Décollage dans quelques minutes pour Talinn, capitale de l'Estonie, avec une escale à Riga. Monia appréhende un peu le voyage en avion, elle a trop regardé de vidéos et d'histoires de crash aériens sur Internet ces derniers temps. Foutue tendance de l'être humain à aimer se faire peur. Evidemment je ne peux m'empêcher d'en profiter pour en rajouter une couche et la charrier.
De mon coté j'atteins 15,1 kilos, 18 avec mon sac à dos que j'aurai en cabine. Avec une tente de 3kilos, mon netbook qui doit bien taper les 2 kgs avec sa nouvelle batterie, 1 kg pour mon tapis de sol, tout le matos photo et de camping... Je suis assez satisfait de partir avec si peu. J'étais à 21 kg il y a deux ans quand je suis parti avec Céline...
Au programme cette année, visite d'un pays assez méconnu, l'Estonie, pourtant pionnier dans les nouvelles technologies et Internet – les estoniens votant depuis longtemps par Internet, leur administration étant entièrement informatisée. Comme le pays était en grande partie protégé voire classé zone militaire confidentielle du temps de l'URSS, il y a peu d'industries et le secteur tertiaire est largement prédominant. Ce qui permet à la nature d'avoir été préservée, encore très sauvage, à l'état brut.
Les estoniens, peuple majoritairement finno-ougrien, sont très attachés à leurs traditions et très proches de la nature, comme en témoignent les nombreux parc naturels et réserves protégées. Aujourd'hui clairement ils essaient de se rapprocher du modèle scandinave, et de s'éloigner du russe. Il reste cependant une part importante de russophones dans la population, mais la cohabitation se passe bien malgré certaines divergeances.
Pourquoi l'Estonie ? Un peu par hasard. Nous avions décidé de faire un voyage cet été tous les deux, avec plusieurs destinations en tête, sans réussir à en choisir une tellement il y avait de suggestions qui nous plaisiaent à tous les deux. Et puis un beu matin, alors que j'envisageais tranquillement une grasse matinée, Monia m'appelle et me dit « Gilles, je sais où on part cet été ! J'ai fait un rêve et on était en Estonie ». Allez, vendu !
Je compte bien terminer mon récit de voyage cette année – combien de personnes m'ont dit que c'était frustrant de ne pas avoir la fin des deux premiers – et pour y parvenir, cette fois-ci nous allons ecrire à deux. Car j'ai découvert mardi dernier la plume de Monia, qui écrit des nouvelles, dans un style bien plus sensible et poétique que le mien, toujours aussi délicat qu'un toucher rectal avec une tracto-pelle.
Quand je vous dis qu'elle est pleine de surprise la demoiselle...
Arrivés à Talinn avec les 5 heures de retard aéroporté règlementaires, nous nous mettons immédiatement en quète d'une auberge de jeunesse. Il est presque 22h00 et il fait encore plein jour, c'est assez étonnant.
La fatigue et le poids des sacs se font sentir, et la frustration est de mise lorsque la récéptionniste de la première auberge que nous trouvons nous annonce qu'à priori c'est complet partout et que ça va être aussi compliqué que de manger un kebab sans s'en mettre partout pour se loger ce soir. Il fait très humide et il vient de pleuvoir, et planter la tente en plein milieu d'une ville est compliqué.
Devant le second « hostel » que nous trouvons, nous rencontrons un autre voyageur, qui nous explique que malgré ses carillonnements intenpestifs, personne ne répond à l'interphone. Nous faisons conaissance, et au bout de 5-10 minutes de dialogue dans la langue de Shakespeare, nous comprenons enfin que nous sommes tous trois français... :D
Direction le McDo pour choper un wifi gratuit et trouver sur internet les adresses des autres auberges de jeunesse de la ville. Stupeur. La radio est française et passe des chansons en français (Patricia Kaas, Emile et Images, et même la pub !). Pour le dépaysement on repassera.
Finalement, au bout d'une demi heure de marche, nous sommes chanceux et arrivons à négocier les deux dernières places en dortoir et un matelas au sol pour notre nouveau compère Jonas. L'auberge de jeunesse est en fait une ancienne école et notre dortoir une salle de classe, avec encore le tableau ! Ce qui inévitablement me fait penser à l'adage « Heureux l'élève qui comme la rivière peut suivre son cours depuis son lit ». Le temps de poser les affaires et direction la première bière !
Beer House, un endroit qui rappelle un peu la Lanterne à Strasbourg, puisqu'ils brassent leur propres 8 sortes de bières. Le décor est super rustique et les serveurs en costume traditionnel. Et cette première bière estonienne se verra appréciée comme il se doit et nous permet de faire plus ample connaissance avec Jonas, 19 ans, toulousain, venu passer un mois en finlande, et qui vient faire une petite excursion de 5 jours en Estonie.
Le centre ville est assez joli de nuit, la ville à l'air Charmante, et nous terminons la soirée dans un pub, le Molly Malone's, car ils servent encore à manger (oui, exactement le même nom que le pub de Strasbourg). J'ai fait là une découverte étonnante : la moutarde finlandaise sucrée (très peu piquante). Oui sucrée, vous avez bien lu, et ce que je prenais au départ pour une hérésie, s'avère en fait excellent avec le poulet ou les frites et remplace avantagement le ketchup je trouve. Autre truc plutôt énorme, la serveuse nous a apporté une sorte de sonnette WiFi, il suffit de presser le bouton pour qu'elle accoure. Je me demande si elle prend une petite décharge chaque fois qu'on presse le bouton, ça pourrait être drôle...
Ahhh Gillou Gillooouuuu!!! Arrete de penser a electrocuter les serveuses!! :D Et rammene a la maison un peu de moutarde sucre! ca me manque! Amusez vous bien la!! Passe le Bonjour a Monia! :)
Encore une belle aventure que tu t'apprête à vivre là ! En charmant compagnie, en plus ;-)
Allez, comme d'hab, n'abuse pas trop de bière, profite bien, et ramène de la moutarde finlandaise, ça me donne envie d'y gouter ^^
Benoît