aoû
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Capitale de la Slovénie, et pourtant deux fois plus petite que Strasbourg, Ljubljana (prononcer lioubliyana) est une ville beaucoup plus accueillante que Maribor. N'ayant trouvé personne pour nous héberger via Couchsurfing, nous décidons de prendre une auberge de jeunesse. Malheureusement celle qui nous à été recommandée, « Celica » est complète. Dommage car c'est en fait une ancienne prison dont les cellules ont été réaménagées en chambres. Ambiance assurée. Nous nous replions par conséquent sur l'Hotel Park, qui propose certaines chambres-dortoirs en auberge de jeunesse. Bien que ça fasse parfaitement l'affaire, l'hôtel nous semble terriblement froid et aseptisé. Nous ne sommes plus habitués à tant de sobriété et le manque de personnalité nous affecte vraiment. Bon au moins ça ne nous coute pas cher.Petit cours de langues des balkans:
Š se prononce «ch »
Č se prononce « tch »
C se prononce « ts »
Ž se prononce « j » façon « jeu »
J se prononce « y » façon « yeu »
La ville est très jolie, parsemée de petites ruelles, les bâtiments sont beaux, les rues pavées, les statues majestueuses. Les gargouillis commençant à être de plus en plus pressants, nous sommes allés dans un des restaurants recommandés par le guide de Céline, le Pri Škofu, et nous n'avons pas été déçu: des plats appétissants, créatifs, savoureux, un vin rouge slovène très bon, quoique manquant un peu d'attaque, et des desserts gargantuesques et délicieux.
Le centre-ville, autour de la rivière et du fameux triple-pont est bordé de bars à ambiance lounge/fashion. Pas trop notre truc, on préfère largement les endroits plus rock'n'roll qui sentent la sueur et la bière. C'est alors que nous croisons un malabar barbu et tatoué, que je m'empresse d'aller passer à la questionnette au sujet de notre recherche de bar. Il me répond que lui et son pote sont exactement dans la même situation!
Nous sympathisons avec eux, le barbu s'apelle Belly, est néo-zélandais, et boucher de métier (avec sa tronche, ça colle parfaitement). Son compère, Max, est Australien, et je n'ai jamais compris ce qu'il faisait exactement, tellement il est difficile de le comprendre à cause de son foutu accent.
Après une tentative infructueuse au Skeleton Bar, déco superbe, mais musique de kékés, nous décidons tous les quatre de se diriger vers le quartier de Metelkova, ouj se trouve la fameuse auberge de jeunesse Celica, car c'est également le quartier alternatif de Ljubljana. Les murs sont couverts de tags tous plus excellents les uns que les autres, des tentes sont dressées, des minivans et voitures bien « roots » et décorés sont garés un peu n'importe comment. Des tas de jeunes boivent des canettes, chantent et rigolent, partout, des chiens errent, c'est plein de couleurs, bref, on se sent tout de suite mieux. Cette zone alternative est toute petite, juste la taille d'un gros pâté de maisons entouré de quatre rues dons la plus grande est la Metelkova Cesta. Au centre se trouve une baraque colorée, le Jalla Jalla, qui est en fait le seul bar/fournisseur de boisson du quartier. Nous y entrons, l'ambiance et la musique sont excellentes, des dessins animés sont vidéo-projetés sur un mur... L'unique pièce étant minuscule nous faisons connaissance avec beaucoup de gens sur la mini-terrasse et l'extérieur, des slovènes, hollandais, italiens, des français qui ont perdus leur papiers... excellente soirée, beaucoup de rires, et nous en garderons certainement d'excellents souvenirs.
Le lendemain, après un réveil difficile comme il se doit après une telle soirée, nous allons visiter le château qui surplombe le centre ville. Très -trop!- bien restauré, il est aujourd'hui transformé en restaurant/musée/lieu d'exposition et l'accès à la grande tour pour avoir le meilleur panorama de la ville est payant. Dommage qu'un tel lieu ait perdu une si grande par de son héritage médiéval.
Un dernier petit tour en ville le temps d'une glace, puis nous repassons à l'hôtel prendre nos affaires et nous nous mettons en route direction Bled. Vu su'il est déjà quasi 17h30, nous sommes conscients qu'il va être compliqué de rejoindre Bled qui se situe quand même à près de 60km. Céline parie qu'on y arrivera, je pense plutôt qu'on sera du coté de Kranj («kranieu », une ville intermédiaire.)
Le temps de se tromper deux fois de bus pour rejoindre le spot de stop (on nous a mal renseignés...), nous voilà sur le trottoir. Nous avions a peu près déployé la pancarte KR (Kranj) depuis à peine trois secondes (véridique, pas plus!), qu'un jeune étudiant nommé Rok s'arrête pour nous prendre. Il nous dépose pas loin de la sortie d'autoroute pour Kranj, en pleine nature. Il reste quelques kilomètres à parcourir pour arriver à Kranj, mais les voitures passent par là pour prendre l'autoroute. Bien qu'il n'y ait pas vraiment de place pour que les voitures puissent s'arrêter, il y a un feu rouge, et nous décidons à tenter notre chance quand même, nous préparant mentalement à bivouaquer ici, le coin étant fort pourvu de charmants prés bien verts.
J'ai perdu mon pari, au bout d'un demi heure, un jeune musicien, Ted s'arrête pour nous. Il nous emmène jusqu'à Bled, faisant même un petit détour pour nous y déposer, car il habite un petit village à 4km.
Ils ont l'air bien sympa les Slovènes