aoû
20
Je suis désolé, mais je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire ces dernier jours, en raison de forte activité. Néanmoins, bien que je sois rentré, je continue à préparer mes articles et vous faire vivre le reste du voyage. ;-)Ça commence bien! Le bus s'arrête à l'entrée n°1 du parc, alors que mon camping est 7km en amont... Je tends donc le pouce à la sortie du parking. Heureusement j'attends très peu car deux espagnols acceptent de me déposer devant le camping. Il est plutôt cher (94 kn la nuit), mais immense, propre et bien organisé. Il faut aimer dormir en pente, car il est très vallonné et le meilleures places sont déjà prises... Pendant que je monte la tente, deux enfants forts curieux et impressionnants de politesse viennent me questionner. Suivi de peu par leurs parents, des français de Haute-Savoie, avec qui je sympathise rapidement. La tente est montée, enfin je peux aller faire mes ablutions, moment attendu depuis de si longues heures coincé dans un bus dont l'espace réservé aux jambes est définitivement taillé pour les nains.
Le temps d'avaler une cochonnerie grasse locale – en même temps pour trouver un truc local pas gras, il faut vraiment en vouloir – , exténué, je m'empresse d'aller mettre la viande dans le torchon.
Le lendemain, réveil aux aurores pour aller visiter le parc. Départ à 8h30, navette retour à 14h30, bus pour Split à 15h30. Tout est réglé comme du papier à musique. À l'entrée, une superbe file d'attente d'environ 45 minutes en plein soleil me réjouit énormément comme vous pouvez vous en douter.
Ce parc national est le plus ancien et le plus grand de toute la Croatie. Il est composé de 16 lacs interdépendants qui se déversent les uns dans les autres par l'intermédiaire de cascades et chutes d'eau tourmentées engendrées par la formation de tuf calcaire aux abords des étendues d'eau. Le parc est sillonné par des passerelles faites de troncs accolés les uns aux autres selon plusieurs parcours allant de deux à huit heures. Beaucoup de touristes, et seulement l'impression d'être en semi-liberté, car il est a peu près interdit de tout faire sauf de rester sur le chemin. Ça change de la pleine nature dans le nord-ouest de la Slovénie mais le site et classé UNESCO, et ces choix découlent de la volonté de préserver au maximum cet endroit unique au monde, où vit une myriade d'espèces animales protégées, notamment des ours.
Effectivement c'est magnifique, verdoyant, l'eau des lacs est turquoise, les cascades bien que relativement modestes par leur taille, sont impressionnantes par leur nombre et leur diversité de forme, et les poissons, accommodés aux humains, se tiennent par bancs entiers aux abords des rives.
Je pense que les photos seront plus parlantes qu'une longue et futile description. Finalement j'ai torché le parcours de six heures en seulement trois, j'ai un peu fait le « warrior » sur ce coup là, mais en même temps les horaires annoncés sont ceux pour une famille avec enfants option poussette.
Il est bientôt 15 heures. Déjà trois quarts d'heure que je peste contre cette maudite navette qui n'arrive pas et je me demande si la chance ne commence pas à tourner. Rester au camping jusqu'au lendemain matin pour prendre le prochain transport pour Split me paraît inconcevable.
15H10. Enfin le bus se pointe. Il me reste maintenant vingt minutes à peine pour faire le trajet en bus, 7km, puis un bon kilomètre à pied jusqu'à la tente, qui bien évidemment se trouve au bout du camping, ranger la tente, me lester de mon fardeau, sortir du camping et faire un bon kilomètre pour rejoindre l'arrêt de bus. Mission clairement impossible, mais je tente quand même le coup, on ne sait jamais, et je mise surtout sur la classique non-ponctualité des bus croates. J'arrive à l'arrêt de bus à bout de forces, m'écroule par terre, regarde l'heure:
15:33. Clairement je suis trop content d'avoir préparé mon sac le matin même histoire d'être prêt à décoller en un minimum de temps. Satisfait de ma performance sportive, j'espère simplement que le bus n'est pas encore passé, chose qui provoquerait en moi une sévère frustration dont je me passerais plus que volontiers. Voilà que le bus arrive, je gesticule comme un malade pour qu'il s'arrête (ici, il faut lui faire signe pour qu'il vous prenne), en avant pour Split.
Première lecture de ton blog, en quête d'infos croustillantes sur la Croatie !! et pour le moment j'adore, j'adhère !!!!! :)
Pareil que Jenni ! Je viens juste de réserver mes billets pour Zagreb, retour de Dubrovnik... Continueeeee (je suis moins kamikaze que toi, j'ai besoin d'un mini d'infos ;))