Je décide de partir direction Thizy et de contourner Roanne, plutôt que de me farcir la nationale et al traversée de Roanne. Il fait gris, et évidemment le relief ne me ménage pas, je l'ai déjà dit je crois, mais le Roannais, c'est valloné. J'en profite pour faire un petit record dans la descente vers Bourg de Thizy, 62,4km/h. Avec le recul je me dis que c'était un peu inconscient, surtout avec les bagages, bien que la route était droite et le revêtement parfaitement lisse. En général je descends aux alentours des 40km/h, ce qui reste acceptable car je garde une bonne maniabilité et une distance de freinage assez courte. Mes efforts répétés à chaque montées sont récompensés par certains parcimonieux moments de plaisir comme le fait d'aller sur « Mars ». Malheureusement je n'ai pas croisé de martiens, car il était à peu près midi et tous devaioent manger leur rations martiennes.
Ayant bien galéré toute la matinée, je suis bien content en début d'après-midi d'arriver dans une zone plus plate, à partir de Charlieu. Charlieu est une jolie petite vile au ruelles étroites, et c'est la première fois du voyage que je vois des maisons à colombages, comme en Alsace.
En sortant de la ville, je trouve la première voie verte, une piste cyclable bordée d'arbres, sous un tunnel de feuilles. C'est un vrai plaisir de rouler sur ce revêtement lisse, quasiment plat, sans voitures, entouré de vert, le seul inconvénient est qu'on ne voit pas beaucoup de paysage. Ma vitesse monte à environ 20km/h de moyenne ! Je croise les premiers cyclotouristes mais aucun qui va dans la même direction que moi.
Je m'arrête pour aller faire connaissance avec un âne. J'aime beaucoup les ânes. Les mauvaises langue me manqueront pas de dire que c'est parce qu'il s'agit d'un de mes pairs, mais c'est un animal que je trouve beau, sympathique, et puis j'aime les animaux qui ont du caractère. Celui-ci semble particulièrement docile, curieux et semble apprécier mes caresses, au moins autant que mon t-shirt qu'il tente de croquer à plusieurs reprises.
En approchant de Digoin, ma vitesse chute littéralement car je retrouve des petites routes, perdues, avec vent de face. Enfin soulagé d'être arrivé, je me pose dans un petit café du centre pour déguster une bière. Rien de spécial à visiter ici, Digoin est une petite ville sans histoire, sans animation, pas spécialement jolie ni vilaine d'ailleurs. Je trouverai la seule particularité en cherchant un coin pour bivouaquer, en l'occurrence un pont-canal, permettant aux bateaux de traverser la Loire.
Très belle idée, fais bon voyage le grand, et surtout fais-nous rêver ! anne.
Ben non je vais pas te faire rêver, la vidéo où je me baigne à poil dans la Loire je l'ai pas mise pour éviter les viols collectifs à mon retour.
Au fait, tu sais que des Anne j'en connais un tripotée? Tu pourrais mettre une initiale de ton nom...