À partir de là, les routes sont à nouveau droites, et les vallons s'accumulent, tout comme les douleurs à mes cuisses, avant de terminer par un plat de 10km avant Decize.
Depuis le début de mon voyage, je suis assez surpris par le nombre exorbitant de maisons à vendre sur le bord des routes et dans les villages que je traverse. Les essenceries, elles n'existent quasiment plus. Elles ont toutes sauf exceptions été transformées en magasins d'antiquités, boulangeries, habitations, quand elles ne sont pas laissées à l'abandon. Et pourtant j'en croise un paquet sur le chemin. À présent, tout le monde va chercher son carburant au supermarché, Messieurs Leclerc©, Carrefour™ et Intermarché® ayant très bien réussi à étouffer le commerce local, le service et le sourire en moins. Et les emplois en moins aussi, comme les salaires des employés d'ailleurs.
Depuis le début, à aucune moment je ne me suis approvisionné dans un supermarché. Déjà parce que je n'ai pas de grosse capacité de transport, et puis parce que je trouve les produits des producteurs locaux meilleurs (boucheries, mielleries, boulangeries...), et bien qu'un peu plus chers, ça vaut le service, la qualité et le sourire en plus. Mais je m'égare.
J'arrive donc sur Decize. Je rêve d'une bonne douche, et me dis qu'il faut que je sois plus sociable. Oser demander aux gens que je croise de prendre une douche chez eux contre quelques euros si nécessaire, mais j'ai toujours cette « peur de déranger » qui me hante. C'est un phénomène récurrent chez moi, à tel point que dès fois je n'ose même pas appeler des potes pour leur proposer de faire un truc. Ouais je sais, je suis un peu grave parfois, mais je me soigne hein. Donc j'arrive à Decize (vous commencez à le savoir hein) et le centre est plutôt joli, et fidèle à mon habitude je m'arrête sur une terrasse boire un diabolo-houblon. Je suis étonné qu'on me serve une Météor, mais d'après ce que j'ai vu par la suite, à Decize, on en trouve quasiment partout. Étonnant car je ne pensais pas en trouver aussi loin de l'Alsace. Je suis également étonné par le nombre de germanophones. Au bar du centre, comme sur la terrasse du restaurant qui suivra, énormément d'autrichiens et d'allemands.
Rattrapé par le coucher du soleil en raison d'un coup de téléphone de ma chère génitrice, qui comme à son habitude me conte toutes les nouvelles neuves de la famille (sans pour autant tomber dans les ragots, siouplé!) et avec qui j'aime beaucoup discuter, mais lesdites discussions s'éternisant souvent un peu sans renouvellement d'apports informatifs (notez la tentative de diplomatie), je dois vite trouver un endroit pour dormir. Comme d'habitude, je trouverai mon salut sur les bords d'une rivière, pas là Loire cette fois-ci mais un affluent dont j'ai malheureusement égaré le nom. Le hamac est posé en 10 minutes, et décidément c'est soirée téléphone ce soir puisque ma coloc et ma meilleure amie m'appellent pour prendre de mes nouvelles. Je dois avouer tout de même que ça fait bien plaisir quand votre entourage pense à vous, et prend de vos nouvelles...
PS : Maman, c'était une boutade hein, tu peux continuer à m'appeler, en plus une fois pas semaine c'est pas dérangeant, au contraire !!
Salut,
On ne se connait quasiment pas si ce n'est de vue : mes filles jouent en poussines à Morschwiller. Suffisant ? Grand rouquin...1964..
J'ai trouvé ce blog par hasard via FCJM !! Intéressant et j'attends régulièrement la suite. Pour ma part je regrette de n'avoir pu faire plus de vacances comme toi et grâce à ce blog j'en fais à nouveau un peu. Merci et bonne continuation !
Jean Luc
Ben je vois pas trop, en même temps j'ai une mémoie photographique, mais pas toujours de pellicule...
Mais merci!!
Salut toi,
on s'est raté hier soir, mais ce n'est que partie remise hein ? (1X par semaine t'as dit ?) Bon, et bien, bon courage pour la suite
Une fidèle lectrice