Mais je ne m'attarde pas au centre, car j'ai vraiment besoin de bouger, et il commence à se faire tard, il me faudra trouver un endroit pour la nuit. Et puis j'ai envie de voir celle qui sera ma compagnonne de voyage tout au long : la Loire. Je la retrouve un peu au nord du Puy, et pour l'instant il s'agit d'une simple rivière, assez grosse tout de même, très calme. Je continue ma route sur la bien nommée « Route des Gorges de la Loire », et ne tarde pas à me rendre compte qu'il va être difficile de trouver un bon endroit ou bivouaquer, celle-ci étant bordée d'un coté par des falaises, et de l'autre par un ravin qui descend jusqu'à la Loire.
Heureusement au bout de 15km, j'aperçois un petit sentier qui semble descendre vers le futur fleuve. Je le suis, et j'arrive sur une sorte de clairière recouverte de galets, ou je rencontre un couple de rastas en train de poser leur tente. Si je m'attendais à voir des gens dans un pareil endroit ! Je m'assure que ça ne les dérange pas si je pose mon hamac un peu plus loin, et m'attèle aussitôt à la tâche. Le temps de comprendre comment bien faire les noeuds, c'est à dire trois essais et trois chutes par terre, et voilà mon lit d'appoint prêt. Je retourne voir les rastas histoire de faire un peu plus ample connaissance, ils s'appellent Steve et Cathy, sont descendus de Paris à Marseille, et maintenant rentrent chez eux au gré de leurs envies, en vélo, mais aussi en prenant le train pour plus de souplesse. On bavarde et rigole encore un peu, mais la nuit tombe, et je les quitte pour aller rejoindre Morphée.
La nuit est claire et semble douce, je m'endors rapidement. Vers 1h du matin, je me réveille et j'ai froid. Le hamac est froid et je fais l'effort de sortir du sac de couchage aller chercher mon sac à viande. Je me glisse à l'intérieur de mes deux sacs et me rendors tant bien que mal. Je me réveille à nouveau, transi de froid et grelottant. Je me dis dans un premier temps que le soleil va bientôt se lever et que je vais tenir jusque là. Je regarde l'heure : 3h00. Merde, faudrait voir à ne pas tomber malade dès le premier jour ! Je me relève, enfile 2 t-shirts, un pull, mon pantalon, des chaussettes. Je retourne me coucher avec mon kilt comme couverture pour les pieds.
Ah te voilà reparti alors ! Et dire que j'avais même pas lu tes dernières contributions à ce blog (ton précédent voyage). Chose faite à présent.
Bon, pour celui là (de voyage), au moins tu ne t'engueuleras pas avec Hellmütt ^^
Allez, courage à toi !
Benoît
Ah ouais, je vais le renommer Hell'mut!
Excellent ça! Je vais pouvoir lire tes aventures le matin au p'tit déj, surtout si tu dois te réchauffer tous les jours de 6 à 9h.
Pour ma part, je pars sur tes traces de l'an dernier, mais jusque Salzburg seulement.
Au fait tes "médocs pour l'hypertension" tu les as trouvé chez les rastas ...?
Quel bonheur de lire cela!!! Je retrouve 2 ans en arrière ;)