Une petite descente pour commencer, avant d'attaquer une terrible montée de 16km. Je rêve déjà au steak-frites que je vais me faire ce soir... Mes jambes souffrent, mais au sommet, je tombe sur le charmant village de Chambles, dont l'église ainsi que la tour de 18m méritent le détour. La vue sur les méandres de la Loire est superbe, mais je ne m'attarde pas trop, j'ai envie d'avancer, et une longue descente m'attend.
Après avoir encore un peu joué au yoyo sur les reliefs du nord du Massif Central, me voilà dans la plaine du Forez. Je m'arrête pour manger juste à coté de l'église du superbe village médiéval de St Just-St Rambert. Vous remarquerez que je m'arrête souvent près des églises. C'est juste que souvent elles sont au centre-ville, et puis sur le coté nord des églises il fait frais, les pierres gardant la fraîcheur. En plus au bord de celle-ci il y a une sorte de banc de pierre qui est parfait pour manger, puis faire une petite sieste. En passant, écouter Dimmu Borgir à coté d'une église, c'est plutôt sympa.
Je repars et cherche à longer la Loire, mais en fait de route c'est un petit sentier cahoteux plein de cailloux, et je galère pas mal. Je reprends donc le bitume vers le nord, traverse plusieurs villages sans grand intérêt, étirés le long de la route, pour finalement arriver sur une nationale droite et chiante. Je roule avec le soleil dans le dos, et le vent de face, et pas un coin d'ombre à l'horizon. En fait c'est tout simplement horrible et j'ai l'impression de ne pas avancer, ce que me confirme mon compteur. Les montagnes me manquent !
À Montrond les Bains, mes bidons sont vides comme les couilles d'un taureau après la saillie. Comme on est dimanche et que tous les commerces sont fermés, et que je ne vois aucun habitant du bord de la route dans son jardin ou sur sa terrasse, c'est un peu galère. Savez-vous à quel endroit, ouvert 24h/24, 7j/7 vous pouvez quasiment à coup sur trouver de l'eau ? On n'y pense jamais mais c'est au cimetière, tout bêtement. Je refais le plein, et continue ma route jusqu'à Feurs.
Helmut me fait sacrément mal au cul depuis un bon moment. Je songe à le renommer Hell'mut. J'arrive à Feurs très fatigué, et, chose étrange, quasiment tous les restos sont fermés (hors kebabs et pizzerias). J'arrive au bout d'un bonne demi-heure à en trouver un, et le steak frites fut salvateur. Au passage, grâce au miroir des toilettes je m'aperçois que j'ai pris un bon coup de soleil sur la tête entière et que je ressemble à une allumette géante. Je sympathise avec la serveuse, qui semble fort intriguée et intéressée par ma façon de voyager. Il est presque 21h30 quand je repars et j'ai intérêt à trouver un endroit pour pioncer fissa, car la nuit est déjà presque tombée. Au bout de vingts bonnes minutes, à l'abord d'un pont, je descends un petit sentier caché et tombe sur un magnifique parc à l'herbe grasse en bord de Loire. Je suis content, avec l'expérience je sens de mieux en mieux comment trouver les bons coins. Il ne me faudra pas plus de 5 minutes pour monter le bivouac, je maitrise à présent. Au dodo !
C'est vraiment un plaisir de lire cela. Pour ce qui est de la nationale j'ai aussi donné! Et le petit parc à Fleur, je me suis arrêté le midi pour manger, mais je ne suis pas rester longtemps car s'était infecté de moustiques!!! :P Peut-être les coups de soleils les ont-ils découragés?