis le début de mon voyage, je suis assez surpris par le nombre exorbitant de maisons à vendre sur le bord des routes et dans les villages que je traverse. Les essenceries, elles n'existent quasiment plus. Elles ont toutes sauf exceptions été transformées en magasins d'antiquités, boulangeries, habitations, quand elles ne sont pas laissées à l'abandon. Et pourtant j'en croise un paquet sur le chemin. À présent, tout le monde va chercher son carburant au supermarché, Messieurs Leclerc©, Carrefour™ et Intermarché® ayant très bien réussi à étouffer le commerce local, le service et le sourire en moins. Et les emplois en moins aussi, comme les salaires des employés d'ailleurs.<br />Depuis le début, à aucune moment je ne me suis approvisionné dans un supermarché. Déjà parce que je n'ai pas de grosse capacité de transport, et puis parce que je trouve les produits des producteurs locaux meilleurs (boucheries, mielleries, boulangeries...), et bien qu'un peu plus chers, ça vaut le service, la qualité et le sourire en plus. Mais je m'égare.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/kRJypZUdY2nIHEpNQEak2Q?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmlcG24ZE-bitzo2mQsNNR9nAQxXa7BGjZOnGjGqQL1mocpDLqJzuhnoEvfNgBQvIy26_CIrE_f7XNlgVyCAxLNAEfjCIt2YwvWqYoJDJe5t0WJpExcXnZeQjHUMHUnkk2Zmql8KvC9vw/s220/P1030467.JPG" border="0" alt="" /></a><br />J'arrive donc sur Decize. Je rêve d'une bonne douche, et me dis qu'il faut que je sois plus sociable. Oser demander aux gens que je croise de prendre une douche chez eux contre quelques euros si nécessaire, mais j'ai toujours cette « peur de déranger » qui me hante. C'est un phénomène récurrent chez moi, à tel point que dès fois je n'ose même pas appeler des potes pour leur proposer de faire un truc. Ouais je sais, je suis un peu grave parfois, mais je me soigne hein. Donc j'arrive à Decize (vous commencez à le savoir hein) et le centre est plutôt joli, et fidèle à mon habitude je m'arrête sur une terrasse boire un diabolo-houblon. Je suis étonné qu'on me serve une Météor, mais d'après ce que j'ai vu par la suite, à Decize, on en trouve quasiment partout. Étonnant car je ne pensais pas en trouver aussi loin de l'Alsace. Je suis également étonné par le nombre de germanophones. Au bar du centre, comme sur la terrasse du restaurant qui suivra, énormément d'autrichiens et d'allemands.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/PcknZXksvLUW0-K3DH3BDw?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8gfbM46qNBnn70ZV7LQfUDSwzrSFo806Hvjcf6Xklzdqnfzeppke854U29zw-kRN2aZbsQkA_AoFwktxaYVMdF-LnuOdkeYvlMWYPpic0iagKhGxRGtDrbpfImwPzVM_j7Q_OoUrjBLU/s220/P1030470.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Rattrapé par le coucher du soleil en raison d'un coup de téléphone de ma chère génitrice, qui comme à son habitude me conte toutes les nouvelles neuves de la famille (sans pour autant tomber dans les ragots, siouplé!) et avec qui j'aime beaucoup discuter, mais lesdites discussions s'éternisant souvent un peu sans renouvellement d'apports informatifs (notez la tentative de diplomatie), je dois vite trouver un endroit pour dormir. Comme d'habitude, je trouverai mon salut sur les bords d'une rivière, pas là Loire cette fois-ci mais un affluent dont j'ai malheureusement égaré le nom. Le hamac est posé en 10 minutes, et décidément c'est soirée téléphone ce soir puisque ma coloc et ma meilleure amie m'appellent pour prendre de mes nouvelles. Je dois avouer tout de même que ça fait bien plaisir quand votre entourage pense à vous, et prend de vos nouvelles...<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/aeQcDxBQItLt1aw0TgnqUQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimYYoeXIPHPscWeFNR96zWoIpTeY4x7RaZGHYUjd3A0mDliOjfr6uuMaO3oH1SpA7n8e2URUoTEyCeUHKsaPOGLMyzAwWhsGx0PEpYkue4rNh1fqJZwx6ZpNf0jsLF3wUaLSHY98XMyYw/s220/P1030473.JPG" border="0" alt="" /></a><br />PS : Maman, c'était une boutade hein, tu peux continuer à m'appeler, en plus une fois pas semaine c'est pas dérangeant, au contraire !!Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-4734314800731731602010-08-16T12:37:00.002+02:002010-08-16T12:52:44.229+02:00EP2 J7 - St-Victor-sur-Rhins - DigoinMon idée initiale au réveil était de prendre le train à St Victor jusqu'à Roanne, histoire de compenser un peu le jour de repos supplémentaire que je me suis accordé. J'arrive à la minuscule gare et ne tard pas à me rendre compte que le prochain train pour Roanne est à 13h30. Bon, eh bien me voilà partie pour me taper la partie nord du Roannais.<br />Je décide de partir direction Thizy et de contourner Roanne, plutôt que de me farcir la nationale et al traversée de Roanne. Il fait gris, et évidemment le relief ne me ménage pas, je l'ai déjà dit je crois, mais le Roannais, c'est valloné. J'en profite pour faire un petit record dans la descente vers Bourg de Thizy, 62,4km/h. Avec le recul je me dis que c'était un peu inconscient, surtout avec les bagages, bien que la route était droite et le revêtement parfaitement lisse. En général je descends aux alentours des 40km/h, ce qui reste acceptable car je garde une bonne maniabilité et une distance de freinage assez courte. Mes efforts répétés à chaque montées sont récompensés par certains parcimonieux moments de plaisir comme le fait d'aller sur « Mars ». Malheureusement je n'ai pas croisé de martiens, car il était à peu près midi et tous devaioent manger leur rations martiennes.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/XkTiEs0uJt1iGGYznBbnYQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_tBj5k-nTcGYC7xhNtlhCDYtAe6EJFjek69cCC21glDXMOp4bCUfmAcbD2zxHNxo6UHDhf1jVgWCPBxp-lxhI-FVJ4DwDkQuncNthe0gbNMM_LTSQITxQlw4UpQKyO6zZu_H8uv10sVo/s220/P1030436.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Ayant bien galéré toute la matinée, je suis bien content en début d'après-midi d'arriver dans une zone plus plate, à partir de Charlieu. Charlieu est une jolie petite vile au ruelles étroites, et c'est la première fois du voyage que je vois des maisons à colombages, comme en Alsace.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/KWR-Il01VJ9w70rXadWH5w?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5rXLpsUP_i5USwn5Zxch7HYSWW9aQOtDiTxvnWDeJi-jp4sZuaFZ6gF-Jjn1nqmooNb_FXKtYVjmhaJUsOIItL8Iv95PfxhQt7yQaVcy1A55WWqcFO0teaMzahsegvpYUwM2BPSZlXO0/s220/P1030437.JPG" border="0" alt="" /></a><br />En sortant de la ville, je trouve la première voie verte, une piste cyclable bordée d'arbres, sous un tunnel de feuilles. C'est un vrai plaisir de rouler sur ce revêtement lisse, quasiment plat, sans voitures, entouré de vert, le seul inconvénient est qu'on ne voit pas beaucoup de paysage. Ma vitesse monte à environ 20km/h de moyenne ! Je croise les premiers cyclotouristes mais aucun qui va dans la même direction que moi. <br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/jqzjKj_sbPSOW_iEGDD5Ng?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUOgdFwlXIk1l1rqng3s84c4gpv1ij-BOO0mPj61B2Uf_G7TBfATbSyTKt7Q2_lEn3lDwuUW-MXGJEIDEx7uUW4M-yx-F0ioCX_j16hcrr4vB38Q5u7ixFsp7rJaa0AXjAJJTOdUOGGdA/s220/P1030443.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Je m'arrête pour aller faire connaissance avec un âne. J'aime beaucoup les ânes. Les mauvaises langue me manqueront pas de dire que c'est parce qu'il s'agit d'un de mes pairs, mais c'est un animal que je trouve beau, sympathique, et puis j'aime les animaux qui ont du caractère. Celui-ci semble particulièrement docile, curieux et semble apprécier mes caresses, au moins autant que mon t-shirt qu'il tente de croquer à plusieurs reprises. <br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/7YvYn1qg1AzBYx9Ff-XtNQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitHKOwwWKVQWucQV2b-CMP3SzuxF3mTspk-091vmycl7xHAy9l83UMVp_Og2OTAapzdegD1fzrSiAGw4CbpbTJiLjdns2OyX50lWfUk1kX52A8gAOc8zNL0Cs-CHDp4BobzJVPi_aTawg/s220/P1030445.JPG" border="0" alt="" /></a><br />En approchant de Digoin, ma vitesse chute littéralement car je retrouve des petites routes, perdues, avec vent de face. Enfin soulagé d'être arrivé, je me pose dans un petit café du centre pour déguster une bière. Rien de spécial à visiter ici, Digoin est une petite ville sans histoire, sans animation, pas spécialement jolie ni vilaine d'ailleurs. Je trouverai la seule particularité en cherchant un coin pour bivouaquer, en l'occurrence un pont-canal, permettant aux bateaux de traverser la Loire.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/EqEc-vNn72WNhtfTueRHhQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3gukYm5ESuH7srBxR00-CO6L0bCapjv2jBn4gvCWoz7JfZanLqUjBOFp_QlYUAWQ_AZtLx3d-uCQdMRunIc1rM-8DneOLpJtxwp3ZCDrGFvYIDQkI0y9212MBccWV9OIJHtMZrbEHZ94/s220/P1030459.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-85470262522456769502010-08-15T12:34:00.002+02:002010-08-15T12:40:45.370+02:00EP2 J6 - Repos bisAu réveil je me retrouve seul avec Marina. Maryline est partie à la pêche avec Marco et Fred, et du coup après le pti'dej je m'occupe de peler les tomates pour faire un coulis, puis nous montons à la ferme voisine (être voisins veut dire habiter à 500m environ dans le coin) pour chercher des fromages.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/4Q3vX_sKwhroHYy_Un8aFg?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhM0I9R53G-jCXBNZGIb28tYEySziwh0RAP5ZbH-uq6iYDBqT_65HvPZbnRW8OqfgepNqKsdom-5Wv6OftFMGNm3_rNsaRIArYiyC4VGq3q2L5DN7PCt08T-0DUUhBlc0-Uzh8mtIysLqo/s220/P1030412.JPG" border="0" alt="" /></a><br />L'heure du déjeuner arrive et nous allons rejoindre les autres à l'étang pour pique-niquer. Lorsque nous arrivons, les paniers regorgent déjà de tanches et quelques carpes. Évidemment le pique nique se déroule dans la meilleure des ambiances, surtout avec Alain, légèrement éméché, qui ne comprend pas comment un alsacien peut porter un kilt sans avoir d'origines écossaises.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/iPVeZjyWWYZx4eWn0Ls86w?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7OfDXR8lADG55LoWPUxupG0t3ZEGcUgsXzCqYSBQ9Z9mxPPGxzi9RqJpufUNtHKV-uSu2mPxVD-l25j37-E3hrbd2znUAZSQEWhjrbkibvKeDtdH6cy7Cona_9S59hOmrx1gxFMkZqXY/s220/P1030417.JPG" border="0" alt="" /></a><br />En fin d'après-midi, nous emmenons les enfants de Fred et de Marina voir un film à Roanne. Ce sera « Le voyage extraordinaire de Samy », un film d'animation en 3D retraçant les aventure d'une tortue de mer, et pour l'occasion ca sera ma première expérience de film en 3D. Au final, c'est un bon dessin animé pour enfants, l'effet 3D est superbe sur les plans calmes où ça ne bouge pas trop vite, mais dès qu'un banc de poissons file à toute allure ou que l'animation devient trop rapide, ça fait mal aux yeux. Moyennement convaincu donc.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/Qyt4_Ss-SSV6S8xtnbgMtA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqxASkPR4xApf4BxGs0qVzaWh7tcdo0Ss3hTNGQro0FJ8Uep-R0Y3UaP6XHCuWfU3QfY7mU7kPc4JHeapsAacTP_wmF_PZmb2G0h_9uY1Sjx1Z38KAQBBxbOs686c9ead3U5LL5YGViyc/s220/P1030422.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Le soir nous rejoignons « les hommes », toujours à la pêche, pour un dernier barbecue et une dernière partie de rigolade avant de rentrer pas trop tard, car Maryline et Karine bossent le lendemain...<br /><br />Finalement Maryline avait raison, chez Marina et Marco, on sait quand on arrive, mais jamais quand on repart!Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-35712923515450123982010-08-14T18:32:00.011+02:002010-10-12T14:53:47.845+02:00EP2 J5 - ReposAprès une soirée peinard avec Karine et Maryline, et ma première grasse matinée depuis longtemps, (youpi !! ), et un repas léger, nous allons à Pradines, où nous sommes invités pour la soirée par Marina et Marco. Lorsque nous arrivons Marco et deux amis venus prêter main forte mettent la touche finale au remontage d'un kiosque, qui, quelques minutes plus tard sera surmonté d'un baby-foot. Marina tenait autrefois le bar juste en face de chez Maryline et Karine, et elle termine son emménagement. <br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/p4to3rjn4sHdMzlWV9RnQg?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGH0G0ciyzFkvEwJPw6cXRwcpgXYp8NqzV2a6h3qliyUlOnmTnqx6SvDN2jbcR2KZZPg2ikMyJtWh6QGbaj_LXdKwT8tnr09mfYVBpPZ0qnMDwy_1ipNQuKBoL4Rhe4sZ77L_5XRRqQuk/s220/P1030381.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Marco à racheté cette maison il y à 5 ans. Depuis, il y travaille selon son rythme, sans aucune contrainte de temps. Cela fait seulement un an environ qu'elle est habitable, auparavant il habitait dans sa caravane. Le résultat est tout simplement fantastique, car Marco à pu durant tout ce temps réaliser des travaux colossaux, et la maison a un aspect ancien, avec de magnifiques poutres apparentes et des revêtements muraux et de sols très bruts. Cependant son agencement est plutôt contemporain, avec une salle de bain lumineuse et une mezzanine donnant sur un grand vide, Marco ayant carrément refait tout le plancher de l'étage, en laissant cet espace.Vraiment, construire sa maison quand on a le temps, ça ne donne pas le même résultat que quand on est contraint par le temps, et qu'on doit la rendre habitable rapidement.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/zfw82vV_ihf552RAdWoX3Q?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbdgplLSUatmAZRYiUMfIFMc23xIjj7ln-WS8DGAndCA7EHpEveu6Mc5lty31VoM1RizZJMEpgou27CY5U66aQzTmIeiJQ5C3bk74eNVvIdB7-4CoqbAbcB2nQ4wvl2uqOL8OCzqdtE_k/s220/P1030385.JPG" border="0" alt="" /></a><br />De la terrasse recouverte d'un toit de vigne, la vue sur les vallons avoisinants est splendide. Sur la colline d'en face Marina s'amuse à voir des animaux dans les formes des arbres, ici un dromadaire, là une autruche, plus loin un mammouth. Et effectivement on dirait un mini-zoo d'animaux immobiles.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/VUVRAFGklUh28n-OMWGgpA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWOUE5BLVdtbCNmCl-t3mO42i9N1BWfbM8USrmBipIHHSgCvTKYhhSzeveGTMbsM0UqRIYv64Lx4V5B1jhRhNiWPkwtCyfL8X7JKXMjO7P8Yd2halX6AIC-HTmpTCQX8_u3UonC130VGo/s220/P1030401.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Après un apéro bien allongé, nous montons sur la partie surplombant la maison pour arroser le potager, qui est immense. Salades et tomates côtoient blettes et ciboulette et reçoivent toutes leur dose d'or bleu, tiré au seau du puits attenant. Prochainement, un poulailler viendra occuper la large partie en friche, et comme dit Marco, « on pourra bientôt quasiment vivre en autarcie ».<br /><br />Nous allumons le feu de ce qui sera le premier barbecue de mon périble, je ne vous raconte même pas comment je me réjouis. Le repas est excellent, Marina ayant préparé un succulent gratin de légumes et une salade, le tout avec des produits du jardin. Quel plaisir de manger des légumes ayant du goût !<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/ZXwZMaBL_0prS7n_IqQhwQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpuPt8Pj-FEncLjCRc0B5eLVcuZoO5dJrCPEus3UiGogGywOA9CD5n-bcqf0IfxairyTkwLdGJxr7hUxfOF3S5raURtk7E1fsHspfuCrbBieA8888cFQzL6viI9LH46jtbv2XIs3FSsU0/s220/P1030404.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Les discussions vont bon train, on parle de tout et de rien, on rigole beaucoup, et la soirée, bien arrosée, s'enchaine sur un tournoi de baby-foot éclairé à la baladeuse et sponsorisé par les Côtes du Rhône. Vers 4h00 du matin, en revenant des toilettes, en traversant la chambre, voyant le lit, je passe à coté et je trépasse, abandonnant aux autres la clôture de la soirée.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/ECsYUTmmEXqxL7UvBs5UKw?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhw4zYhKkLN6JINUixpEsFXj90R4w4qIiMrpYOKy7zAsqSLR78VQ-NiiASkl5NfPmX8iF0lbzbdFM_x_h1pi12CPs7k0_tET965CMVjd1BL3NNkN80urVk4Gq7bjLa14JGd6gWDGwP1HiQ/s220/P1030405.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-33485536605267001442010-08-11T23:27:00.003+02:002010-08-12T01:11:06.728+02:00EP2 J4: Feurs - St Victor sur RhinsRéveil à 7h30, mal au dos et mon ennemi de la matinée se nomme Humidité. La tente est trempée à l'extérieur, et tout est un peu moite, même dans la tente (sac à viande, étui du sac de couchage, vêtements qui trainaient...). Enfiler un cycliste humide et des chaussettes humides, mmmh j'aime !<br />Heureusement le soleil est toujours de la partie, en rangeant mes affaires, je passe tout sous ses rayons bienfaisant pour bien que ça sèche, car plier une tente mouillée est la promesse de moisissures! <br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/6Aff6Agolr9a4qIMm1qvjw?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilIMvJtnurbZxptgqZdfeBmbNRoBeoiPDIrCyTWWos6ij2ZwMIJhs289QEuNgvslRZvSp-qBhxg_iuzpqm1WHOlBgo_u8q2Fv4a6GcIDTe1Z4GdYmZUel5KPU64L9aefNKNj9Z4S_KAGo/s220/P1030355.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Aujourd'hui je suis particulièrement motivé. Parce que je vais revoir Maryline, une fille que j'ai rencontré sur Strasbourg via CouchSurfing. Elle va m'héberger dans son petit village et en plus elle est en congés demain. Pour moi demain du coup c'est journée off, repos et récupération. Je pense qu'il vaut mieux en prendre une dès maintenant plutôt que de forcer et ne pas voir la mer.<br /><br />Je reprends la nationale diabolique, qui ne m'épargne pas avec des montées interminables en plein soleil. Voyant que la situation ne s'améliore pas je bifurque vers les petits villages, et je me dis que même sans carte, je trouverai un moyen d'arriver à destination. Le Prieuré de Pouilly est fermé, mais le village est très joli. Je continue en direction de Balbigny ou je suis obligé de reprendre un court bout de nationale, avant de bifurquer à la première occasion vers Saint-Marcel-de-Félines où se trouve un château du XIème siècle. Évidemment je déjeune à coté de l'église, mais les visites du château étant à heures fixes, 14h30 en l'occurrence, je décide de ne pas attendre, on the road again.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/U2Gq_8LTcfX0ShL7-Vo23w?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirlYQLiY3g2YuRidSv8sO7hjfVn7lzQRRCtj2OwBWS2YpBe40hkFPmzMpjrDoFsf9uA6XDguluQUUyYBdKdBP8sVz_1KapZ_RxSF8OI-qjZawSVRkURTJE2QRKoudKv9x8-lBk5iZYe50/s220/P1030366.JPG" border="0" alt="" /></a><br />La partie qui suit est vraiment très vallonnée, très rurale et très jolie. Les vues sont sympathiques, le seul problème c'est que les montées sont loooooooongues de plusieurs kilomètres, jusqu'à quatre-cinq parfois. Le tout est de trouver un bon rythme de pédalage, et d'être patient, c'est long, je n'avance pas vite, mais de façon assez constante. Je m'arrête autant que nécessaire, quand les cuisses brûlent de trop, parfois 3, 4 fois si nécessaire. C'est ça l'avantage de ne pas être pressé. Les descentes sont tout aussi impressionnantes, à plus de 50 km/h parfois. L'important pour éviter le guidonnage, comme le poids est à l'arrière sur Helmut est de bien mettre son poids sur le guidon et d'anticiper les trajectoires, en donnant un minimum d'angle au vélo dans les virages. Faire attention au gravier aussi, ne pas hésiter à freiner pour ne pas arriver trop vite dans un virage et « ça passe crème » comme diraient les jeunes avec qui je bosse.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/LcvuiY4wnKhByLAcJxrmUQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVYlX9cQhLSaaBvmPu8J2sBcOD2xnDrvJStulXjlE_wftoQYDif1VfvHkd5FCYUgKGuBjbxDMBePKR8DFD7qbFoSmXFoT7QnL5ysjcSQIxC3nWfKwkv6_WKfBsdwhWwAudzmE5PGfGqOM/s220/P1030368.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Après quelques vallons et une montée littéralement infernale avant Regny, j'arrive enfin à Saint Victor sur Rhins, et je m'arrête au café du coin en attendant le retour du travail de la coloc à Maryline. Mes pieds me font mal et quand j'enlève mes chaussettes, ce sont de véritables crevasses que je vois dans ma voute plantaire. Décidément passer deux bonnes nuits et une journée de repos s'avère réellement nécessaire.<br /><a href="http://picasaweb.google.com/lh/photo/h8XEt2W2Fe2nHxBfJGKWew?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXl-fsCZv_9FfsNQ9J_4132RqR8VZJnEOlU5gnbsbF21x-FCweAWB95EKf45MsPkrvPBvvNmXr14XGgVoHnvPy2fivxsNnLD3ogfj5WYMrFfkvF-WNRNzJE3OpAxPVYDarxCMM0jb7Qc8/s220/P1030373.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-33111349137846473452010-08-10T00:39:00.000+02:002010-08-10T00:40:27.675+02:00EP2 J3 : Aurec sur Loire – FeursRéveil super tardif, il est presque 9h30 ! J'ai vraiment bien dormi, et je suis d'attaque pour repartir. Le temps de récupérer ma poubelle, qui comme prévu à été dévastée... probablement un renard ou un ragondin.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/wGKoZ-I6p_8wwqA_1_WI2w?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVq1bIpcL4NyRfp01eKaAVs4RV-nqobH_5Wtbj3dDCxU1z3Q96IaYXMOuesZoCKk9k2w_M0NfzX5yixagdpJZhKPdPa1u8G7TqPObApxcQzT_lWGrFrODfpS4TdDFiX8avG9Lwpnf1Bh4/s220/P1030330.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Une petite descente pour commencer, avant d'attaquer une terrible montée de 16km. Je rêve déjà au steak-frites que je vais me faire ce soir... Mes jambes souffrent, mais au sommet, je tombe sur le charmant village de Chambles, dont l'église ainsi que la tour de 18m méritent le détour. La vue sur les méandres de la Loire est superbe, mais je ne m'attarde pas trop, j'ai envie d'avancer, et une longue descente m'attend.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/o9TIY8MX74FEavSvP547NA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYhMT6JZGBwjQb9qmEquWwbik00pV4niYw-PEnwlRvDKSvjLBQnXE_2CZ6DylDn50ObyGn52IzzZ2ht1Yctx6T5inCbLOWxDcjnF74yOpQ09CzJjpSxjwd-btqIt0nEJHMkrX49Ufd9ZQ/s220/P1030338.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Après avoir encore un peu joué au yoyo sur les reliefs du nord du Massif Central, me voilà dans la plaine du Forez. Je m'arrête pour manger juste à coté de l'église du superbe village médiéval de St Just-St Rambert. Vous remarquerez que je m'arrête souvent près des églises. C'est juste que souvent elles sont au centre-ville, et puis sur le coté nord des églises il fait frais, les pierres gardant la fraîcheur. En plus au bord de celle-ci il y a une sorte de banc de pierre qui est parfait pour manger, puis faire une petite sieste. En passant, écouter Dimmu Borgir à coté d'une église, c'est plutôt sympa.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/rCzWLkcfAr2AjbWol9C6Bw?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMKK5zsu5-O5XdnayKX8DUzmVZ2o0l4JssFNQVRsxHDAljLCcYR5Ce50_cAZgGBdGMEwSThyphenhypheneGlNOEamO8_HWKbS-JdRSCPqu8ZRgmzr6N7zhpAIgQGJvH-TS5sjw6O_qZuXDgtlmnDmQ/s220/P1030344.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Je repars et cherche à longer la Loire, mais en fait de route c'est un petit sentier cahoteux plein de cailloux, et je galère pas mal. Je reprends donc le bitume vers le nord, traverse plusieurs villages sans grand intérêt, étirés le long de la route, pour finalement arriver sur une nationale droite et chiante. Je roule avec le soleil dans le dos, et le vent de face, et pas un coin d'ombre à l'horizon. En fait c'est tout simplement horrible et j'ai l'impression de ne pas avancer, ce que me confirme mon compteur. Les montagnes me manquent !<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/cSDsdYahPwIAgNH6Iz8g9w?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsQMlwdcA-PENxFCzROnO5N-rz-KOOlOdDKjymq4uLg5duervsjWsbUDFgD_-uWjo-u5odL4qupqpGXCbGIZ_hmxvUQlRZbkksBIH6UvOqeAQqKffBBmGkHMm5VI2VymXo5XrOfX4HU-I/s220/P1030349.JPG" border="0" alt="" /></a><br />À Montrond les Bains, mes bidons sont vides comme les couilles d'un taureau après la saillie. Comme on est dimanche et que tous les commerces sont fermés, et que je ne vois aucun habitant du bord de la route dans son jardin ou sur sa terrasse, c'est un peu galère. Savez-vous à quel endroit, ouvert 24h/24, 7j/7 vous pouvez quasiment à coup sur trouver de l'eau ? On n'y pense jamais mais c'est au cimetière, tout bêtement. Je refais le plein, et continue ma route jusqu'à Feurs. <br />Helmut me fait sacrément mal au cul depuis un bon moment. Je songe à le renommer Hell'mut. J'arrive à Feurs très fatigué, et, chose étrange, quasiment tous les restos sont fermés (hors kebabs et pizzerias). J'arrive au bout d'un bonne demi-heure à en trouver un, et le steak frites fut salvateur. Au passage, grâce au miroir des toilettes je m'aperçois que j'ai pris un bon coup de soleil sur la tête entière et que je ressemble à une allumette géante. Je sympathise avec la serveuse, qui semble fort intriguée et intéressée par ma façon de voyager. Il est presque 21h30 quand je repars et j'ai intérêt à trouver un endroit pour pioncer fissa, car la nuit est déjà presque tombée. Au bout de vingts bonnes minutes, à l'abord d'un pont, je descends un petit sentier caché et tombe sur un magnifique parc à l'herbe grasse en bord de Loire. Je suis content, avec l'expérience je sens de mieux en mieux comment trouver les bons coins. Il ne me faudra pas plus de 5 minutes pour monter le bivouac, je maitrise à présent. Au dodo !<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/kUKTaDi9HtUG26uwwtD04A?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfXpX5k1yFqCqiDgOtpmvdnirGknyLs5EYa_FDzOYseLW24ZX_zen33xopam37_v6ca8aBUb0U_NkUMCFqPYMFsAfF2VTr_akKaWiIEERlncXZc69Cx15kNtZf_DLueyOhW0qqK8rA5Kw/s220/P1030354.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-12137637501423278942010-08-09T21:08:00.004+02:002010-08-10T00:39:02.855+02:00EP2 J2: Le Puy-en-Velay – Aurec sur LoireVers 6h00 je me réveille à nouveau, et, quelle surprise, j'ai froid, et je ne sens plus mes orteils. Il faut dire que comme je prends des médicaments pour l'hypertension je suis sujet au syndrome de Reynaud, une mauvaise circulation du sang dans les doigts et orteils, qui augmentent fortement le risque d'endormissement et d'engelures. <br /><br />Je réfléchis une minute ou deux concernant l'attitude à adopter, partir de suite ou attendre les rayons salvateurs du soleil. Constatant que je suis face à l'ouest, et que derrière moi se trouvent des falaises, j'en conclus qu'il faudra que j'attende un bon moment avant que le soleil passe au dessus pour me réchauffer. De plus faire de l'exercice physique est certainement le meilleur moyen de récupérer l'usage de l'extrémité de mes pieds. Je remballe et reprends la route.<br />Ça caille !!! J'enfile des chaussettes sur mes mitaines pour ne plus avoir froid aux doigts, et mon keffieh autour du cou. Heureusement la route descend, et à l'entrée d'un petit village je tombe sur un e petite épicerie. J'entends la patronne discuter avec un client :<br />« - Fait pas chaud ce matin hein ! <br />-Ah m'en parlez pas, 6° quand je suis parti de chez moi ! »<br />Et pourtant ils n'ont pas passé la nuit dehors, eux!<br /><br />J'en profite pour acheter du chocolat (du sucre, et le meilleur antidépresseur!), un petit pain pour le p'tit dej, et remplir mon bidon d'eau. <br /><br />A peine plus loin je m'arrête au bar central, pour prendre un chocolat chaud, un jus d'orange et me réchauffer durablement. Il est tenu par un couple de p'tits vieux, super gentils, qui semblent s'écrouler sous le poids des années. Je m'installe dans le fond, sors mon netbook et commence à rédiger ce billet.<br />Les habitués du petit noir se succèdent au zinc, sur ambiance légère de musette qui émane de la radio. J'aime bien la musette, je sais pas pourquoi, et particulièrement dans un endroit comme ça, même si ça fait très cliché franchouillard.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/f9JERU2EffVtmifx9muLXg?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlQ-m5SrNPr3oNYSpKbAX2g478ONRYTPl9PUFbb1IC4fmm_3AVvOBqWGt9JGVG3jo_b_BIMDQ0-2R3s5puRVL_wD8eJK_XpR2ASeTNDu51EaQFx6uB6w3QdcvcqKItqoPrx-6hX8gHaRw/s220/P1030314.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Certaines conversations me font rire, et particulièrement les « Fait sacrément frisquet ce matin! » qui viennent aux lèvres de chaque client sans exception. Ça parle des merles qui bouffent les fruits, des martres qui causent des dégâts et déciment les pigeons d'élevage, de cet été pourri (« C'est déjà fini l'été, moi j'vous'l'dis! Ah c'est bien un monde ça!»), du chien d'un client sauvé in extremis, d'un autre client qui vient de perde le sien, et d'une vache d'un paysan du coin qui aurait chopé la vache folle (« c'est comme ces cochons d'anglais, avec leurs vaches clonées, qu'ils congèlent. On est empoisonnés, ils sont fous! »<br />Je passe donc un agréable moment, mais il est déjà 9h15, je suis réchauffé, je termine mon billet et il est temps de reprendre la route. Avec un agréable souvenir en plus.<br /><br />La route descend dans un premier temps, ce qui me semble parfait pour un échauffement, mais je ne tarde pas à me rendre compte que ça ne va pas durer, car il n'est pas vraiment possible de suivre la Loire. Dans les gorges, il faut monter les cols, et les descentes salvatrices paraissent bien courtes pour récupérer. Néanmoins les paysages sont jolis, un petit vent vient me rafraichir, je passe dans des petits villages sympas.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/jmzaLc7JgGsUAKwDeM4gjg?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKPv_Y39B9GWEhoaGlavmZcTdpZTUA_wuGmUSC_VIHqcmppXh-gsK9Iched29Bw_5VyKi7mL1HyljZOWbZLI6iyMgf5R4YiKfh613aUbFqIrI5qmp_imG_3rGAzNOxxW_L6jE44xgRzJU/s220/P1030322.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Croisant des panneaux indiquant une fête médiévale à Bas-en-Basset, je décide de faire le détour. Mais dans la montée, voilà que mon dérailleur avant se met à faire des siennes : impossible de passer le petit plateau. Je mets environ une heure à le régler, et encore pas parfaitement, car du coup je ne peux plus passer sur le grand plateau. Mais c'est un bon compromis, car je l'utilise très peu comparé au petit. Finalement j'abandonne l'idée de cette fête médiévale et me concentre sur la route, car demain c'est dimanche et il faudrait que je trouve une boutique de cyclisme pour me faire le bon réglage encore aujourd'hui. Frustration supplémentaire quand j'aperçois des gens dans un champ en train de faire de l'aéromodélisme. J'aurais bien aimé avoir le temps d'aller à leur rencontre et voir voler ces engins de près, mais bon...<br /><br />Au bout de 80km, je m'arrête à Aurec sur Loire, un joli village, pour boire une petite mousse dans un café près de l'église. Malheureusement ma tranquillité fut gâchée à la sortie des mariés par un concert de klaxons et de moteurs rugissants, le marié et ses potes jackys étant membres d'un club de tuning... De vrais beaufs. Heureusement mon dérailleur va mieux, j'ai eu le temps de l'apprivoiser en cours de route, ça ratatouille encore un peu, mais les vitesses passent. J'affinerai demain.<br /><br />Je trouve un superbe endroit pour passer la nuit, au bord d'un bras de Loire, près d'une forêt, en face des falaises de l'autre rive. Petits conseils de bivouac : utilisez les fils de stabilisation de la tente pour faire sécher vos vêtements et autres. Comme déodorant et désinfectant, la pierre d'Alun (la vraie, potassium alum, surtout pas aluminium alum) est très efficace. Mettez vos poubelles dehors, et si possible à une bonne dizaines de mètres de votre bivouac, ça évitera d'attirer les animaux. Personnellement je prépare et range tout le soir pour être prêt à décoller le plus rapidement possible, ça m'a déjà une fois sauvé la mise, en Slovénie. Pour le vélo, je le cadenasse, et j'attache discrètement les fils de stabilisation de la tente aux rayons des roues. Si un animal ou querlqu'un y touche, ça fera bouger la tente ce qui l'effraiera. Pas envie de me retrouver avec un coup de crocs dans un pneu.<br />Après un repas un peu extraordinaire grâce au bloc de foie gras qui trainait dans mon frigo à Strasbourg depuis de longs mois, je pars me baigner dans la Loire, nu comme un ver, et c'est un vrai bonheur. Je ne me couche pas trop tard, ayant vraiment besoin de sommeil, en espérant que le froid ne s'invitera pas.Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-66935812146338651122010-08-08T19:04:00.008+02:002010-08-09T21:10:10.036+02:00EP2 J1: Le Puy-en-Velaye passe rapidement sur les 8h de train nécessaires pour me rendre au Puy. Première constatation, fini le plat de la plaine d'Alsace, ici tout est vallonné. J'enfourche directement mon vélo pour aller faire quelques emplettes alimentaires (pain, Cantal, St Nectaire, compotes et saucisson) et passer à l'office du tourisme. Le Puy-en-Velay est une très jolie petite ville, avec plein de petites ruelles, de vieux bâtiments typiques, le centre est entièrement pavé ou presque. Le fameux rocher Corneille avec la statue Notre Dame de France surplombe la ville qui s'articule autour, sur les flancs de la colline. À quelques centaines de mètres, à Aiguilhe, le célèbre rocher St-Michel, certainement le site le plus connu, avec sont église, lui donne la réplique. Ça devait vraiment être un travail titanesque d'amener les matériaux et de construire un tel édifice là haut, les hommes avaient vraiment un grain à l'époque.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/PSY91RUbooN7RHiuobYIoA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiE0xqhulZJvvglZmJsFtkuBbNsAu3c9cyefdDByQbmnY0xi1B4KR_LVpGTt70Wseo9bZiWE7UXqWZYNyyP0n1kjBUL3ZlN7E4WdwcvXbMM_wToZQlVbYMgnuwYdsQzTdOllb31yHEIGEw/s220/P1030285.JPG" border="0" alt="" /></a><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/OiLAeTDtSaUf5lCtGGRTHQ?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdHopn837dbAtAnroJ8IMhQolKnX5AahwnXy8oJrDAZVsKUsScruCHzam1yFoQQ_Mx3Am1VWkw3pU8BnR5hzPTYlSy3pwAJ0g1l3uH_y90TCAq525fkpE3RZLLUBhQScCG7FGDuTwiRwM/s220/P1030292.JPG" border="0" alt="" /></a><br />Mais je ne m'attarde pas au centre, car j'ai vraiment besoin de bouger, et il commence à se faire tard, il me faudra trouver un endroit pour la nuit. Et puis j'ai envie de voir celle qui sera ma compagnonne de voyage tout au long : la Loire. Je la retrouve un peu au nord du Puy, et pour l'instant il s'agit d'une simple rivière, assez grosse tout de même, très calme. Je continue ma route sur la bien nommée « Route des Gorges de la Loire », et ne tarde pas à me rendre compte qu'il va être difficile de trouver un bon endroit ou bivouaquer, celle-ci étant bordée d'un coté par des falaises, et de l'autre par un ravin qui descend jusqu'à la Loire. <br /><br />Heureusement au bout de 15km, j'aperçois un petit sentier qui semble descendre vers le futur fleuve. Je le suis, et j'arrive sur une sorte de clairière recouverte de galets, ou je rencontre un couple de rastas en train de poser leur tente. Si je m'attendais à voir des gens dans un pareil endroit ! Je m'assure que ça ne les dérange pas si je pose mon hamac un peu plus loin, et m'attèle aussitôt à la tâche. Le temps de comprendre comment bien faire les noeuds, c'est à dire trois essais et trois chutes par terre, et voilà mon lit d'appoint prêt. Je retourne voir les rastas histoire de faire un peu plus ample connaissance, ils s'appellent Steve et Cathy, sont descendus de Paris à Marseille, et maintenant rentrent chez eux au gré de leurs envies, en vélo, mais aussi en prenant le train pour plus de souplesse. On bavarde et rigole encore un peu, mais la nuit tombe, et je les quitte pour aller rejoindre Morphée.<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/q1IzAhvlLK_eliMNZKBaLA?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuc4lCpYvM035E08jhRFizTCZcHX8Y37j1cqvfgxJvz0kACPksuKlE9OfXxXlV9EESm2HOyiS5vpsxYKrBQNxe7qPdhtgvDqmsOmH5-zVsKkFSi_XtVcyBzPZxsrHNRoccynZ05yZ8gU0/s220/P1030309.JPG" border="0" alt="" /></a><br />La nuit est claire et semble douce, je m'endors rapidement. Vers 1h du matin, je me réveille et j'ai froid. Le hamac est froid et je fais l'effort de sortir du sac de couchage aller chercher mon sac à viande. Je me glisse à l'intérieur de mes deux sacs et me rendors tant bien que mal. Je me réveille à nouveau, transi de froid et grelottant. Je me dis dans un premier temps que le soleil va bientôt se lever et que je vais tenir jusque là. Je regarde l'heure : 3h00. Merde, faudrait voir à ne pas tomber malade dès le premier jour ! Je me relève, enfile 2 t-shirts, un pull, mon pantalon, des chaussettes. Je retourne me coucher avec mon kilt comme couverture pour les pieds.Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-77278269240856242792010-08-08T19:02:00.004+02:002010-08-09T20:51:22.315+02:00Épisode 2 : la Loire à vélo : J0 - Préparatifs et départC'est reparti pour un tour, et cette fois-ci, en vélo !<br />Ce second voyage m'a été inspiré par mon ami Christophe Richard qui à effectué un parcours similaire il y a deux ans. Le principe est de descendre le long de la Loire à vélo, en partant de la source, le Mont Gerbier-De-Jonc, jusqu'à aussi loin que possible, c'est à dire Nantes, puis la mer.<br />De plus j'ai de nombreuses connaissances et amis sur le parcours, ça me fera bien plaisir de les revoir.<br /><br />Les préparatifs on été assez houleux. Vu que j'étais en colonies de vacances avec les jeunes tout le mois de juillet, je n'ai pas pu m'occuper de trouver un vélo et le matériel adéquat. Et trouver un vélo correspondant à ses besoins, à sa taille, à prix raisonnable est un véritable parcours du combattant. Je crois qu'en une journée j'ai fait tous les magasins de Strasbourg et environs pour comparer les offres, les prix, la disponibilité, et au final, à ma taille (pourtant assez standard) il n'y avait qu'une demi-douzaines de vélos possible. Je cherchais quelque chose de robuste, fiable, simple à réparer et pour 500€ maximum. Et bien sur, quand je trouvais un vélo correspondant à ces critères, il n'avaient pas ma taille, et inversement. <br />Finalement c'est dans un petit magasin Avenue des Vosges (Cycles Suss Morel) que j'ai trouvé mon bonheur. Un vélo allemand, préparé pour le trekking, à 499€. je l'ai obtenu à 450€, avec une chambre à air offerte, et le remplacement des freins à disque d'origine par des freins classiques type V-brake, mois performants, mais plus simples à entretenir, et il est plus aisé de trouver ces pièces à l'étranger. En plus le vendeur était sympa et semblait compétente, bref rien à redire.<br /><br />Petite vidéo de présentation de l'engin, que j'ai affectueusement baptisé « Helmut », puisque de fabrication allemande :<br />Pour info c'est un Kalkhoff Voyager SRAM 24-G:<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/8wLJ-h9Ws_nY6h2jMlHr8g?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTNTgu_LwJM5cdlpaSa-CwpQco6MyA_9qybanBa3pDIRYuCCbvNk04Hu6sTsx91QLBgC2hTX1dJdvpENZwBnNNnzRItDmevjgrlk8X7h0ZMFqCRuMyweidQQUlKDYZ8SAMMd-vNAn2ZbU/s220/P1030271.JPG" border="0" alt="" /></a> <br />Pour ce qui est du matériel à emmener, j'ai fait un petit inventaire aussi, mais ça ressemble en gros au matériel de l'an dernier :<br /><a href="http://picasaweb.google.fr/lh/photo/WY75iMGXS3PtAlBmLGM4ow?feat=directlink" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 220px; height: 165px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_c13J9BKY_NUDM9PV9Z4ZQfO-jq6ZTNH4X23SK7XKJL89KYSGDZwqUw7k6HjCDtS5Y74aE0b_yBrSv8IbHiaLoNtW6aHWY0wGPkwuauSRvQIE4XkStlvmsLRvq-5KkCkd41zL9rMWb-M/s220/P1030278.JPG" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-26952003848273395692009-08-30T21:03:00.003+02:002009-08-30T22:06:31.188+02:00DubrovnikToujours aussi désagréables, les bus de nuit. Surtout avec les passages en Bosnie et les interminables contrôles aux frontières (doublés à chaque fois, par les douanes croates et bosniaques), la Croatie étant coupée en deux par une petite bande de terre bosniaque, large d'à peine cinq kilomètres, qui se trouve être d'ailleurs leur seul accès maritime.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369883058052449602" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxky9coILMcIGjQSbiEXlZeVocSRvZpA5CcVV3rW45Ic8qxqwu3AxVPwtnbMMd7vIiAAdlQ1m36QojiLEEB3tjz3rlNYZGVcHgIUhT-v06MJ5LiYtpSyqUGBwiCva7lr_kuAYlFXJqN0ud/" border="0" alt="" /></a> <br />Je débarque donc à Dubrovnik aussi frais qu'un poisson de l'étal d'Ordralfabetix, mais avec la quasi-obligation d'aller directement visiter la vieille ville immédiatement, car selon les dires des gens que j'ai croisé, la cité est une véritable fourmilière de touristes dès dix heures du matin. <br />Le temps d'effectuer mes emplettes alimentaires dès l'ouverture du supermarché local, et me voilà déambulant dans les magnifiques ruelles vierges de tout estivant, croisant seulement ça et là certains des dernier habitants de la vieille ville ou quelque restaurateur affairé à la mise en place de sa terrasse ou au réapprovisionnement des boissons de son établissement. Places en marbre, rues pavées en pente, hautes maisons, couvents, églises, palais, fontaines et autres musées sont taillés dans la même pierre de couleur blanche, qui s'éclaire au fur et à mesure que le soleil se lève inondant les allées d'une intense lumière presque aveuglante.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369883872332430258" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3dXJrFdW12sHt8nN4So0LJ0YB8Mv0w1pMZvg_Yd73Joay54lXMP0a4bLVLcc0diOMydtjbL0ZYgccnbpySdhOVntAo7BFcMzjhAjGSyf7Hx7g_2OD1JsC_mPiGSoGgnwum13mglMGFQNv/" border="0" alt="" /></a> <br />Dubrovnik possède une superbe promenade piétonnière de 300m de long au cœur de la vieille ville, la Placa qui s'étend d'un bout à l'autre de l'impressionnante enceinte composée de remparts dont la longueur totale avoisine les deux kilomètres pour 25m de haut et 6m de large. Malheureusement il faut payer pour monter sur le chemin de ronde et bénéficier du superbe point de vue, chose à laquelle je me refuse.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369883492541009874" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMxTdBqDpUodJMcIC4o5svpga1y9TIbVl2szeJEZojNT2qFDT9lAIptO4mXjnC16tUOPxP4AWVNU6brGx1Zl8ICcyIfzf5wQ097RmAXB0KWr89QMU24B9oPxWL_yLWAvuVtZJDrhiHQiO0/" border="0" alt="" /></a> <br />De part et d'autre de la Placa, les nombreuses ruelles dallées sont alignées selon un schéma cruciforme, et pour la plupart extrêmement escarpées. Vu la pente, il est tellement éreintant de les gravir jusqu'à leur extrémité, pourtant toute proche, que je me prends d'admiration pour les occupants locaux, auxquels j'attribue mentalement des quadriceps particulièrement saillants.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369884294653066306" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihagU5lbAZ9ZulkTJ5lOBMLnSQIG8Pzgs4rwKiOf5mnTIJndpp45dw586K4m1KDuUhyphenhyphen7EPgAjrUaynVdNPmy-mcnzmDXn32ZCNGpfk8wtKn7pSyQ0r4Ps506N-JCEdU3x7FXKETLpIzjdG/" border="0" alt="" /></a><br />Dubrovnik à particulièrement souffert pendant la guerre, ayant été violemment bombardée par l'armé populaire de Yougoslavie (en gros, les serbes) postée sur les hauteurs avoisinantes. 68% des bâtiments on été touchés, et bien que la ville ait été quasi totalement rénovée grâce entre autres à des fonds de l'UNESCO, selon les techniques d'époque, on peut encore parfois apercevoir quelques petits impacts, notamment dans les dalles au sol.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369884381011516690" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGRBC7IpQ0QqPAd-J2ZXMMubrZRNE-Ss76udVpc_ES_JgeetKDDntH0u5_LtZWGI_uzKda1tN_aApUf_mv6epZbyr0hBhhJ6c9To0-aq4yUldGhV6Y-2O47ge8ziPLjgwcb038zQlAPv5d/" border="0" alt="" /></a> <br />Il est maintenant neuf heures, et un flot ininterrompu de touristes déboule dans l'artère principale. N'ayant pas envie de nager dans la foule compacte, et la température commençant déjà à tutoyer la trentaine de degrés, je me dirige vers les hauteurs et le bastion à l'entrée du port dans un premier temps, puis me réfugie dans une galerie d'art conseillée par Wikitravel, nommée War Photo Limited.<br />176<br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369884152168512738" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpoimdZPYxj6bpACynSkihvvGdqA-oT5DbYUKFZ3m_dAqwRbOcMMvNGVtp19xagG7SG0XaVcbJmLQQ5sAbDBQD1LEo4ODs595Wu02joTOOAgSyeZp96ZgmYPKWGH32d-zUlOJU5MidO4Ic/" border="0" alt="" /></a> <br />La guerre ici est encore un sujet un peu tabou. Contrairement à la Slovénie pour qui le passage à l'indépendance s'est opéré en huit jours et « seulement » – c'est bien trop tout de même – seize morts, la Croatie à beaucoup souffert et d'une manière générale j'ai toujours fait très attention de ne jamais évoquer le sujet avec les autochtones. De même on ne trouve aucun musée ou presque sur les évènements passés, celui-ci étant une collection privée de l'ancien photographe de guerre Wade Goddard.<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQB_7SDBGM01lnBhPRVNgH5CmbhvX-Asv-5qX41mcGuzhFD323YEXUVkwgP3LaCji7L4GXz4AItaZnQfUS99O22pscUmkny4V1T2CEh2CHJux5yIgMgL1ISA7gaj5ZVCOcjLKIK-Lfy833/" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 365px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZMpkc4G3L08Yi5FfLPJk4vY2YbGcg_0RfIlcckj-Go8Mup5gSk9kJvMxtHLwM46ZDka-hTcWX9-sPLEQv1SYMOHSGHH11XaTyEgpbPs2UBz4Ynp8jz6Kjcj-C_xQwmKQah-3W6YaHIrG5/" border="0" alt="" /></a> <br />Il s'agit ici d'une galerie photo semi-permanente sur les conflits en général, (Darfour, Cachemire, Tibet, Tchétchénie, Afrique...), la partie permanente, située à l'étage, étant plutôt orientée sur la guerre d'indépendance d'ex-Yougoslavie. Sur les murs, des agrandissements ainsi que les commentaire dédiés à chaque prise de vue happent littéralement le regard. On a envie de tous les voir à la fois, l'œil rebondit sur chacun d'eux, tous plus frappants les uns que les autres. Je m'attarde sur chaque œuvre afin de saisir le plus petit détail, la plus petite lueur dans l'œil d'un protagoniste en arrière-plan, pour m'imprégner au maximum de la scène, des émotions des figurants, de l'état d'esprit du preneur de vue, du message qu'il cherche à transmettre.<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdvWhxIqgqfmpsC7r2H1UOD2i9FKTBThg5nsM6K2Eec7cccPrRZOnx8nmukaHm05czYc5LadCn5ie88wsbICgOHBZj0J6-KcvEZLI4YDImHjqc8tgOw1GQeylte-U8ouA55C8pSD7xLKLw/" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 226px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU3J57JqxcSeiPdd0FJSNl9A0aRxYxV5OL9jVRyPUpRUcE3dh1P08uonZGSuDn3Fg15cAg08zPYE8ji5ewHNtIaIZ79NUIe1iz9d8gm85FMOUy-L6tckvTTPoyjznu_Zvo-TNlNfpnF9Hk/" border="0" alt="" /></a> <br />Les clichés sont tout simplement poignants, dévoilant à la fois le talent du photographe, la finesse du grain, des couleurs et la beauté des images, ainsi que l'horreur, la violence et la cruauté dans un mélange hétérogène détonnant, suscitant un fort sentiment de malaise jusqu'au plus profond de moi. Pourtant, la collection ne tombe que très rarement dans le cliché ou l'horreur gratuite.<br />Que l'origine des conflits soit de raison ethnique, religieuse, politique, pour l'exploitation des ressources naturelles – par les compagnies pétrolières notamment –, les victimes sont les mêmes, à commencer par les enfants, les femmes, et les populations les plus pauvres. Et personne n'en sort jamais gagnant, aucun problème ne s'étant jamais résolu par le biais de la haine.<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioGz_tXDvtq9RO_E6rARGDhCXIDNoD4Y6a_lvO3l1k3upWORzUez4l9igQ9XW99_M2au8VeJX53mjKuENRS_8GnDav3MY9rsaPhqxlB7CmRRNbYje9Z50vNYKT4CU2ihO34RJSozlvtrLZ/" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 227px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZ_a9Aq5DkJ5n8skjk2ipdhPAboK5BCnpcb0pi9ChDELGG2otz3eo-n1zPWnpembgyNtWyOjP6woBOQwZX466fh5nMWV32Vl1t207qS1MpVlOe6lojFerpCawSa6su-9-L5q9NulMJQBI2/" border="0" alt="" /></a> <br />À l'étage, consacré aux conflits locaux récents, l'intensité monte encore d'un cran. En plus des nombreuses illustrations murales, des écrans plats diffusent des diaporamas de centaines de photos, prises en Croatie et Bosnie pour la plupart. Je m'assieds face à l'un d'eux, abasourdi, pétrifié devant<br />tant de sang, de cruauté, de violence, de pleurs, de malheur. Juste par bêtise humaine. Les larmes me montent au yeux, et constatant de quoi nous sommes capables simplement pour des raisons absurdes, j'ai presque honte d'être un humain.<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZZ_qINDbNdrKABEmgv5c4Gnv9gUKFXTeRmYk4Q3E7TUqDPaDkDYUpz9r2MHWjyk-f6xRNFUnemhFz6Rc8WhPhaoBmYl2i24s28Q8kCyuSMOrk3z8Fm3FEFUI6wMyiF7J2hE4bu6ETzStK/" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1j6Frd-FqWpGwNB9akWGdQ9a4AKd4OoX4bwNOxDGUTdYlqkqlaxyZyyB45HnODZ03TLxQVDdKxWaIb_9HpxQfiNmDrLejCAzty7QwaOu3hP-ZssmAj8rs7Y0ax3gNrYgv-kzenMSsKFB3/" border="0" alt="" /></a><br />Je reviendrai plus tard sur les raisons de cette foutue guerre. Au bout de deux heures intenses, je retourne à la lumière du jour, mais on ne ressort pas d'un endroit pareil indemne. Il me faut bien dix minutes posé sur un muret avoisinant rien que pour reprendre mes esprits, la foule et l'animation de la rue me ramenant peu à peu à la réalité.<br /><br />Aujourd'hui encore, plus de deux semaines plus tard, rien que de repenser à ces images me rend fébrile, me fait frissonner, et je crois que pendant longtemps encore elles me hanteront, stimulant mon humilité et m'invitant plus que jamais à profiter des choses simples et essentielles qui nous entourent, auxquelles bien souvent on ne prête plus attention, pervertis par le confort, la technologie et nos besoins artificiellement créés.<br /><br />Je reprends le dessus sur mes émotions, mon bus partant bientôt et vu les prix exorbitants pratiqués ici je ne tiens pas à m'éterniser. En avant pour la Bosnie et Mostar, une autre ville chargée d'histoire.<br /><br /><a href="" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOoyRcqs1Pco-GkqhmbB0mHLoKVH63zE8z-Iz0LOqTviYhtrpRVoeLgBKHIX9OR4fMT_rDMSgibsxiORWGHoaU4sI-8zU5iw17CCwHAHLSNpdXvRMCet-ARfvhDesfGM5gzYdnclRy9392/" border="0" alt="" /></a><br /><br /><i>Désolé de ne pas avoir publié d'article depuis un certain temps mais j'ai peu de temps pour écrire en ce moment. Ça devrait aller mieux dans une semaine, merci pour votre compréhension.</i>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-32090737409459750882009-08-22T15:16:00.003+02:002009-08-22T15:26:10.231+02:00SplitSur le trajet, la végétation change pour se transformer de plus en plus en maquis. De nombreuses maisons détruites, abandonnées, en construction ou en construction abandonnée sont visibles depuis la fenêtre de l'autobus. Ici, bien plus qu'en Slovénie ou à Zagreb, on voit que la guerre est passée.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369367887341210946" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhM00u4m6ZUd3A5BAl5hMCMRlXYco-EVt7FqHj8A78P-n-tIcpudvxMWmdII_k7zTKqYBkeeRd7iVIs1Mo4gMJdlMng5MBM0YgZZDre53rb0z66iFRnthUAXVVq551gDw3gbpEGhYTziZQT/" border="0" alt="" /></a> <br />Je débarque à Split vers 21h00, après 5 pénibles heures de trajet, et d'emblée, la ville ne m'apparaît pas du tout comme sympathique. Des dizaines de femmes d'age mûr m'accostent pour me proposer une chambre. J'ai presque l'impression qu'elles cherchent un gigolo. :-) C'est oppressant et bien que par la suite plusieurs personnes m'aient affirmé avoir trouvé des prestations correctes, j'avais déjà choisi d'aller en auberge de jeunesse. Split à toutes les caractéristiques d'un ville côtière touristique: beaucoup de gens, très « fashion style », une grande promenade au bord de mer, des tas d'échoppes vendant t-shirts, lunettes de soleil, chapeaux, écharpes et maillots de football, beaucoup de fast-foods. Pas mon truc à priori. <br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369484390145279730" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCPAx0WA6MEq30Z_OnM4fK0zWSOrHF3KUsB-ljVy3-qVuU3kzZZ5sI-EhZCOCEHRPKcZWItsYxQnFEwRpLvCXy09RBcMXvLb80q09fPLioRVApPLO2SrWwqk4tywcXI9rfEcSEM3GGrT4X/" border="0" alt="" /></a> <br />Après quelques minutes de marche j'arrive chez Elda, la taulière de l'auberge qui d'emblée me fait rire avec son style très « mamma » italienne: « riiiilaaax riiilaaax, I've got roooooms no probleeeeem ». Vraiment sympa cet endroit, il s'agit d'une ancienne maison reconvertie en dortoirs. Il y a une petite cour intérieure très fleurie, un patio, une cuisine, on se sent comme à la maison. Avec Elda comme maman, et les autres voyageurs avec qui il est toujours plaisant de converser.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369480490816637906" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijY9q9bS-XCyqf9p92-xunQgub0n_t_yUlLuf-Zchyphenhyphenrg-WB1Qea5ioEHpsucW41LzwtrR0mL2Il9Pod-j4HIeADaoMwYq4U33NiTz71uiDAU_ZiD0Sd8Dgd270kdXP7apHSrv3anmzhgBW/" border="0" alt="" /></a> <br />La première chose qui m'a marqué à Split, ce sont les cigales. On les entend quasiment partout dans la ville, sans arriver à déterminer exactement où elle se trouvent, mais leurs chants sont très puissants, parfois même un peu trop. Le centre historique de la ville est entouré de murailles formant un carré, qui compose le palais de Dioclétien. Il est doté d'un magnifique péristyle, une cathédrale, quatre grandes portes, des statues, et deux sortes de grand couloirs souterrains, habités par un énorme bazar durant la journée. Malgré le monde, il est fort plaisant de flâner dans les nombreuses ruelles qui s'enchevêtrent dans le désordre le plus total. Pourtant, même en prenant quasi-systématiquement celles qui me semblent les plus étroites et sombres, je ne parviens pas à me perdre. Au détour de l'une d'elles, je croise un couple de chat en train de copuler, sous les yeux d'un petit chaton noir, pareil à celui que j'ai laissé à Zagreb. Coïncidences... Le centre de Split n'est pas vraiment immense. À l'est se trouve le port, surplombé par la colline du Marjan, très verte sur laquelle les constructions sont prohibées. C'est là qu'on trouve la plus belle vue sur la cité, mais par faute de temps, je n'ai malheureusement pu m'y rendre et en profiter.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369481717363378978" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTfMqsUv0jPndqXvG3jIDBR4LwI1VHBf4WfJYrHh_sWgnbDtaDGmznBDxNJoKVv3azcaU_jLCOcG3pgbnq0HM6TSKJV3zvBXmA_lFNvgfL0fnYxyDR_bnfalBB2aJX3LPTKwjuTmgKVxws/" border="0" alt="" /></a> <br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369482837639027746" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiu4mBUf1QrMNKd0peySYISGtcWPY9uW34kEGF1JkqVEl-XZdKMvYzlUciK9V05yDRfopW6_xfQ7pk09WL016aXxNg6hNL46sDNVR9IRqYNNZ2CtMkORSE8er73e-YWGaPwXhFPALMZhhBK/" border="0" alt="" /></a> <br />Ayant des envies maritimes, je me tente au bateau-stop dans l'après-midi. Arpentant les quais avec mon panneau « Looking for Dubrovnik by boat », je fais plutôt sourire les plaisanciers, peu habitués à ce qu'un tel hurluberlu vienne les héler pour s'incruster dans leur embarcation. Certain me répondent qu'il m'auraient bien pris, mais qu'il remontaient vers Rijeka – peut-être avec un peu d'hypocrisie -, d'autres me donnent des conseils, m'expliquant qu'il vaut mieux passer le soir ou le matin lorsque les bateaux ne sont pas en mer, ou les gens en ville. Au final, je vais devoir finalement rejoindre Dubrovnik sur le plancher des vaches, mais ce n'est pas grave, j'ai la satisfaction d'avoir essayé, et j'ai passé un bon moment en m'amusant.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369484698474857010" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjo27O2lOeKOKIswGqFbnlJwxUGtCM0fk5T5PMQNraIAuX9CgjfVjMoxU1AAXhZj7xQJIkF_eXLzax2h7BtOPwn29rczDvOw3ASKBuAtDj9_tJYMXS2KddLG2uX9GQEaGzCnnwnZDKUgOUr/" border="0" alt="" /></a> <br />De retour sous le toit d'Elda, qui fort généreusement me permet de rester, laisser mon sac, prendre une douche et utiliser Internet jusqu'à mon départ à 1h30, alors même que le checkout est à 11h normalement, j'entame une longue discussion avec un couple d'enseignants espagnols de Madrid. J'ai malheureusement oublié leur prénoms, il officie en maternelle, elle dans une école pour tout petits de 1 à 2 ans, chose qui n'existe pas en France. Nous échangeons sur le conditionnement dès le plus jeune âge, la façon d'enseigner, les divergences entre nos deux pays, nos vacances respectives dans les Balkans...puis il est déjà temps d'aller prendre le bus pour Dubrovnik. Arrivée prévue à 7h00.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369487514070005026" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivHWwPgCVdvKTOb4Cx_qBloHUi6ccAWim0omPVsytcwHJgmrdqrMmlQ4wsYjAh8cQcx2nS8JrJjOBkM5LYUEu7FV49P4P9hbFF5_a65kGmTw1oB5XpHc7F7liOKfhWFMIPx4YtFpDiWoWW/" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-60502228769185543582009-08-20T16:24:00.004+02:002009-08-20T18:13:01.337+02:00Le parc national des lacs de Plitvice<i><span style="font-size: small;">Je suis désolé, mais je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire ces dernier jours, en raison de forte activité. Néanmoins, bien que je sois rentré, je continue à préparer mes articles et vous faire vivre le reste du voyage. ;-)</span></i><br /><br />Ça commence bien! Le bus s'arrête à l'entrée n°1 du parc, alors que mon camping est 7km en amont... Je tends donc le pouce à la sortie du parking. Heureusement j'attends très peu car deux espagnols acceptent de me déposer devant le camping. Il est plutôt cher (94 kn la nuit), mais immense, propre et bien organisé. Il faut aimer dormir en pente, car il est très vallonné et le meilleures places sont déjà prises... Pendant que je monte la tente, deux enfants forts curieux et impressionnants de politesse viennent me questionner. Suivi de peu par leurs parents, des français de Haute-Savoie, avec qui je sympathise rapidement. La tente est montée, enfin je peux aller faire mes ablutions, moment attendu depuis de si longues heures coincé dans un bus dont l'espace réservé aux jambes est définitivement taillé pour les nains.<br />Le temps d'avaler une cochonnerie grasse locale – en même temps pour trouver un truc local pas gras, il faut vraiment en vouloir – , exténué, je m'empresse d'aller mettre la viande dans le torchon.<br /><br />Le lendemain, réveil aux aurores pour aller visiter le parc. Départ à 8h30, navette retour à 14h30, bus pour Split à 15h30. Tout est réglé comme du papier à musique. À l'entrée, une superbe file d'attente d'environ 45 minutes en plein soleil me réjouit énormément comme vous pouvez vous en douter.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369359162443735890" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7-AbJAuQynHlFByg0OzA8eJMtKk5ov3wpq0FvMGMqhfTb0_jPjZh_2wiKah9suX8-Ti21reqbGmkaEjTLDzMYLTaE40YUu5dvczqK_X_Evqx7ufHKa6DhsYKUd7HW4tpcJJukVlf0-lEE/" border="0" alt="" /></a> <br />Ce parc national est le plus ancien et le plus grand de toute la Croatie. Il est composé de 16 lacs interdépendants qui se déversent les uns dans les autres par l'intermédiaire de cascades et chutes d'eau tourmentées engendrées par la formation de tuf calcaire aux abords des étendues d'eau. Le parc est sillonné par des passerelles faites de troncs accolés les uns aux autres selon plusieurs parcours allant de deux à huit heures. Beaucoup de touristes, et seulement l'impression d'être en semi-liberté, car il est a peu près interdit de tout faire sauf de rester sur le chemin. Ça change de la pleine nature dans le nord-ouest de la Slovénie mais le site et classé UNESCO, et ces choix découlent de la volonté de préserver au maximum cet endroit unique au monde, où vit une myriade d'espèces animales protégées, notamment des ours.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369359654253078770" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXpW6x7DEiSLqSAA8jMSiV2ju0_fQq5y8vQ466f3dHcdNyNVUOhbqbcdRL9KJ-axUFtosvZmLj4O0BgTkEays4O8qY1W1BZF_mQccQryDk_D9aM20spRVBp4i7_QKx7Sj_hsnoysmRA_C-/" border="0" alt="" /></a> <br />Effectivement c'est magnifique, verdoyant, l'eau des lacs est turquoise, les cascades bien que relativement modestes par leur taille, sont impressionnantes par leur nombre et leur diversité de forme, et les poissons, accommodés aux humains, se tiennent par bancs entiers aux abords des rives.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369362371956212450" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgilOCmA5rpS5BeZOUg45BBdfMG1AyFwZKcdozBaVqeF3TQT4zdzVxjwnrzAq0FcvFmKWN59-A-W3qdLOcGN40Hnqk8Na2mp-NWPf5vIuOKLsL2OvPTr8mYvOZlt_-tNach69TrleEhHi9R/" border="0" alt="" /></a><br />Je pense que les photos seront plus parlantes qu'une longue et futile description. Finalement j'ai torché le parcours de six heures en seulement trois, j'ai un peu fait le « warrior » sur ce coup là, mais en même temps les horaires annoncés sont ceux pour une famille avec enfants option poussette.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369365005713364866" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVxSf1igr9r5Tg0W0L2ZFfm9msji9vNTkRJug8evYUGKEw7F9WD3y-1lTa1DYwirEGmMLECfVCB2YqT3v6XpgNystecI78Gw-zSD7_8EFoMlkBhL2HPI5spZrsjlMDVDaQ35yEOLE1i1qI/" border="0" alt="" /></a><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369367615348781042" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZNR6ToiGE2djhMPucgCUKc_pTkHBD18_j41sP7nlmtS5-kBUavT0bR22QSpzbUt4P8bj3fNUGNonBovNAS24SuJ1uRWGWH4DDVtz9cXIjBw3uvVNNQEUYZoyVxu1rm9wC3fg9wZqgFODg/" border="0" alt="" /></a><br />Il est bientôt 15 heures. Déjà trois quarts d'heure que je peste contre cette maudite navette qui n'arrive pas et je me demande si la chance ne commence pas à tourner. Rester au camping jusqu'au lendemain matin pour prendre le prochain transport pour Split me paraît inconcevable.<br />15H10. Enfin le bus se pointe. Il me reste maintenant vingt minutes à peine pour faire le trajet en bus, 7km, puis un bon kilomètre à pied jusqu'à la tente, qui bien évidemment se trouve au bout du camping, ranger la tente, me lester de mon fardeau, sortir du camping et faire un bon kilomètre pour rejoindre l'arrêt de bus. Mission clairement impossible, mais je tente quand même le coup, on ne sait jamais, et je mise surtout sur la classique non-ponctualité des bus croates. J'arrive à l'arrêt de bus à bout de forces, m'écroule par terre, regarde l'heure:<br />15:33. Clairement je suis trop content d'avoir préparé mon sac le matin même histoire d'être prêt à décoller en un minimum de temps. Satisfait de ma performance sportive, j'espère simplement que le bus n'est pas encore passé, chose qui provoquerait en moi une sévère frustration dont je me passerais plus que volontiers. Voilà que le bus arrive, je gesticule comme un malade pour qu'il s'arrête (ici, il faut lui faire signe pour qu'il vous prenne), en avant pour Split.Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-54452208633235883782009-08-13T12:20:00.005+02:002009-08-20T16:33:14.408+02:00ZagrebArrivés à Belaviċi, nous descendons du train et essayons de localiser Irena et ses amis. Nous longeons la route qui suit la rivière, il y a quelques baigneurs, mais personne qui corresponde à la description. Nous continuons notre chemin, traversons un pont flottant militaire qui doit être là depuis la guerre, pour enfin arriver devant le camping. Nous recontrons donc Irena et ses amis, tous très sympathiques et le premier contact est très positif.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369183005022409090" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZONDbDDesf8c_FFr0C044SuKlAQtpF-tuYmbsqU3Jk7kkiHWwB6_QCiR9UcQcDQic2J3iEgE1BfzbSUkBzVqGxtmkQP1TNAbiJhe8JZO2v6fh-na_0D66yJRc4JUoSCWPNmwKP5StAc5x/" border="0" alt="" /></a><br />Enfin, nous en rêvions depuis longtemps, nous pouvons piquer notre première tête (faire trempette dans les eaux glacées de la Soča ne compte pas), et c'est un vrai bonheur. La rivière est propre, bordée d'arbres, près d'un simili-barrage en bois et d'un pont à structure en bois, un pur plaisir.<br />Nous enchaînons directement avec un peu de volley informel sur l'herbe avec d'autres gens puis une vraie partie sur le terrain de beach-volley enfin libéré par les squatteurs qui abusaient clairement. L'ambiance est excellente, tout le monde dans le même état d'esprit, beaucoup de rigolade, notre première escale en Croatie ne pouvait pas mieux débuter. Malheureusement je n'avais pas mon appareil photo sur moi...<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369183055794383298" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhorn4rFjMJ-OAhCHHBGIMzZh33z0r-Rd-DChHy26qmdAyIE5KQFuACtQT4B8PFTDK24pMuNDFd6O9UDk8H-dREhIKmiN4xoOLmsOXS0QW6g5bmI1Ax3NEn7jUUDMtnAOfDJW4M53DqM31K/" border="0" alt="" /></a><br />Après quelques plongeons du haut du pont (5m environ), nous enchainons par une petite bière et un hamburger (qui est quasiement une specialité locale tant il est plus facile de trouver des snacks que des la bouffe des balkans...), puis Eugen (prononcer heuillguen), un ami allemand nous prend dans son van WV jusqu'à Zagreb. Exténués nous nous écroulons durant le trajet. Arrivés à Zagreb, il faut prendre un train jusqu'au petit village où réside Irena, Sesvestski Krajlevec, puis marcher encore dix bonnes minutes.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369183188747743906" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK7Ye8U-97yEu7wgK1mpd_E1C4N8SeLrjS5UeWAZZrKQD-7e97of9kYBz5Q-LCviYfttpviiislk8UxtcTGnZnXypxdbKWina3jZr7V22hHOP-eroU0Nrz0_NnMee5lMuuwkgi10NG3sy_/" border="0" alt="" /></a><br />Elle habite une partie du rez-de-chaussée d'un maison, une sorte de « une pièce/cuisine/salle de bains », très rural. Néanmoins, je ressens beaucoup de vibrations positives dans cet endroit et on se sent très à l'aise. Il y a peu de décoration, mais les quelques objets ornant les murs sont très personnels et ont chacun une histoire. Sur un mur de la cuisine est affiché le « Motivatiojski plan » d'Irena. C'est à dire les chose qu'elle veut avoir faites dans sa vie et certains moyens pour y parvenir.<br />Dans sa chambre, un immense terrarium, d'au moins trois mètres cubes, terrain de jeu de son iguane dépassant largement le mètre: Iggy.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369184219827204930" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUNAauyU43WLDRpvbRPeMqj30ZDU8OBwc3TRBg8AjdybVWWuLPOwY36CnhjtiCMpWy2aSYsVKGC8K7neBJqWTud5DqqY4XWdNPRFcPqTpU_aDV1rv3akOiAuP7tiIWLPrTm3GPAH6OGkvj/" border="0" alt="" /></a><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369183294854964402" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHoMwOlHWPQYUVAlv7YW4dZ3l9xGGJtibvcoQ6FWUauh6v9U8gz0ZNWOjMtTl33r7XbM04xHUbRxPpkwNgpZ8lMhAnrbVZDXfi1bvB9U5_rlMZltLjP-XsN8SVLGBaPMYEiVniz5t9gAFs/" border="0" alt="" /></a><br />Irena est une personne plus que généreuse. Elle laisse son lit à Céline, et tient absolument à dormir par terre. Quand à moi je dispose d'un matelas sur le sol du couloir dont l'excellent confort saura se faire apprécier suite à nos quatre nuits passées sur l'herbe.<br /><br />C'est drôle, nous avons complètement perdu la notion des jours et du temps. Chaque jours vécu laisse autant voire plus de souvenirs qu'une semaine dans notre vie de tous les jours. Ça devient presque difficile de se rappeler de tout, heureusement les photos sont là pour nous rafraîchir la mémoire.<br /><br />Donc le lendemain, lundi, après la première vraie grasse matinée depuis notre départ, nous nous en route pour la ville. Vers 16 heures nous décidons de nous poser sur un terrasse pour prendre une bière, et c'est là que la discorde survint au sujet de la poursuite de notre trip. Excédé, je prendre un peu d'argent dans notre caisse commune et pars visiter la ville seul. Zagreb est divisée en deux parties: la ville haute et la ville basse. Empiétant sur les collines avoisinantes, la partie haute est plutôt constituée de petites ruelles parfois escarpées, bordées de bars toujours dans le style « fashion ». C'est également ici que l'on trouve la cathédrale, bien moins impressionnante que celle de Strasbourg, et la plupart des églises.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369183707032608722" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEQdnWFZbcBa-t_Pg5VOYNa7iTACS-KDwCozketrqi5ws8vUp4CfBttVPCiePawLt2kRDSyNdhRhWI3zzp91dalf7-8QtUtTqqO7yrQpNBBxfyJSZTRyPQd_hjp32N7A7vA34_-OYCmSSU/" border="0" alt="" /></a><br />La ville basse est plutôt composée de grandes artères, de bâtiments comme le théâtre national, la gare, ou des parcs très verdoyants et fleuris, ainsi que le jardin botanique. Ayant besoin d'appeler Irena pour savoir à quelle heure il y aura quelqu'un « à la maison », je demande à trois jeunes filles qui acceptent gentiment. Nous faisons connaissance, et sympathisons rapidement. Elles me questionnent sur la vie en France, n'aiment visiblement pas les slovènes, qui refusent apparemment l'entrée de la Croatie dans l'Union Européenne si elle ne leur cède pas une région côtière. Pas besoin de fustiger le Chili qui à recheté le dernier accès à la mer de la Bolivie, nous avons apparemment les mêmes problèmes bien plus près de chez nous et nous ne le savons même pas. L'un d'elles est d'origine australienne, et n'habite que depuis deux ans la Croatie, car apparemment son père serait un mafieux que sa mère aurait décidé de fuir. La langueest selon elle très difficile à apprendre en raison notamment des nombreux cas, comme dans la plupart des langues germaniques ou de l'est. Nous discutons de tout et de rien, même de sexualité, elles me font bien rire. Ça me rappelle énormément la relation que j'avais avec mes cadettes, au basket, elle sont d'ailleurs de la même tranche d'âge. N'ayant pas encore construit leur personnalité, je crois pourvoir dire qu'a cet âge elles sont exactement pareilles aux françaises.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369183833363956866" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ2rx90Z_WR5j51yD9TyY3HSBzkRDKyXoQ2XTM04p5amntaXl6YrI0guE-YP3CltFPH8xuGUx9uRyjutHpD8gOZrMNCjR2rLrJ6KSeZg8820JAzJFo9drUhfJ4BmHsLq2hSwETj_0jvWx-/" border="0" alt="" /></a><br />Il est temps pour moi de les quitter, car j'en ai encore pour une demi-heure pour rentrer et je dois encore avoir une discussion avec Céline pour remettre les choses à plat. Sur le chemin je remarque que tous les bancs, sans exception, sont occupés chacun par un couple d'amoureux. Ah c'est beau l'amour, les croates on l'air d'être de grands romantiques...<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369183590301836930" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimjGu9RiTiAMS-EQMs58X1pj_zEzWLvzPCw-rKS8-Ezo89HTntREtOfHI1nyEAjsyLyOnV6RNSNJq2yU05eGOOJL6l3cgPTrnD0xGr1HUCTkvRUf5bOcBzU5B357TKe2_Bv2Ndna8ByN8C/" border="0" alt="" /></a><br />Après avoir raté mon train, arrivé à l'appartement d'Irena vers 23h00 seulement, la première chose que je vois est mon sac, avec à coté les quelques affaires que nous nous étions échangé avec Céline pour répartir la charge. Pas besoin d'un dessin, j'ai bien compris de quoi il s'agit. Je file prendre une douche dont je rêvais depuis longtemps, un soleil de plomb ayant écrasé la ville durant toute la journée. Irena rentre à son tour, avec un petit chaton noir, une femelle, atteinte vraisemblablement d'une contusion à un œil, qui est tout rouge. Elle m'explique que la chatonne l'a suivie depuis la gare. Elle est incroyablement affectueuse, sans cesse à se frotter contre nos jambes, à demander des câlins, ronronne sans cesse, et nous regarde avec des yeux, enfin surtout un, pleins de tendresse.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369183888507785826" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikAQjrTT2wOO9poLY447TFnQJAFxpH4XhW0oTpP9-LM1WYWptLwOL5R0IPtBp3mO0YPLuIoqWp9nMWt_Z1kBESme3Mvlgz1gyqT2viu7bptiESjLHv02xPnw_Z9Rr7tY7MiQLMbMpUxKFZ/" border="0" alt="" /></a><br />Après lui avoir donné à manger et a boire, fait un brin de toilette, Irena envoie un mail à une de ses amies vétérinaire pour obtenir quelques conseils sur la façon de soigner cet œil. Ayant déjà deux chats elle ne veut pas la garder, histoire « de ne pas devenir la vieille fille aigrie aux chats » ;-)<br /><br />J'apprécie beaucoup la position qu'a prise Irena vis-à-vis de Céline et moi. Alors que je m'attendais à ce que cette situation la mettre vraiment mal à l'aise, au contraire, ayant vécu une histoire comparable lors d'un voyage l'an dernier, elle se montre très rassurante et sereine avec chacun.<br /><br />Très tôt, je suis réveillé par le départ de Céline. Je feins de continuer à dormir, la regardant s'en aller. Voilà, c'est irréversible, la porte vient de se fermer. J'écris mes pensées pour le blog, puis me rendors tant bien que mal. Au réveil, je décide de planifier le reste de mon voyage, puis je retourne en ville. J'hésite encore entre continuer seul et rentrer, mais mon esprit positif prend le dessus. Continuer, et voyager seul, pour la première fois est un challenge qui me stimule. De plus la préparation du reste du voyage à fini de me convaincre, il reste tant de choses intéressantes à voir dans les Balkans...<br />La contrôleuse du train ne me fait pas payer, c'est fou ce qu'on peut obtenir avec un simple sourire. A midi, je mange avec Irena, et nous commençons vraiment à faire enfin connaissance. Il faut dire que c'est notre première vraie conservation. Vraiment quelqu'un de bien cette fille, une personne « vraie ». Il est 14h30, et mon bus pour Plitviče partant à 16h00, il me reste une heure et demie seulement pour rentrer, préparer mon sac, repartir prendre le train pour la ville, et foncer à la gare routière qui est à 10 bonnes minutes de la gare ferroviaire. Challenge...<br /><br />À Sesvetski Kraljevec, à peine sorti du train je cours comme un dératé en direction de la maison, jette toutes mes affaires pèle-mêle dans mon sac, remplis ma gourde, et range un peu l'appart.<br />Dans la cuisine, la petite chatonne que j'ai surnommé Split (Split signifie séparation en anglais, et c'est aussi une ville Croate), n'arrête pas de me sauter sur les mollets et de miauler pour que je la prenne dans mes bras. Je lui fais un dernier câlin. Je la repose au sol, et elle continue de me solliciter. Elle à bien compris que j'allais partir. Lorsque je referme la porte de la cuisine, je la vois à travers la fenêtre de la porte, assise, me regardant d'un air qui me brise le cœur, accompagné de quelques miaulements déchirants que j'interprète comme « Emmène-moi avec toi, s'il te plaaaaaaaît ». Dur.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369184118488093602" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjBx2Ytxo7jY9SZKowGGvRGNL5VXu_chYvEaiGsbK7kdgAtQhVASqpJKGMIAGfQOV6uNU5UYCV_xSYjRRs8j9rbeB2CJQ4jiGEnHttMNyAexmOTOeWzy0is36FqSQziEqwFr4oPTUrPRt6/" border="0" alt="" /></a><br />Je n'ai pas le temps de m'apitoyer plus que ça, j'ai mon bus à prendre. Je mets mon sac sur le dos, et rejoins la gare du petit village aussi rapidement que possible, et courir avec 20kg sur le dos, c'est génial, je vais m'y mettre trois fois par semaine au moins en rentrant. Arrivé à Zagreb, je fonce frauder un tram jusqu'à la gare des bus, le temps d'aller acheter un billet, bien sur en ayant choisi la caisse avec les clients à problèmes, la panne de papier dans l'imprimante et une préposée assez incompétente devant sans cesse demander de l'aide à ses collègues pour tout et n'importe quoi. J'arrive néanmoins à obtenir mon billet, fonce vers le terminal, et arrive à monter dans le bus juste quelques minutes avant qu'il ne parte. On the road again.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369184810069570178" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTEDqYqMiwHp4bLvmZWUq9x4o1YmNUXXjP3SoUcQrXFIdJgfKydfFC7cbhkZwfO5oxG2W6f0iGU4aMKdsUy4IgAUIY-YoN5Idwcf_a6UYQfbMWumXYqnmRZ6riJzYzXDlSLi36uKJkfg-l/" border="0" alt="" /></a><br />Le bus démarre, je sors mon baladeur mp3, sélectionne du Yann Tiersen, repense à Split et me mets à pleurer. Pendant vingt bonnes minutes. Céline vient de me laisser et pourtant c'est à cause du chat que je suis triste. Peut-être que c'est simplement le déclencheur de l'évacuation du trop plein d'émotions. J'ai l'impression d'avoir commis un acte cruel en laissant ce chaton derrière moi. C'est complètement idiot, mais on ne choisit et ne contrôle pas ses sentiments. Je ne crois toujours pas au destin. Mais je crois à certaines coïncidences. Certains signes. Irena à une amie d'enfance, perdue de vue depuis plus d'un dizaine d'années, retrouvée via Facebook récemment et revue il y a quelques mois, qui à perdu un œil il y a deux-trois ans, percutée par une voiture. Elle a vu dans ce chaton blessé à l'œil un signe, et c'est pour ça qu'elle à décidé de le soigner avant de le remettre dans la nature. Avec le risque qu'il ne s'en sorte pas. J'ai l'impression que je devais l'emmener. Et que j'ai en quelque sorte refusé d'obéir à mon instinct.<br /><br />Je ne sais pas pourquoi, mais les animaux m'ont toujours beaucoup plus touché que les Hommes. Peut-être parce qu'ils n'agissent pas par intérêt, qu'ils sont fidèles et honnêtes. Cela ne veut en rien dire que je suis insensible aux humains, bien au contraire.<br /><br />Dans quelques heures je serai dans le parc national de Plitviče. Avec de nouvelles ambitions et un moral conquérant. J'étais parti pour avoir des émotions fortes, je suis servi, et tant mieux.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369185031509457378" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_LNVi-cfiNWI1qUq4c9vuVmmMrEK66dyitLaU54IWmQmoC3GXdc6Co9_4AV0BVH0gNve1VpjGClT2iWyuigSRIS9-PywxZLQY2d8r3vYTx6ywrn6ImgeU1rc3q6fYv5ZYaEWNSPt_6rin/" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-190155217049359301.post-38693353596071055762009-08-13T12:00:00.003+02:002009-08-13T12:13:07.202+02:00Au milieu de nulle-part.Malheureusement l'endroit ou Jani nous à déposé est loin d'être la panacée pour le stop. Bien qu'il soit facile de s'arrêter pour les automobilistes grâce à l'aire de repos, elle est située juste après un virage, nous avons peu de chance d'être pris, car il nous voient trop tard, et mal avec la tombée de la nuit. De plus il y a vraiment peu de circulation, une ou deux voitures toutes les trois ou quatre minutes...<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369180972520006946" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyq3koma5LwL2odUp-ms-PYuImm_5KvjQJg0-GADnc3TBIEbZBmaVCRa_gC_Z7CJFmmWbLRuotn87A_WvXI12unQkSdTCrglsC0T8_sX34R0JOgP99flMzPqAouCx6RPc8yYisvw2lY00y/" border="0" alt="" /></a><br />Nous décidons d'aller manger au restaurant qui se trouve juste de l'autre coté de la route, et qui semble surtout attirer les piliers de bar locaux. Vu la douceur du soir, nous décidons de dormir à la belle étoile et de ne pas monter la tente. La nuit est claire, et le ciel dégagé et très étoilé.<br />Dès l'aube le lendemain matin, nous nous remettons en quète d'un transport. Nous sommes dimanche et l'énorme majorité des voitures qui passent sont des grosses berlines ou des touristes, remplis jusqu'à ras bord de bagages. Nous renonçons, et commençons à remonter la route en revenant sur nous pas, en direction de Postojna, pour trouver un spot. Tout en marchant je commence à griffonner les lettres « PO » sur un bout de carton, lorsque soudain, un van VW s'arrête, de l'autre coté de la route. Je presse Céline d'aller voir si c'est pour nous, et effectivement c'est bien le cas. C'est dingue, quand on fait du stop, c'est toujours quand on est sur le point ou qu'on vient juste de renoncer, et qu'il n'y a plus aucune raison d'être pris que l'incroyable se produit. Une allemande d'un cinquantaine d'années, et ses deux enfants, une adolescente et son petit frère, nous emmène jusqu'à Rijeka (prononcer « Riyeka »), de l'autre coté de la frontière. En plus elle s'arrête à un endroit pour changer nos euros contre la monnaie croate, le Kuna, à taux zéro. Un €uro vaut 7 Kune, ça sera facile à calculer et pas loin de ce qu'était le Franc. <br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369181418861009234" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKp46lZ5gHd0m7-6fp_sFnDuaECMZ0IeZG24tt401FLPmjWm94EFjeKwzdmRvhkLYmVkSPKYRAFRXqDuBiCmkHt4DQSsDlSAI4HuqDJeM-O3upIf_mwNnLUINUTknWF2ip8Lzv81AklHHm/" border="0" alt="" /></a><br />Arrivés à Rijeka, nous prenons un train pour Karlovac, la grande ville la plus proche de Belaviči. Il est extrêmement bruyant, très tape-cul, et en plus s'arrête dans toutes les gares, même les plus minuscules. Mais quel bonheur de pouvoir sortir la tête par la fenêtre, et de voir le train serpenter à travers les canyons artificiels creusés par l'Homme, car la Croatie est sacrément vallonée. Je demande au contrôleur par quels trains nous devrons enchaîner pour rejoindre Belaviči, une fois arrivés à Karlovac, et par chance, une fois de plus, il s'avère que le train s'y arrêtra, car le petit village est sur notre trajet...<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/gilles.rosenfelder/VadrouilleDebrouille2#5369181960523656210" target="_blank"><img style="display:block; margin:5px auto 10px; border: #999 1px solid; text-align:center;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRUOdgt697So5beH_nhHm6lQgWoUJPvmvw9UMRxfNrw8gT4iLPPoXXzEq6IaZ1EJISqlONJJ4UAD62DALLOygDWJF4Ltn1pd6mTwptwbCtPyIuTRe9Gllq4hjmlVcrS91fppVORLCyjNrw/" border="0" alt="" /></a>Gilleshttp://www.blogger.com/profile/03406483556681212266noreply@blogger.com0