Heureusement le soleil est toujours de la partie, en rangeant mes affaires, je passe tout sous ses rayons bienfaisant pour bien que ça sèche, car plier une tente mouillée est la promesse de moisissures!
Aujourd'hui je suis particulièrement motivé. Parce que je vais revoir Maryline, une fille que j'ai rencontré sur Strasbourg via CouchSurfing. Elle va m'héberger dans son petit village et en plus elle est en congés demain. Pour moi demain du coup c'est journée off, repos et récupération. Je pense qu'il vaut mieux en prendre une dès maintenant plutôt que de forcer et ne pas voir la mer.
Je reprends la nationale diabolique, qui ne m'épargne pas avec des montées interminables en plein soleil. Voyant que la situation ne s'améliore pas je bifurque vers les petits villages, et je me dis que même sans carte, je trouverai un moyen d'arriver à destination. Le Prieuré de Pouilly est fermé, mais le village est très joli. Je continue en direction de Balbigny ou je suis obligé de reprendre un court bout de nationale, avant de bifurquer à la première occasion vers Saint-Marcel-de-Félines où se trouve un château du XIème siècle. Évidemment je déjeune à coté de l'église, mais les visites du château étant à heures fixes, 14h30 en l'occurrence, je décide de ne pas attendre, on the road again.
La partie qui suit est vraiment très vallonnée, très rurale et très jolie. Les vues sont sympathiques, le seul problème c'est que les montées sont loooooooongues de plusieurs kilomètres, jusqu'à quatre-cinq parfois. Le tout est de trouver un bon rythme de pédalage, et d'être patient, c'est long, je n'avance pas vite, mais de façon assez constante. Je m'arrête autant que nécessaire, quand les cuisses brûlent de trop, parfois 3, 4 fois si nécessaire. C'est ça l'avantage de ne pas être pressé. Les descentes sont tout aussi impressionnantes, à plus de 50 km/h parfois. L'important pour éviter le guidonnage, comme le poids est à l'arrière sur Helmut est de bien mettre son poids sur le guidon et d'anticiper les trajectoires, en donnant un minimum d'angle au vélo dans les virages. Faire attention au gravier aussi, ne pas hésiter à freiner pour ne pas arriver trop vite dans un virage et « ça passe crème » comme diraient les jeunes avec qui je bosse.
Après quelques vallons et une montée littéralement infernale avant Regny, j'arrive enfin à Saint Victor sur Rhins, et je m'arrête au café du coin en attendant le retour du travail de la coloc à Maryline. Mes pieds me font mal et quand j'enlève mes chaussettes, ce sont de véritables crevasses que je vois dans ma voute plantaire. Décidément passer deux bonnes nuits et une journée de repos s'avère réellement nécessaire.
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